Vous rêvez d’agrandir votre maison, avec une extension bien isolée, confortable et esthétique ? Et pourquoi pas une ossature bois ? Ce matériau a des qualités naturelles qui ne vous laisseront pas de marbre. Le bois est écologique, économique et résistant, et sa légèreté est un atout sur les chantiers. Il se prête aussi à plusieurs types d’extensions : en surélévation, en façade ou encore pour bâtir une véranda. Ootravaux vous dit tout sur l’extension en ossature bois !
L'essentiel
- L’extension en ossature bois est l’une des solutions possibles pour agrandir votre maison : elle est économique et écologique, et s’adapte aux contraintes architecturales.
- La modularité d’une ossature en bois permet de bâtir l’extension de diverses manières : dans le prolongement de la maison ou en surélévation.
- Comme pour toute construction, il existe certaines obligations en fonction du projet : la déclaration préalable de travaux, le permis de construire ou encore le recours à un architecte.
Extension de maison : les avantages d’une ossature bois
Agrandir votre maison, c’est avant tout bâtir une nouvelle pièce de vie : un salon, une chambre ou encore un bureau. L’isolation et le confort sont donc au cœur de votre projet, sans oublier la solidité et l’esthétique. Voici comment le bois répond à ces impératifs.
Une isolation thermique et acoustique naturelle
Le bois est un excellent isolant thermique naturel. Il limite la déperdition énergétique en hiver, et évite la surchauffe en été. Cela signifie moins de chauffage en hiver, et moins de climatisation en été. Ce matériau vous isole aussi du bruit. Il réduit les nuisances sonores extérieures et atténue la transmission du bruit en intérieur.
Un régulateur d’humidité
Bien s’isoler, c’est aussi limiter l’humidité en intérieur. Le bois présente un autre atout pour votre confort au quotidien : c’est un régulateur naturel de l’hygrométrie dans une pièce. Ses qualités perspirantes – c'est-à-dire la capacité à évaporer le surplus d’eau – limitent le risque de vapeur d’eau dans la maison.
Un matériau léger et robuste
Le bois est plus léger que le béton, l’acier ou la brique. Cela signifie moins de contraintes lors de la construction, tant sur le poids exercé sur le bâti existant (surélévation) que sur la profondeur des fondations.
Cette légèreté n’enlève rien à sa robustesse. Le bois est résistant aux chocs, et même aux vibrations lorsque la maison se situe en zone sismique. Ce type d’extension présente une durée de vie de plusieurs dizaines d’années lorsqu’elle est correctement traitée contre les insectes, les champignons ou l’humidité.
Une liberté de conception
Le bois se prête à des extensions sur-mesure : des structures complexes ou des formes personnalisées. Vous pouvez imaginer une extension à toit plat pour moderniser une maison pavillonnaire par exemple. Et pourquoi ne pas miser sur un maximum de lumière naturelle, avec de larges surfaces vitrées ?
Une solution économique
Sa légèreté réduit les coûts de transport et sa facilité de manipulation diminue le temps de construction. Encore plus lorsque vous optez pour des éléments préfabriqués (en kit). Résultat : un chantier bien moins cher !
Retenez aussi que le bois est moins coûteux que le verre ou l’acier, même si les prix sont plus élevés pour des essences exotiques.
Un matériau écologique et durable
Le bois est naturel et renouvelable. Vous contribuez à préserver l’environnement, et la planète vous dit merci ! Le bois issu de forêts gérées durablement est plus écologique. Les labels PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières) et FSC (Forest Stewardship Council) vous indiquent la provenance des composants de l’ossature.
Ce type de construction génère moins de CO² que l’acier ou le béton.
Une esthétique élégante et naturelle
L’aspect chaleureux et traditionnel, l’élégance et le cachet naturel caractérisent le bois. Il a aussi l’avantage de s’accorder avec différents matériaux : la pierre, le verre… aussi convient-il pour une extension de maison contemporaine comme pour une maison plus traditionnelle.
Les différents types d’extensions en ossature bois
Agrandir en façade, sur les côtés ou même en surélévation… connaissez-vous les différentes façons de construire une extension en bois ? Voici les caractéristiques et avantages qui vont vous aider à déterminer la meilleure solution pour votre maison.
L’extension latérale ou en façade
L'extension prolonge la maison sur le même niveau, sur son espace latéral ou en façade (avant ou arrière). Elle permet d’agrandir les pièces de vie (salon, cuisine…) et de créer une nouvelle chambre plus accessible de plain-pied. Ce type d’extension nécessite un terrain suffisamment vaste, et de préparer le sol. Le toit peut être plat ou en pente, selon la configuration de la maison.
La surélévation
L’extension en surélévation permet de bâtir au-dessus de pièces existantes (par exemple, le garage) ou d’ajouter un étage supplémentaire à la maison, sans empiéter sur le jardin. Il vous faut bien sûr vérifier que le bâti existant puisse supporter un poids supplémentaire. Et à ce titre, le bois a l’avantage d’une plus grande légèreté. Néanmoins, un renfort des murs porteurs et des fondations est parfois nécessaire.
La véranda ou le jardin d’hiver
La construction associe le bois et de grandes surfaces vitrées, pour bénéficier d’un espace lumineux très ouvert sur l’extérieur. En hiver, la véranda (ou le jardin d’hiver) sert de tampon thermique en captant la chaleur naturelle et en limitant les pertes de chaleur. L’isolation ne doit pas être négligée (sol et zones vitrées notamment) pour éviter les ponts thermiques et les écarts de température avec le reste de la maison.
Budget : les éléments qui impactent le prix d’une extension en bois
Plusieurs facteurs influent sur le prix d’une extension avec une ossature en bois. Ootravaux les décrypte pour vous aider à estimer votre budget travaux.
Le type d’extension
Une extension en surélévation se révèle souvent plus coûteuse qu’un agrandissement en façade. Elle nécessite de renforcer les murs porteurs et leurs fondations, ce qui implique des travaux importants. Un agrandissement de plain-pied, en façade ou un latéral, est moins coûteux. Néanmoins, ne négligez pas le coût de la préparation des sols !
La surface et la configuration de votre extension
Comme souvent lors de travaux, plus la surface est importante, plus le prix augmente ! Comptez également un coût plus élevé si vous optez pour des formes complexes : elles nécessitent des découpes ou des ajustements spécifiques.
La configuration compte aussi. À superficie équivalente, une extension qui comporte plusieurs pièces vous coûtera plus cher qu’une pièce unique. Le prix est aussi plus élevé lorsque vous souhaitez plusieurs ouvertures ou des aménagements extérieurs (balcon par exemple).
L’aménagement de l’extension
D’autres éléments influent sur le budget final : le raccordement à l’eau et l’électricité, les finitions intérieures et les menuiseries (portes et fenêtres). L’aménagement d’une suite parentale, avec chambre et salle de bain, est plus coûteux que la construction d’un garage par exemple.
La nature du terrain et l’accessibilité du chantier
Un terrain en pente ou irrégulier doit être stabilisé avant de poser une dalle pour construire une extension. Prévoyez aussi un prix plus élevé lorsque le chantier est peu accessible : il est parfois nécessaire d’aménager un chemin pour permettre le passage des engins.
L’essence du bois et les finitions
Les bois exotiques ou de plus haute qualité (le chêne par exemple), sont plus coûteux que des essences telles que le pin Douglas ou l’épicéa. Les finitions apportées au matériau (vernis, lasure, crépi ou encore bardage) s’ajoutent également au budget.
L’intervention de professionnels
La construction d’une extension avec une ossature en bois est un projet qui s’avère parfois complexe : faire appel à des spécialistes simplifie l’organisation du chantier ! Le coût de la pose s’ajoute à celui des fournitures, mais c’est la garantie d’une réalisation pérenne et de qualité.
Quelles précautions prendre pour des extensions avec une ossature bois ?
Ce projet d’agrandissement est soumis à diverses règles et contraintes. Pour vous aider à chaque étape, Ootravaux fait le point sur l’ensemble des démarches.
Vérifier les règles d’urbanisme locales
Le Plan local d’urbanisme (PLU) (*) de votre commune impose des contraintes esthétiques et techniques. Il arrive par exemple que la ville exige l’utilisation de certains matériaux. Le Plan local d’urbanisme peut aussi autoriser un agrandissement sur les côtés de la maison, mais refuser une surélévation… ou le contraire !
Vous pouvez également vérifier le COS (Coefficient d’occupation des sols). Ce document, disponible en mairie, détermine la surface maximale de construction autorisée.
AstuceL’aspect extérieur de la structure n’est pas nécessairement un bardage bois. Vous pouvez aussi opter pour d’autres enduits, ce qui permet de répondre aux impératifs du PLU.
S’assurer de la faisabilité des travaux
La construction d’une extension en hauteur ajoute un poids supplémentaire à la structure de votre maison. Il vous faut vérifier que les murs porteurs et les fondations supportent ce poids. C’est le moment de solliciter un architecte ou un maître d’œuvre ! Assurez-vous également que le terrain se prête aux travaux : une étude des sols permet d’identifier leur nature et d’évaluer l’aménagement nécessaire.
Choisir un bois adapté à l’environnement
En fonction de votre localisation géographique, les conditions d’exposition varient : ensoleillement, humidité et même type d’insectes ou de champignons. Aussi est-il important de choisir l’essence qui résiste le mieux aux conditions climatiques locales.
Bon A SavoirTous les bois ne conviennent pas à votre climat et certaines essences résistent mieux à une exposition prolongée à l’humidité. C’est le cas du pin Douglas par exemple, souvent utilisé pour des bardages ou des terrasses. Le mélèze est un autre conifère adapté à un climat plus rude.
Harmoniser l’extension en bois avec la maison existante
Même si le bois convient aussi bien à une architecture traditionnelle que contemporaine, assurez-vous que l’extension soit construite dans la continuité esthétique de la façade. Un bardage bois se marie bien avec une façade en pierre, en brique ou un revêtement crépi par exemple. Vous pouvez également conserver la couleur naturelle du bois, ou choisir une lasure dont la teinte s’harmonise avec celle de la façade. Là aussi, n’oubliez pas de vérifier les exigences du PLU concernant les couleurs extérieures.
La toiture de l’extension s’accorde aussi avec celle de la maison, tant dans sa forme (toiture en pente, toit plat…) que dans les matériaux utilisés (tuiles, ardoises, zinc, toit végétal…).
Ne pas négliger l’isolation
L’isolation doit être renforcée pour optimiser le confort intérieur et réduire la consommation énergétique. La laine de bois, le liège et la fibre de cellulose sont autant de solutions écologiques en complément des qualités naturelles du bois.
Les professionnels conseillent de prêter une attention particulière à la jonction entre le bâti existant (la maison) et l’extension, pour éviter les ponts thermiques. Ces défauts d’isolation entraînent une déperdition de chaleur.
AttentionDepuis le 1er janvier 2023, les extensions de maison individuelle sont soumises aux exigences de performance énergétique et environnementale de la RE2020. Même s’il s’agit d’un agrandissement et non d’une construction neuve !
Quelle réglementation pour une extension en ossature bois ?
Autorisation de la mairie, intervention d’un architecte… Voici les démarches indispensables lorsque vous prévoyez un agrandissement de votre maison avec une extension en bois.
Demander une autorisation : déclaration préalable ou permis de construire
La déclaration préalable de travaux
Cette autorisation est obligatoire pour un projet d’extension dont la surface varie entre 5 et 20 m² en zone rurale, et entre 5 et 40 m² en zone urbaine. En principe, la DP n’est pas obligatoire pour une petite extension dont la surface ne dépasse pas 5 m². Mais comme une DP est indispensable pour toute modification de l’aspect extérieur de la maison, Ootravaux vous recommande de faire le nécessaire auprès de votre commune. Même pour une toute petite superficie !
La mairie dispose d’un mois, après le dépôt de la demande, pour autoriser ou non les travaux.
La demande de permis de construire
Déposer – et obtenir – un permis de construire est obligatoire pour la réalisation d’un projet d’agrandissement :
- De plus de 20 m² en zone rurale ;
- Et de plus de 40 m² en zone urbaine.
Le délai pour obtenir un permis de construire varie entre 2 et 3 mois. Bon à savoir : la déclaration préalable comme la demande de permis de construire nécessitent de rassembler plusieurs éléments. Prévoyez des plans de masse, en coupe et de situation du terrain, ainsi que des plans de l’extension... professionnel vous aidera à gagner du temps en préparant ces documents avec vous.
Dans quels cas faire appel à un architecte est-il obligatoire ?
Quelle que soit l’extension, c’est la superficie totale qui compte. Dès lors que la surface de plancher totale de votre bâtiment dépasse 150 m² après travaux d’agrandissement, il est obligatoire d’avoir recours à un architecte.
Les différents procédés de construction pour une extension en ossature bois
L’ossature en bois traditionnelle est le procédé le plus répandu, mais il est aussi possible de construire votre extension avec des panneaux préfabriqués (en kit) ou en empilant des éléments en bois.
L’ossature en bois traditionnelle
L’extension est formée de montants verticaux et horizontaux. Ce cadre accueille ensuite les matériaux isolants, les revêtements extérieurs et les finitions intérieures. Il s’agit de l’option la plus adaptable. Elle vous permet aussi de choisir les isolants qui correspondent le mieux à vos attentes. L’installation est rapide et les différents éléments sont assemblés sur place.
Les panneaux préfabriqués
Ce « kit » est constitué d’éléments préfabriqués. Ceux-ci comprennent à la fois l’ossature, l’isolant et la finition extérieure, qui sont ensuite assemblés sur le chantier. L’extension en kit s’adapte moins à des configurations différentes, même si les panneaux peuvent être conçus sur mesure. Néanmoins, elle réduit le temps passé sur le chantier.
Le bois massif empilé
Il s’agit du procédé le plus rustique et il n’est pas sans rappeler la traditionnelle fuste, les cabanes de montagne ou celles du Canada ! Les murs sont construits avec des éléments de bois empilés. Ce type d’extension est très robuste, mais il est aussi plus lourd. Le prix est plus élevé : il faut plus de main d’œuvre pour le montage ainsi qu’une plus grande quantité de bois.
Astuce : pour bien estimer le budget de votre extension en bois, Ootravaux vous recommande de demander plusieurs devis auprès de professionnels de la construction. N’hésitez pas à comparer au moins 3 devis.
Glossaire
Certains termes techniques de cet article vous semblent complexes ? Pas de panique ! Ootravaux vous propose un glossaire clair et concis pour tout comprendre et faire les meilleurs choix.
Le PLU (Plan local d’urbanisme) : ce document regroupe l’ensemble des règles à suivre pour toute construction neuve ou rénovation. Il est propre à chaque commune et vous permet notamment de connaître les règles architecturales, les distances à respecter ou encore les limites des zones constructibles.