Dans un jardin ou un potager, la lutte contre les chenilles est une priorité en cas d’invasion ! Avant de se métamorphoser en papillons, ces larves se nourrissent du feuillage de vos arbres et de vos plantes. Gare aux dégâts dans votre joli jardin, sans compter les risques d’irritations et d’allergies lorsqu’il s’agit de chenilles processionnaires. Il existe plusieurs méthodes pour éliminer ces insectes : elles varient selon l’espèce. Ootravaux vous dit tout !
L'essentiel
- Avec ses longs poils urticants, la chenille processionnaire est la plus redoutée. En plus de causer des dommages, elle présente un risque pour la santé humaine et animale.
- D’autres espèces sont tout aussi nuisibles pour vos plantations comme la noctuelle, l’arpenteuse et la pyrale du buis. Leurs caractéristiques physiques permettent de les distinguer.
- À chaque insecte sa solution ! Un professionnel de la lutte contre les chenilles vous recommandera la méthode la plus adaptée pour venir à bout d’une invasion.
Invasion de chenilles : identifier l’espèce de larve et l’ampleur de l’infestation
Qu’est-ce qu’une chenille ?
Avant de devenir un papillon, le lépidoptère passe par un stade larvaire : celui de la chenille. Ce stade de développement dure entre deux semaines et plusieurs mois.
Ce petit insecte se reconnaît à son aspect physique :
- Un long corps constitué de plusieurs segments et de plusieurs paires de pattes ;
- Une taille qui varie de quelques millimètres à 10 centimètres pour les plus grandes ;
- Un aspect plus ou moins pileux et des couleurs qui diffèrent selon les espèces.
La larve est herbivore : elle se nourrit du feuillage d’un arbre ou d’une plante.
Quels signes montrent la présence de chenilles ?
Les chenilles ne sont pas toujours visibles : elles se cachent sous les plantes ou creusent des galeries. Et leur petite taille ne facilite pas les choses ! Plusieurs signes peuvent vous alerter de leur présence.
- Des trous sur les feuilles ou des bords grignotés : les chenilles s’attaquent le plus souvent aux bords des végétaux et laissent aussi des trous irréguliers sur leur surface. En cas d’infestation grave, la feuille est entièrement dévorée : seules subsistent ses nervures.
- Des plantes flétries, déformées ou décolorées : des tâches grises ou des décolorations se forment sur le feuillage. Les végétaux peuvent également se flétrir, sécher ou encore se déformer et s’enrouler sur eux-mêmes. Autant de signes qui montrent qu’ils subissent une attaque.
- Des déjections : les excréments des chenilles constituent un très bon indice d’une invasion. Ces déjections se présentent sous la forme de petits points noirs, sur les feuilles ou aux abords des plantes.
- Des toiles blanches et des cocons : vous pouvez aussi parfois observer des toiles blanches ou des petits cocons sur les feuilles, ou à l’intérieur d’une feuille enroulée sur elle-même.
Comment identifier le type de chenilles ?
Il existe plusieurs espèces de larves susceptibles de s’attaquer aux jardins et potagers. Voici les particularités des espèces les plus fréquentes.
La noctuelle
La larve du papillon noctuelle (Noctuidae) est la plus répandue en France. Vous pouvez notamment rencontrer :
- La noctuelle du chou (Mamestra brassicae) ;
- La noctuelle potagère (Mamestra oleracea) ;
- La noctuelle des moissons (Agrotis segetum).
Cet insecte est particulièrement redouté des jardiniers : le papillon est tout à fait inoffensif, mais sa larve se régale de nombreuses plantes du potager.
La chenille noctuelle possède un corps qui mesure jusqu’à 5 centimètres au dernier stade de son développement, dans des teintes qui vont du vert au gris en passant par le brun clair. Elle n’a pas de poils, contrairement à la processionnaire du pin ou du chêne.
Elle est surtout active à la tombée de la nuit, pendant la nuit ou tôt le matin. La journée, elle se cache sous la terre ou dans une galerie creusée dans les végétaux.
La processionnaire du pin ou du chêne
Ces insectes doivent leur nom à leur façon de se déplacer en procession, les uns derrière les autres. Ils se développent en colonie dans des nids, en hauteur dans les pins ou les chênes.
La processionnaire du pin présente une couleur brun orangé, tandis que la processionnaire du chêne est grisâtre à noire. Elles ont la même taille : 3 à 4 centimètres de long en moyenne.
Les deux espèces processionnaires possèdent de longs poils blancs urticants. Cette particularité les rend dangereuses pour l’homme ou les animaux domestiques. Il existe un risque de réactions allergiques, d’irritations cutanées ou de problèmes respiratoires.
La chenille processionnaire du pin se développe à la fin de l’été. La processionnaire du chêne quant à elle, est surtout présente à partir du printemps.
Bon A SavoirSi vous avez relevé la présence de processionnaires chez vous, vous pouvez le signaler auprès de votre mairie. Les services de la commune pourront vous indiquer les démarches à suivre pour lutter contre ce type d'insectes en toute sécurité.
L’arpenteuse
La chenille arpenteuse (ou cheimatobie) doit son nom à sa façon de déplacer. Elle forme une boucle avec son corps puis étend la partie avant : elle arpente ainsi le feuillage. Avec un corps mince et allongé, elle est habituellement plus petite que les autres espèces.
Sa couleur varie du vert au brun : aussi, le terme « chenille verte » est régulièrement utilisé en référence à cette espèce. Cette teinte la rend encore plus discrète : il est difficile de la trouver au premier coup d’œil ! Elle s’attaque plus particulièrement aux fruitiers, ainsi qu’aux feuillus (noisetier, charme, aubépine, érable…).
Comme la noctuelle, la cheimatobie est la larve d’un papillon nocturne. Elle est plus active pendant la nuit, et s’attaque aux plantations au printemps.
La pyrale du buis
La pyrale du buis est une espèce invasive asiatique qui se répand en France métropolitaine depuis 2008. Comme l’arpenteuse, la pyrale du buis est une chenille verte. Mais elle se différencie par ses bandes noires et blanches le long du corps.
Cette espèce s’attaque aux plants de buis, ainsi que certaines espèces de houx (Ilex purpurea par exemple). Elle se nourrit des feuilles du buis et du houx pendant l’été, entre juin et août.
Quels dangers représentent les chenilles ?
Des risques pour la santé humaine et animale
Le contact avec les poils urticants de la chenille processionnaire (du pin ou du chêne) a des conséquences sur les humains et les animaux à différents degrés :
- Des irritations cutanées ;
- Des problèmes respiratoires ;
- Des réactions allergiques graves (chocs anaphylactiques).
Aussi, il est vivement déconseillé de toucher des processionnaires sans équipement de protection. Ootravaux vous recommande de faire appel à un professionnel pour vous en débarrasser rapidement. En effet, les poils urticants peuvent subsister dans un nichoir même après la transformation d’une larve.
Des dommages sur les plantes
En se nourrissant des végétaux, les chenilles leur causent d’importants dégâts. L’arbre ou la plante perd ses feuilles (défoliation) et devient plus vulnérable aux maladies et autres ravageurs.
Un impact sur la productivité des arbres fruitiers et des potagers
Le rendement des arbres fruitiers ou des cultures est impacté. Attendez-vous à une baisse de la production ainsi que de la qualité de vos récoltes.
Éliminer les chenilles : quelles méthodes et quels produits selon le type de chenille ?
Éviter la prolifération des chenilles
Voici les différentes méthodes et les produits employés selon le type de larve.
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Méthode |
Comment s’applique-t-elle ? |
Pour quel type de chenille ? |
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Lutte mécanique |
Destruction du nid ou nichoir (échenillage). |
Tous types pendant la période de nidification. |
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Pose de pièges colliers pour collecter la larve lorsqu’elle descend des troncs. Ce piège associe une gouttière et un sac, installés à mi-hauteur d’un arbre. |
Processionnaires du pin ou du chêne. |
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Pose de pièges à phéromone pour capturer les papillons adultes. |
Noctuelle, arpenteuse, pyrale du buis… |
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Ramassage des larves à la main. |
Tous types en dehors des processionnaires. |
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Lutte biologique |
Pulvérisation d’un traitement à base de bacillus thuringiensis (produit naturel biologique). |
Tous types. |
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Favoriser un environnement propice aux prédateurs naturels : oiseaux (mésanges notamment), mammifères insectivores (chauves-souris), grenouilles, araignées… Ce sont les auxiliaires des jardiniers ! |
Tous types. |
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Privilégier des plantes qui ont un effet répulsif sur certaines espèces. |
Les bouleaux pour lutter contre les processionnaires, la sauge et l’aneth contre les noctuelles. |
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Lutte chimique |
Application d’un traitement insecticide à base de benzoylurées (diflubenzuron) ou de pyréthrinoïdes (bifenthrine). |
Processionnaires du pin et du chêne, noctuelles, pyrales du buis... |
Prévenir des invasions ultérieures
Les professionnels peuvent également vous conseiller :
- L’installation de filets pour protéger les cultures et empêcher que les papillons n’y pondent ;
- La rotation des plants, afin de perturber les cycles de développement des larves.
Contacter un professionnel pour limiter la prolifération des chenilles
Pourquoi contacter un professionnel pour agir contre les chenilles ?
Ootravaux vous recommande de faire appel à un spécialiste pour plusieurs raisons :
- Il identifie rapidement le type d’insectes qui envahit votre jardin et détermine le traitement le plus adapté pour en venir à bout (piège à phéromone, piège à collier, traitement insecticide…). Il connaît les cycles de vie des différentes espèces pour intervenir au moment optimal.
- Il est formé à la manipulation de tout produit insecticide, qu’il s’agisse d’un traitement naturel comme le bacillus thuringiensis ou d’un insecticide chimique. Il dispose de l’équipement nécessaire pour pulvériser le produit en toute sécurité, dans le respect des règlementations en vigueur.
- Il utilise un matériel spécifique pour se protéger (dans le cas de processionnaires par exemple) ou pour atteindre les zones les plus difficiles d’accès : échenilloir, échelle…
Quel professionnel contacter en cas d’invasion de chenilles ?
Au moindre signe d’infestation de votre jardin ou pour bénéficier de conseils, vous pouvez faire appel à une entreprise de lutte contre les nuisibles, ou à un professionnel de la désinsectisation. Plusieurs solutions existent pour trouver un expert près de chez vous :
- Le bouche-à-oreille ou les recommandations de vos proches ;
- Une recherche sur un annuaire en ligne, comme les PagesJaunes ;
- Ou encore sur une plateforme de mise en relation entre particuliers et professionnels comme Ootravaux. Cette solution a plusieurs avantages : vous recevez plusieurs devis de professionnels près de chez vous.
Astuce : demandez au moins 3 devis auprès de spécialistes afin de bien comparer leurs offres.
