Sommaire

La pollution, uniquement à l’extérieur ? Et non, l’air intérieur est encore plus pollué que l’air extérieur ! Dans la maison, l’air que vous respirez contient des produits chimiques ou des allergènes : la qualité de l’air ambiant est impactée par la présence de particules fines, d’acariens ou de moisissures. Mais pour mieux respirer chez soi, il existe des solutions ! Elles passent par un diagnostic, par des bonnes pratiques au quotidien et par la pose d’appareils dédiés à l’aération et la purification de l’air qui vous feront, à terme, réaliser des économies d’énergie. Inspirez, expirez : Ootravaux vous dit tout sur le traitement de l’air chez vous.

L'essentiel
  • L’air ambiant d’une maison est aussi sujet à la pollution (polluants domestiques, particules fines…) avec un effet direct sur la santé. Mais il est possible de diagnostiquer la qualité de l’air ambiant pour identifier les risques.
  • Aérer régulièrement les pièces de vie fait partie des réflexes à adopter. Il est aussi recommandé de bien entretenir les systèmes de chauffage pour limiter les émissions polluantes.
  • Il existe plusieurs dispositifs pour mieux ventiler l’air et le traiter. La ventilation mécanique ou un déshumidificateur s’avèrent parfois indispensables !

Pourquoi faut-il être vigilant sur la qualité de l’air à la maison ?

Entre le lieu de travail, la maison ou les transports en commun, un particulier passe en moyenne 80 % de son temps dans un lieu clos selon l’ADEME, l’Agence pour la transition écologique. Et plusieurs facteurs expliquent pourquoi être vigilant…

Les sources de pollution de l’air sont nombreuses dans une maison

Comme en extérieur, l’air intérieur est soumis à de nombreuses sources de pollution :

  • domestique : cuisson des aliments, matériaux de construction, meubles ou objets de décoration, tabagisme ;
  • chimiques : produits d’entretien et ménagers, désodorisants, cosmétiques, parfums d’ambiance ou bougies qui favorisent la formation des COV (composés organiques volatils) et de particules fines ;
  • particules fines et composés organiques volatils (COV) ;
  • moisissures, acariens ou pollens. Lorsque vous prenez une douche, lorsque vous mettez des habits humides à sécher ou même lorsque vous respirez, vous émettez de l’humidité dans la maison. Or, ce phénomène favorise la prolifération des acariens et des moisissures.

L’air intérieur pollué : quel impact sur votre santé ?

Respirer un air pollué entraîne un manque de confort au quotidien, et des risques supplémentaires pour les personnes fragiles (nourrissons, seniors…). En effet, cela peut entraîner des effets directs sur la santé :

  • à court terme, cela se traduit par une irritation des yeux, du nez ou de la gorge ;
  • attention aussi aux troubles plus sérieux : gêne respiratoire importante, crise d’asthme, sensation d’asphyxie ;
  • à long terme, une exposition à un air vicié augmente les risques de maladies graves : altération de la capacité respiratoire, aggravation de pathologies (asthme, maladies cardio-vasculaires..).

Des conséquences sur la salubrité de l’habitation

Le logement souffre également d’un mauvais traitement de l’air :

  • une forte humidité favorise les moisissures ;
  • un air trop sec abîme les éléments en bois.

Comment diagnostiquer la qualité de l’air intérieur ?

Les logements sont de mieux en mieux isolés pour garantir de meilleures performances énergétiques. Parfois aux dépens de la ventilation, notamment lorsque les systèmes de ventilation d’une maison neuve ou rénovée ne sont pas adaptés... Avant même de mettre en place une solution de traitement de l’air, il faut identifier et mesurer ces défauts de ventilation. Pour cela, prêtez attention aux signes qui ne trompent pas… et pensez au diagnostic !

Les signes qui montrent un défaut de ventilation dans la maison

  • Une odeur de moisi lorsque l’air est trop humide.
  • la condensation sur les fenêtres, notamment lorsque l’air extérieur est froid et la maison chauffée.
  • des difficultés à bien respirer chez soi : quintes de toux, irritations de la gorge ou du nez…
  • une sensation d’humidité ou de condensation sur les murs, une peinture qui se détache.
  • des traces de moisissures sur les murs, cloisons ou plafonds.

Les moyens techniques pour mesurer la qualité de l’air intérieur

  • Installer un hygromètre (testeur d’humidité) pour mesurer le taux d’humidité dans l’air. Cet appareil coûte entre 5 et 70 € (1) dans les magasins de bricolage.
  • Utiliser une station de mesure de la pollution de l’air : ces appareils identifient le taux d’hygrométrie, le niveau de particules fines polluantes et la présence de COV. Prévoyez entre 30 et 300 € (1).
  • Réaliser un diagnostic avec un kit Qualité de l’air intérieur (QAI) pour déterminer le taux de pollution en lieu fermé. Ce test peut être réalisé soi-même et donne des mesures indicatives des éléments de pollution identifiés. Prévoyez un budget entre 100 et 200 € (2). 
  • Faire intervenir un professionnel, pour mesurer la qualité de l’air intérieur dans l’ensemble de la maison. Cela permet aussi de bénéficier de ses conseils sur les solutions de traitement et de ventilation les plus adaptées.

Comment agir pour améliorer l’air intérieur ?

Limiter les émissions polluantes du chauffage

Il n’est pas question de faire l’impasse sur le chauffage chez soi, surtout en hiver. Mais il faut pourtant limiter l’émission des polluants, des particules ou la circulation de poussière dans la maison. Pour cela, plusieurs actions sont possibles :

  • entretenir une fois par an les dispositifs de chauffage au fioul, au gaz ou au bois pour le monoxyde de carbone. Cet entretien doit être effectué par un professionnel ;
  • éviter d’utiliser un système de chauffage d’appoint en continu, notamment dans une petite pièce ;
  • vérifier les grilles d’entrée d’air, les bouches de ventilation et de VMC (ventilation mécanique contrôlée) une fois par an ;
  • choisir des modèles plus respectueux de l’environnement, comme les appareils labellisés « flamme verte » pour le chauffage au bois (poêle ou chaudière) ou des radiateurs à inertie plutôt que des convecteurs pour limiter la dispersion de poussière.

Utiliser des produits plus respectueux de l’environnement

Les matériaux d’ameublement, les nettoyants et même les textiles, peintures ou vernis d’intérieur sont sources de pollution. Pour la réduire, vous pouvez vous référer à l’étiquette « émissions dans l’air intérieur ». Celle-ci note chaque type de produit sur une échelle de A+ à C, la note A+ correspondant à une faible émission de COV (composés organiques volatils).

D’autres labels environnementaux signalent les produits respectueux de l’air intérieur. Ils sont apposés sur les peintures et vernis d’intérieur, les matelas, les lessives et nettoyants, certains textiles ou encore le papier absorbant :

  • Écolabel européen ;
  • NF environnement…

Comment bien aérer et ventiler chez soi ?

Adopter l’aération naturelle au quotidien

aerer-maison-ootravaux

L’ADEME conseille une aération quotidienne du logement, au moins 5 à 10 minutes tous les jours. Ces quelques minutes permettent un renouvellement de l’air de la maison, en complément de la ventilation naturelle avec les grilles d’aération. Ouvrez toutes vos fenêtres pour créer des courants, mais évitez l’aération en pleine journée : le pic de pollution survient entre 14 heures et 18 heures en extérieur. En hiver comme en été, faites-le de préférence soit : 

  • le matin entre 8 heures et 11 heures, pour profiter de l’air neuf et frais de la nuit ;
  • le soir après 18 heures, pour évacuer l’air pollué de la journée.  

Bon A Savoir :  Les grilles d’aération qui évacuent l’air pollué sont placées en hauteur, sur un mur ou au-dessus des fenêtres. Pour favoriser un bon traitement de l’air de la maison et une bonne ventilation, elles doivent être nettoyées au moins une fois par an.

Les solutions de traitement de l’air

Le système de ventilation et de renouvellement de l’air intérieur est normalement plus performant dans les logements construits après 1982. La ventilation du logement est une obligation légale et la loi fixe même des débits réglementaires (arrêtés du 24 mars 1982 et du 28 octobre 1983). 

Un débit minimum doit être respecté pour assurer le flux d’air continu d’un logement. Ses valeurs sont définies par le nombre et le type de pièces d’une maison ou d’un appartement. Par exemple, le débit minimum d’une cuisine dans un logement de 3 pièces est de 105 m³/h.

Ventilation des pièces d’un logement

Tout logement doit bénéficier d’un système de ventilation, principalement dans les pièces humides (cuisine, salle de bain, buanderie, etc.) : c’est la loi !

  • La VMC (ventilation mécanique contrôlée) simple flux auto-réglable utilise un groupe d’extraction avec ventilateur pour évacuer l’air de toute l’habitation depuis les pièces de service (cuisine, salle de bains…). Le flux d’air de l’appareil est constant.
  • La VMC simple flux hygroréglable fonctionne aussi avec un ventilateur mais ajuste le débit d’air des bouches d’extraction en fonction de l’humidité dans le logement, pour limiter le gaspillage d’énergie. 
  • La VMC double flux avec un échangeur (pour la récupération de chaleur) limite les pertes d’énergie, en conservant la chaleur de l’air vicié. Le prix de ce système est plus élevé que celui d’une VMC simple flux. Mais ces travaux permettent des économies de chauffage en récupérant jusqu’à 70 % de la chaleur contenue dans l’air, voire 90 % pour les modèles de VMC les plus performants. Un système plébiscité par le gouvernement pour aider les particuliers à maîtriser leur consommation énergétique.
  • La VMR (ventilation mécanique répartie) nécessite la pose d’aérateurs dans les pièces de service pour évacuer l’air. Ce type d’appareil est plus adapté à une rénovation de bâtiment ancien, lorsque l’installation d’une VMC n’est pas possible.
  • La VMI (ventilation mécanique par insufflation) est indépendante comme une VMR et renouvelle l’air en insufflant de l’air neuf.
  • La CTA (centrale de traitement de l’air) fonctionne comme une climatisation. Elle aspire l’air extérieur, puis l’évacue du logement. Ce système climatiseur est plus coûteux, notamment en rénovation, mais il chauffe la maison et filtre l’air. Un autre moyen de maîtriser sa consommation énergétique. 

Bon à savoir : certaines VMC simple flux peuvent se montrer incompatibles avec une chaudière ancienne au gaz. 

Traitement de l’air : déshumidifier ou humidifier un espace clos

Plusieurs systèmes permettent d’atteindre un taux d’humidité entre 40 % et 60 %.

deshumidificateur-maison-ootravaux

Idéal pour les pièces trop humides comme la cuisine ou la salle de bain, les déshumidificateurs existent sous différents modèles. Le choix dépend de la température de la pièce et du degré d’humidité :

  • déshumidificateur chimique ;
  • déshumidificateur à condensation ;
  • déshumidificateur à absorption.

Recommandé pour les pièces où l’air est trop sec, les humidificateurs diffusent de la vapeur. Vous trouverez :

  • humidificateur à vapeur d’eau froide ;
  • humidificateur à vapeur d’eau chaude ;
  • humidificateur à ultrasons.

Purificateurs d’air : un filtre contre la pollution

Destinés aux pièces sujettes à la pollution, les ioniseurs (ou purificateurs d’air) filtrent les allergènes, les pollens et les acariens. Le purificateur d’air est aussi une solution pour limiter les mauvaises odeurs.

undraw_engineers_1.svg
Réalisez l'installation d'une ventilation

Avec les artisans Ootravaux

(1) Prix moyens observés chez les distributeurs et grandes surfaces de bricolage
(2) Prix moyens issus de différents sites de construction et travaux.