Toit en pente, plat, arrondi : comment choisir le type de toiture ?

Vous vous lancez dans un projet de construction de maison ? Vous souhaitez rénover votre toiture ? Parmi les questions qui vont se poser, vous devrez décider de la forme de la toiture. Arrondie, en pente, plate… Différentes solutions existent ! Pour vous aider à faire votre choix, voici un tour complet des avantages et inconvénients de chacun de ces types de toiture. 

Les critères à prendre en compte pour choisir un type de toiture

Il existe plusieurs types de toitures : certaines contemporaines comme le toit plat (appelé aussi toit-terrasse) ou la toiture arrondie et d’autres plus traditionnelles, comme le toit en pente (qu’il s’agisse d’une toiture 2 ou 4 pans).

Quel que soit le type de toit, plusieurs critères sont à prendre en compte dans votre projet.

La réglementation

Selon votre commune, une réglementation relative à l’installation ou au remplacement d’une toiture peut s’appliquer. Pensez à bien vous renseigner auprès de votre mairie pour connaître les types de toitures autorisés. Le PLU (plan local d’urbanisme) peut encadrer l’aspect architectural ou le type de matériaux employé (ardoise, tuiles en terre cuite, bois, zinc…).

La charpente de votre maison

Dans le cas d’une rénovation de votre toiture, vous dépendrez de la structure déjà existante. 

Le prix

Les toitures classiques à 2 pentes restent à ce jour les plus économiques, alors que les toitures plus complexes ou modernes affichent des coûts de mise en œuvre plus importants. Il vous faudra comparer scrupuleusement les devis. 

La durée de vie 

Les caractéristiques de la toiture, le choix du matériau employé (tuiles, ardoises, bois...), le soin apporté à la pose mais aussi l’exposition aux intempéries pourront influer sur la durée de vie du matériau de couverture, de la structure de votre toit, etc.

L’entretien

Un entretien régulier (une fois par an) améliorera la durabilité du toit.

La qualification des entreprises de couverture à proximité 

Certaines entreprises se spécialisent en toitures plates, ou encore seulement en tuiles ou ardoises. Il est essentiel de bien choisir le professionnel qui vous accompagnera dans vos travaux, en comparant notamment les prix proposés.

La toiture en pente, le grand classique des types de toiture

Monopente, à 2 pans, à 4 pans, en croupe, à coyaux ou mansardée, il existe plusieurs types de toiture en pente, à un ou plusieurs versants avec chacun leurs avantages : 

• le toit monopente ne dispose que d’un seul versant. Très répandu dans les régions montagneuses, il évite l’accumulation de neige, facilite l’écoulement des eaux de pluie et garantit une bonne isolation thermique ;
• le toit à 2 pans, plus classique, se rejoint au sommet par le faîtage. L’installation se fait souvent sur des charpentes classiques, d’où un coût imbattable. Petit reproche : le style de cette toiture est marqué par un manque d’originalité. En revanche, pour des travaux d’isolation thermique, c’est sans conteste la solution la plus simple ;
• le toit à 4 pans se rejoint généralement au centre du bâti par une pointe, souvent habillée d’un épi. La ventilation n’est certes pas optimale mais ce toit montre toutes ses qualités dans les régions avec un vent fort ;
• le toit en croupe possède, côté pignon, un versant de toit triangulaire qui réunit les 2 pans principaux du toit à leur extrémité ;
• le toit en coyau (ou coyer) présente des chevrons supplémentaires pour adoucir la pente de toit d’une charpente ancienne. La toiture à comble retroussé se distingue par son esthétique rustique et trouve sa place partout, peu importe la région ;
• une toiture mansardée est une toiture formée d’une partie supérieure à faible pente (le terrasson) séparée de la partie inférieure presque verticale (le brisis) par la ligne de bris.

Chaque forme de toit sera plus ou moins adaptée à une zone géographique, souvent pour des raisons climatiques ou historiques. La pente du toit devra aussi respecter les critères du PLU et les matériaux employés (tuiles, ardoises, bois ou encore zinc) pour rester en adéquation avec la pente. Par exemple, impossible de poser de tuiles ou d’ardoise en-dessous de 35 % de pente !

Bon A Savoir

La pente correspond à l'inclinaison d'une surface par rapport à l'horizontale. Elle s’exprime en pourcentage ou en degrés. Une pente à 35 % correspond à une élévation de 35 cm par mètre horizontal parcouru.

L’avantage de la toiture en pente : la surface disponible sous combles, qui permet de les aménager. L’autre avantage réside dans la capacité à évacuer l’eau rapidement, même en cas de fortes pluies : il n’y a donc pas de risque de stagnation. Les matériaux employés pour les toits en pente sont éprouvés depuis longtemps puisque les techniques utilisées restent les mêmes depuis plusieurs siècles (tuiles ou ardoises). L’inconvénient d’une charpente plus complexe, surtout pour des toits à plusieurs pentes, est son coût plus élevé. 

Une mise en garde : quel que soit votre projet de toiture, l’isolation constitue un enjeu-clé. En effet, il faut particulièrement bien anticiper le sujet, notamment si les combles ont vocation à être aménagés.

La toiture plate, l’option contemporaine

Plus contemporaine, la toiture plate se présente comme une terrasse. Ce type de toiture offre une esthétique moderne à l’habitation. Simplement circulable, végétalisée (avec une vocation écologique) ou vraie terrasse : les conditions d’accès et d’utilisation de l’espace vont déterminer sa construction. 

Les différents types de toitures-terrasses

Les toitures-terrasses se classent en fonction de critères d’accessibilité et de leur fonction. Elles peuvent être : 

• inaccessibles (sauf pour l’entretien et les réparations exceptionnelles) ;
• accessibles aux piétons seulement, aménagée avec des dalles sur plots ;
• circulables (si la circulation et le stationnement de véhicules sont possibles) ;
• végétalisées, c’est-à-dire recouvertes de terre végétale et de plantations. 

L’importance du système d’étanchéité

Dans tous les cas, le revêtement d’étanchéité du toit-terrasse devra être choisi en conséquence pour garantir qu’il n’y ait aucune infiltration. Une pente minimale d’1 % devra être respectée pour garantir l’écoulement des eaux de pluie. Le (ou les) tuyau(x) de descente devront être dimensionnés en fonction de la surface du toit. 

Il faudra également prendre en compte les critères climatiques (surcharge de neige) ou le type de protection (lit de granulats pour protéger du soleil, ou dalles sur plots pour l’accessibilité) pour dimensionner la structure qui supportera le tout.

Sachez qu’il existe plusieurs systèmes d’étanchéité pour les toits-terrasses :

• les produits bitumineux, employés depuis plus de 50 ans, nécessitent une mise en œuvre rigoureuse, avec un soudage par chalumeau ;
• les membranes synthétiques, que ce soit une membrane PVC ou élastomère, sont des produits plus récents qui se soudent à l’air chaud ;
• les membranes EPDM sont des matériaux souples qui existent en grandes largeurs, et permettent de couvrir une grande surface sans raccord ;
• la résine liquide, à base de polyuréthane, un revêtement facile à appliquer sur tous types de supports.

Un professionnel saura choisir le système le plus adapté et vous fournir un devis avec le prix proposé.

Les toitures-terrasses pâtissent souvent d’une mauvaise image en termes de longévité. Si la mise en œuvre est scrupuleusement respectée et l’entretien régulier, la durée de vie dépassera facilement les 40 ans. 

Il faudra aussi apporter une attention particulière à tous les points singuliers qui remettent en cause la continuité du plan d’étanchéité à l’eau, souvent la source des fuites. Leur exécution devra être soignée : pourtours de la toiture, jonction avec les façades, évacuations d’eaux pluviales, ventilations, passages de câbles.

La toiture arrondie, pour une touche originale

Cette toiture est particulièrement appréciée pour son esthétique moderne et originale, avec un design épuré et novateur. Ce type de toiture permet également de dégager davantage d’espace pour circuler sous la pente du toit en se tenant debout.

Il existe plusieurs types de toits arrondis, des plus classiques aux plus contemporains :

• le dôme, qui consiste en une voûte sphérique, souvent maçonnée ;
• la flèche ou la tourelle, de forme conique, pointue au sommet, surmonte souvent une tour cylindrique ;
• la simple courbure, pour rejoindre 2 pans de toiture dans une courbe ;
• la courbe à casquette, qui déborde largement sur l’un des côtés de la maison, formant une terrasse couverte par l’avancée de toit ;
• la toiture à un pan (versant), monopente.

Tout comme les précédentes toitures, la toiture arrondie sera supportée par une charpente, mais celle-ci sera plus complexe, avec des matériaux de couverture qui se prêtent à la courbure imposée. 

Le métal (zinc, tôles de bac acier cintrées), plus facilement façonnable sur les toitures modernes, sera donc préféré aux petites tuiles gironnées ou ardoises coffines, mieux adaptées aux dômes et tourelles.

L’inconvénient de cette toiture : elle ne peut pas accueillir tous les types d’ouverture (fenêtre de toit). Comme les vitrages ne pourront pas respecter la courbure du toit, il faudra privilégier des petites ouvertures, lucarnes ou fenêtres de toit.

Tableau récapitulatif des types de toit

Ce tableau vous rappelle toutes les configurations possibles pour vos travaux de couverture :

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Glossaire

Certains termes techniques de cet article vous semblent complexes ? Pas de panique ! Ootravaux vous propose un glossaire clair et concis pour tout comprendre et faire les meilleurs choix.

Coyau : partie basse de la toiture qui a une pente plus faible.

EPDM : membrane en caoutchouc synthétique monocouche à base d'éthylène, de propylène, de diène et de monomère. 

Élastomère : matériau avec des propriétés dites « élastiques ».