Construction d’une maison, d’une extension ou d’un muret… Votre choix de matériau s’est porté sur le parpaing, pour sa simplicité de mise en œuvre et son faible coût ? Bonne idée ! Mais vous devez aussi savoir qu’il n’existe pas une, mais plusieurs catégories de parpaings : blocs creux, pleins, en U, en H, planelles… De quoi s’y perdre pour un novice ! Avant de demander des devis et de vous lancer dans les travaux, Ootravaux vous propose un panorama des différents parpaings utilisés sur les chantiers. Vous verrez, vous parlerez dans quelques minutes le même langage que votre maçon !
L'essentiel
- L’usage est le premier critère qui oriente le choix d’un parpaing creux, plein ou accessoire.
- En fonction du type de mur et d’ouvrage, intéressez-vous aussi aux dimensions et à la classe de résistance des matériaux.
- Le parpaing creux est le plus courant pour monter un mur ou une cloison.
- Les parpaings accessoires (en U, en H, de jambage…) sont utilisés dans des cas précis : consolider un ouvrage ou réaliser une ouverture.
Les questions à se poser pour bien choisir des parpaings
Vous connaissez déjà le parpaing, ce matériau de construction très populaire, en béton ou béton cellulaire. C’est d’ailleurs avec lui que vous avez prévu de bâtir votre maison, avant de recouvrir la façade d’un bel enduit esthétique. Mais quelle catégorie de parpaing choisir ? Pour y voir plus clair, Ootravaux vous aide à vous poser les bonnes questions.
Pour quelle utilisation ?
Bâtir une maison, un projet complexe qui nécessite de combiner plusieurs types de constructions : des murs porteurs, des cloisons, les linteaux des fenêtres, des angles, sans oublier les fondations ! Autant d’ouvrages aux caractéristiques bien distinctes. Et ça tombe bien, car les différents parpaings existants, aux formes et aux structures variées, correspondent à plusieurs usages précis !
En construction, un maçon utilise :
- des blocs creux ;
- des blocs pleins (ou perforés) ;
- des blocs « accessoires » : bloc linteau, d’angle, de jambage, etc.
Finalement, un seul mur en parpaing peut comporter plusieurs formes de parpaings.
Bon à savoir : de la pierre (80 %), du ciment (7 %) et de l’eau, voilà les seuls éléments nécessaires pour fabriquer un bloc de parpaing naturel et recyclable.
Avec quelles dimensions ?
Un parpaing standard présente les mesures suivantes :
- 50 cm de longueur ;
- 25 cm de hauteur ;
- 20 cm de largeur.
Mais ces dimensions peuvent varier, en particulier au niveau de l’épaisseur. Vous pourrez trouver des parpaings plus ou moins larges selon les murs à construire.
Quel niveau de résistance ?
Au-delà de leur taille et de leur forme, les parpaings sont classés en plusieurs niveaux de résistance. Cela vous renseigne sur l’usage du matériau. Par exemple, certains parpaings sont spécifiquement dédiés aux fondations maisons, grâce à leur capacité à supporter des charges particulièrement élevées.
Avec quel budget ?
Bonne nouvelle : le parpaing est l’un des matériaux de maçonnerie les plus compétitifs en matière de prix. Vérifiez tout de même le prix à l’unité et au mètre carré pour être sûr de respecter votre enveloppe. Ootravaux vous conseille aussi de demander des devis à plusieurs professionnels pour comparer les prix des matériaux et de la main-d’œuvre. Un maçon pourra facilement vous renseigner !
Pour quel niveau d’isolation thermique ?
Pour votre confort (et vos économies), l’isolation thermique est un point à anticiper avant de lancer les travaux. À lui seul, le parpaing ne permet pas d’assurer l’isolation des murs. Il vous faudra donc réfléchir à des solutions d’isolation avec d’autres matériaux, comme une laine minérale ou de la fibre de bois. Autre option : des parpaings avec un isolant intégré.
AstuceAvez-vous pensé à la brique comme alternative au traditionnel parpaing ? La brique offre de nombreux atouts, notamment en termes d’isolation thermique. Les briques monomur par exemple se révèlent particulièrement performantes et simples à poser.
Les différentes classes de résistance des parpaings
Vous le savez à présent : les parpaings sont classés selon leur capacité à résister à des charges plus ou moins lourdes. Ootravaux vous explique tout sur les 5 niveaux de résistance des blocs béton.
Qu’est-ce qu’une classe de résistance pour le parpaing ?
B40 n’est pas le nom d’un célèbre groupe de musique. Il s’agit de la première classe de résistance des parpaings. Le chiffre qui suit la lettre correspond à la charge de rupture du bloc de parpaing, exprimée en tonne.
ExempleOotravaux vous épargne les longues formules mathématiques mais retenez qu’un parpaing de classe B80 peut supporter jusqu’à 80 tonnes par mètre linéaire. Cela représente une résistance de 80 kg par centimètre carré.
Les 5 classes de résistance des parpaings
Plus le chiffre est élevé, plus les parpaings peuvent résister à de lourdes charges :
- B40 ;
- B60 ;
- B80 ;
- B120 ;
- B160.
Les différents types de parpaing et leur utilisation
Parpaing creux ou plein pour un mur ? À quoi sert un bloc de jambage ? Suivez le guide avec Ootravaux, pour tout savoir sur chaque catégorie de parpaing et ses usages.
|
Type de parpaing |
Caractéristiques |
Avantages |
Inconvénients |
Utilisation |
|---|---|---|---|---|
|
Bloc creux |
Le plus utilisé en maçonnerie, structure alvéolée et extrémités creuses, permettant de réaliser facilement des joints verticaux avec du mortier. |
Léger, le bloc creux suffit pour une cloison intérieure (B40 ou B60). |
Faible résistance thermique, nécessite une isolation complémentaire. |
Murs, cloisons, façades, pignons (murs extérieurs sans porte d’entrée). |
|
Bloc plein (ou perforé) |
Perforé de petits trous, le plus lourd, le plus dense et l’un des plus résistants (B80, B120 et B160). |
Grande solidité et capacité à supporter des charges importantes. |
Difficile à manipuler sur les chantiers de par son poids |
Fondations, mur de soubassement, sous-sol. |
|
Bloc linteau |
En forme de U, conçu pour réaliser des chaînages horizontaux : une ceinture de renfort destinée à maintenir un mur en place, placée entre 2 étages. |
Très maniable par sa forme, se pose aisément. |
Aucun |
Linteaux des portes et fenêtres, chaînage au niveau du plancher d’un étage. |
|
Parpaing d’angle (ou poteau) |
Forme particulière : des alvéoles, comme le parpaing creux, un trou rond ou carré prévu pour recevoir un ferraillage, et une extrémité plate. |
Conception idéale pour recevoir un ferraillage en vue d’un chaînage vertical. |
Léger risque de fissure en cas d’installation approximative. |
Angles, chaînage vertical. |
|
Parpaing planelle |
Plus fin qu’un parpaing creux, le parpaing planelle ne dépasse pas les 5 cm d’épaisseur. |
Employé comme coffrage autour de la dalle qui servira à recevoir le plancher. |
Mise en œuvre délicate. |
Rives (extrémités) du plancher, cloisons (alternative au plâtre). |
|
Parpaing de jambage (ou feuillure) |
Ressemble au parpaing creux… à un détail près : son extrémité plate et lisse, qui ne recevra pas de joints de mortier. |
Idéale pour les contours des ouvertures (fenêtre, porte de garage…) |
Pour des raisons de sécurité (risques sismiques), certaines réglementations interdisent ces parpaings au profit de blocs de béton armé. |
Angles, tableaux de baies. |
|
Parpaing à bancher |
Une forme en H |
Peut recevoir du béton et un ferraillage. |
Son prix à l’unité plus élevé que les autres types de parpaing. |
Mur de soutènement, mur de piscine. |
Quelles dimensions de parpaings choisir selon le type de construction ?
Le bloc de parpaing standard 50x25x20 ne répond pas nécessairement à tous les usages : voici quelques conseils pour trouver des blocs à la bonne taille.
Cloison et contre-cloison
Pour une cloison simple ou une cloison destinée à doubler un mur, vous pouvez vous orienter vers des parpaings relativement peu épais. Vous aurez le choix entre 3 épaisseurs :
- 5 cm ;
- 7,5 cm ;
- 10 cm.
Mur porteur
Les murs porteurs supportent la structure et assurent la stabilité de la construction :
- mur de façade ;
- mur de refend (mur porteur situé en intérieur).
Pour ce type de mur, il est conseillé d’utiliser des parpaings épais : vous pouvez opter pour une épaisseur comprise entre 15 et 20 cm.
Le saviez-vous ? Les parpaings peuvent être coupés, généralement au tiers de leur longueur, pour correspondre parfaitement avec une construction.
Pose de planelles
Vous vous souvenez des parpaings planelles, utilisés en coffrage d’une dalle de béton au sol ? Si vous utilisez cette technique, sachez que les blocs mesurent en général 5 cm d’épaisseur. Veillez aussi à choisir la bonne hauteur en fonction de celle prévue pour le plancher.
Rappel : les avantages et les inconvénients du parpaing
Malgré ses quelques faiblesses, le parpaing n’est pas populaire sans raison dans le monde de la maçonnerie ! Avant de vous tourner vers des pros, Ootravaux vous rappelle les nombreux « pour » et les quelques « contre » du parpaing.
Avantages
- Les parpaings sont très économiques par rapport à d’autres matériaux de construction comme le bois ou la brique. Leur prix d’achat, à l’unité ou au mètre carré, est l’un des plus bas du marché.
- Ils sont très répandus et faciles à trouver, pour un maçon professionnel comme pour un bricoleur amateur.
- Les parpaings offrent solidité et fiabilité. Ils se révèlent très résistants, y compris en conditions climatiques extrêmes (gel, tempête).
- Ils sont aussi incombustibles et ne brûlent pas en cas d’incendie.
Inconvénients
- Mauvais isolant thermique, le parpaing se montre peu efficace face à l’humidité.
- Son prix très compétitif à l’achat est compensé par la nécessité de poser un système de ventilation, ainsi qu’une isolation performante. Contrairement à la brique monomur, par exemple, un matériau plus cher, mais naturellement isolant.
À l’inverse d’une maison en briques ou ossature bois, le parpaing ne peut pas être laissé « nu ». Il est indispensable de le compléter avec une finition comme un enduit pour façade.
