Infiltrations, puis traces d’humidité, moisissures… Les pluies abondantes peuvent engendrer des dégâts et fragiliser votre maison, mais également votre jardin. Transformé en piscine naturelle avec un sol gorgé d’eau, il peut subir des dommages importants ! Pour sauver votre jardin et lui redonner tout son charme, Ootravaux est là pour vous expliquer les bonnes pratiques.
L'essentiel
- Un des premiers conseils est… d’attendre avant d’agir : l’eau stagnante doit s’évacuer avant de pénétrer dans votre jardin.
- Une fois l’eau évacuée, il est nécessaire d’attendre plusieurs semaines pour effectuer de nouvelles plantations.
- Les plantes ne résistent pas toutes de la même manière à l’immersion : votre potager risque d’être plus endommagé que les arbustes de votre haie.
- Si votre habitation se trouve dans une région régulièrement touchée par les précipitations, il est recommandé d'équiper votre jardin avec des aménagements et plantes, permettant une meilleure évacuation des eaux pluviales.
L'évaluation des dégâts après l’inondation
De la même manière que vous le faites pour votre maison, il est nécessaire d’évaluer l’ampleur des dégâts causés par l’eau sur votre terrain.
L’eau doit se retirer avant de pouvoir pénétrer sur le terrain
Une des premières choses à savoir est qu’il est inutile, et même dommageable, de marcher sur le sol de votre jardin tant que l’eau est encore présente. En effet, il est nécessaire d’attendre le retrait naturel de l’eau pour éviter de provoquer des trous ou des dégâts supplémentaires. Si vous marchez sur un sol encore inondé, vous allez tasser la terre et abîmer le terrain.
L’évacuation du surplus d’eau
Une fois que la pluie s’est arrêtée et que l’eau s’est retirée en grande partie, vous pouvez enfin intervenir en évacuant le surplus d’eau. Selon l’aménagement de votre jardin, la création de petites rigoles permet d’orienter l’eau vers des fossés ou un espace non ou moins inondé.
Autre solution : l’installation de pompes pour aider à l’évacuation de l’eau dans une zone plus éloignée.
Il faut aussi gérer la boue qui a envahi votre terrain : bien qu’elle soit fertile, elle contient trop de polluants, surtout dans les zones urbaines. Sachez également que la boue déposée sur les plantes empêche, à terme, la photosynthèse et celles-ci ne peuvent plus s’alimenter en énergie.
Quelles sont les démarches prioritaires après une inondation ?
La sécurisation de la zone inondée
Une fois que l’eau est évacuée et que vous avez pu commencer à retourner dans votre jardin, il est nécessaire de le sécuriser. Même si vous n’êtes pas un spécialiste, vous pouvez vérifier l’intégrité des structures comme les murs de soutènement, mais aussi les clôtures ou même votre abri de jardin. Si vous estimez que tel ou tel ouvrage présente un danger, n’hésitez pas à isoler la zone par des barrières et en le signalant aux autres habitants de la maison.
L’examen de votre extérieur après l’inondation
Avant d'entreprendre tout travail de réparation, prenez le temps d'évaluer l'étendue des dommages causés par l'inondation. Examinez attentivement chaque partie de votre jardin pour identifier les zones les plus touchées. Cela peut inclure des éléments tels que des plantes endommagées, des sols déplacés, des structures fragilisées et d'autres signes évidents de détérioration.
C’est aussi le moment de réfléchir à un nouvel aménagement du jardin pour éviter qu’il soit à nouveau inondé lors de fortes pluies.
Le nettoyage et la réhabilitation du jardin
C’est le moment de chausser les bottes et d’enfiler les gants pour commencer le nettoyage du jardin.
Le nettoyage initial
Vous allez pouvoir récupérer tous les débris laissés par le passage de l’eau : des pots cassés, mais aussi des branchages, des feuilles ou des objets charriés par l’eau. Soyez prudent en manipulant tous ces décombres qui peuvent être coupants, ou contaminés par de l’essence ou d’autres produits. Une fois que vous avez rassemblé tous ces éléments hors de l’eau, vous pouvez passer à une évaluation de la santé de vos plantes.
L’examen des plantes et du jardin potager
C’est sûrement le moment le plus délicat, car vous allez trouver des plantes et des arbustes endommagés, alors que vous en avez pris soin pendant des mois.
Selon la durée de l’inondation, vos chances de sauver vos végétaux ne sont pas les mêmes. Les plantes résistent plus ou moins bien à la submersion : si les arbustes peuvent supporter une dizaine jours sous l’eau, les plantes annuelles ou les légumes de votre potager souffrent plus rapidement.
Vous pouvez retirer les sujets les plus endommagés et les mettre de côté pour vérifier que vous ne pouvez pas les sauver grâce à des soins adaptés. Bien sûr, vous enlevez les traces de boue pour que la photosynthèse puisse à nouveau apporter de l’énergie à la plante.
Si votre jardin potager n’est pas resté submergé plus de quatre jours, vous pouvez cueillir les légumes ou fruits comestibles.
Une fois que vous avez nettoyé le terrain et mis de côté les plantes qui ont le plus souffert, vous pouvez passer à l’étape suivante : la restauration de votre jardin, et en particulier le traitement de la terre.
La restauration de la végétation
Vous ne pourrez pas tout de suite replanter votre jardin : il est nécessaire d’attendre au moins trois semaines pour bénéficier de conditions optimales. C’est un des conseils qu’il faut suivre pour aménager sereinement vos espaces verts après un sinistre tel qu’une inondation.
La préparation du sol et de la terre
L’excès en eau provoque une perte de nutriments sur la terre de votre jardin. Grâce à une bêche ou une fourche, commencez par aérer le sol : cela améliore son drainage et l’évacuation de l’eau encore présente. À terme, faire des aménagements pour un drainage efficace dès l’arrivée de la pluie est indispensable. Lorsque votre sol est asséché, vous pouvez restaurer la qualité de votre terre en y ajoutant des nutriments. Demandez conseils à des professionnels qui ont les connaissances requises pour la rénovation de jardin.
Ootravaux vous recommande, dans le cas de sinistre type inondations, de vous rapprocher d’un spécialiste du jardin, un paysagiste. Il vous guidera notamment dans la plantation des nouveaux végétaux. Mais il peut aussi vous indiquer les travaux à engager en cas de nouvelles inondations pour épargner votre sol des assauts de la pluie.
Comment limiter les risques d'inondations futures ?
Chaque année, 3 450 communes sont victimes d’inondation en France. C’est la première cause de reconnaissance de catastrophe naturelle, selon le site du Gouvernement (1). Encore quelques chiffres ? Près de 20 millions d’habitants sont exposés à ce risque d’inondations sur tous les territoires français. Ces informations reflètent la nécessité d’intégrer le risque d’inondation dans vos projets, si vous êtes dans une zone susceptible d’être fréquemment frappée par cette intempérie. Des solutions existent pour que l’aménagement de votre espace vert permette, par exemple, une meilleure évacuation des eaux pluviales ou fluviales.
Permettre à l’eau de s’évacuer plus facilement
La nature du sol de votre terrain joue un rôle particulièrement important dans l’évacuation des eaux présentes dans votre jardin. Si vous avez réalisé un aménagement en béton désactivé ou en asphalte, la pluie ne peut pas pénétrer dans le sol. Elle va ruisseler en fonction de la pente du terrain. Pour éviter ce type de phénomène, il est préférable de choisir du gazon, de la pelouse ou des dalles alvéolées : l’eau est absorbée plus rapidement.
Vous pouvez aussi procéder à des travaux plus lourds de drainage, avec la mise en place de drains à certains points stratégiques du terrain. Il est aussi possible d’installer un puits sec : situé au bout de votre jardin en pente, l’eau s’y déverse naturellement, sans inonder le reste du terrain.
La mise en place de végétaux absorbants
Si vous avez été contraint d’enlever des plantes qui n’ont pas survécu à l’inondation, vous pouvez les remplacer par des végétaux qui résistent mieux à la pluie. Des plantes absorbantes avec des racines profondes (bambou, roseau commun notamment), haies et bosquets, par exemple les saules ou le cerisier à grappes, peuvent aussi jouer un rôle de régulation et d'irrigation.
La création d’un jardin de pluie
Et pourquoi de ne pas faire de la contrainte d’une possible inondation, un atout ? C’est le cas du jardin de pluie.
Cet espace est créé spécialement pour accueillir le supplément d’eau lors de fortes pluies. Cela permet de stocker l’eau qui pourra servir à l’arrosage de votre potager, ou de retenir l’eau avec la création d’un lieu de pierre agrémenté de plantes aquatiques.
L’installation d’un récupérateur d’eau
L’eau pluviale est récupérée de votre toit dans un contenant qui peut être enterré ou simplement placé sous une gouttière. Cette eau retenue évite qu’elle ne s’écoule sur votre terrain. Vous pourrez l’utiliser ultérieurement pour l’arrosage de votre potager ou le nettoyage de votre voiture.