Respirer un air de bonne qualité, c’est essentiel en extérieur mais aussi au sein d’un bâtiment ! Traiter l’air intérieur permet de limiter l’humidité, d’éviter les moisissures, de lutter contre la poussière et les allergènes, et de réduire les effets de la pollution. Pour se sentir bien chez soi et préserver sa santé, plusieurs solutions existent : une centrale de traitement de l’air, un déshumidificateur, un humidificateur d’air ou encore des ioniseurs. Ootravaux vous dit tout sur les caractéristiques de chaque appareil et sur le prix à prévoir. Suivez le guide !
L'essentiel
- Il existe plusieurs solutions pour traiter l’air de votre habitation : une centrale de traitement de l’air, un déshumidificateur si l’air est trop humide ou un humidificateur s’il est trop sec, ou encore des ioniseurs.
- Le coût dépend du type d’appareil bien sûr, mais vous devez aussi tenir compte du volume d’air intérieur à traiter et des travaux à réaliser, notamment si vous faites appel à un professionnel.
- La fourchette budgétaire est large : comptez entre 30 € et 6 000 € (1) selon la solution choisie, à laquelle il faut ajouter le coût de l’intervention d’un professionnel pour l’installation : entre 40 et 140 euros de l’heure (1).
Traitement de l’air : les éléments qui font varier le budget
Le volume d’air à traiter
Le principal point de variation du budget à prévoir pour traiter l’air ambiant, c’est le volume à purifier. Plus l’habitation est grande, plus le nombre de m³ d’air à traiter est important, et plus le coût du traitement sera élevé.
L’état du logement : neuf ou rénovation ?
Mettre en place un système de traitement de l’air dans un logement neuf est souvent plus simple et moins coûteux, que d’adapter une installation dans un logement en rénovation.
Le matériel nécessaire au traitement de l’air
Deux critères sont à prendre en compte :
- le nombre d’appareils nécessaires ;
- les différentes technologies.
Un simple appareil purificateur d’air n’a rien à voir en matière de coût (et de capacité) avec une centrale de traitement de l’air (CTA). Le coût de cette dernière est logiquement plus élevé.
La main-d’œuvre pour l’installation
Si vous optez pour l’installation de produits simples comme un déshumidificateur d’air, le coût d’installation sera nul ou peu élevé.
Pour la mise en place d’une CTA ou d’une ventilation mécanique, il est préférable de faire appel à un professionnel pour une installation de qualité : cela demande du temps, en plus de compétences techniques. Le coût s’ajoute alors au budget de vos travaux. Ootravaux vous recommande de demander plusieurs devis pour mieux comparer.
Pourquoi faire un diagnostic de la qualité de l’air et à quel prix ?
Le diagnostic de qualité de l’air intérieur (QAI) vous permet d’obtenir une analyse complète de l’air que vous respirez chez vous. Il peut être effectué en utilisant un kit de prélèvement QAI.
- un diagnostic QAI se déroule via le prélèvement d’échantillons sur plusieurs heures voire sur plusieurs journées ;
- le déplacement d’un professionnel n’est pas nécessaire, vous pouvez réaliser le prélèvement vous-même à l’aide du kit ;
- en fonction du modèle de kit choisi, vous visualisez le taux de pollution intérieure selon la couleur de bandelette, ou vous envoyez les prélèvements dans un laboratoire spécialisé pour analyse ;
- ces informations vous donnent des indications sur les polluants présents dans l’habitation. Il est recommandé de faire appel à un professionnel pour interpréter au mieux ce diagnostic.
Comptez entre 100 et 200 euros (1) pour un diagnostic QAI.
Tout savoir sur une centrale de traitement de l’air (CTA)
Cette solution est la plus complète pour traiter l’air intérieur d’un logement. Suivant les options et les produits, il est possible d’installer un système complet de chauffage/climatisation et filtration de l’air.
Le fonctionnement de la CTA
La centrale de traitement de l’air fonctionne comme une climatisation. La centrale aspire l’air extérieur, le filtre, l’humidifie et l’envoie dans la maison par un réseau de tuyaux. Un ventilateur évacue ensuite l’air du logement.
Les caractéristiques de la CTA
Le système CTA est particulièrement efficace contre les polluants : fumées, émanations de matériaux et COV (composants organiques volatils). Avec cette installation, le taux d’humidité dans l’air est constant, en fonction de l’humidité souhaitée. Surtout, la centrale de traitement de l’air est un tout en un avec le chauffage et la climatisation.
Bon A SavoirCertaines centrales recyclent le flux d’air vicié déjà chauffé. Une bonne solution pour faire des économies d’énergie !
Les prix d’une centrale à traitement de l’air
Comptez entre 3 500 et 6 000 euros (1), sans la pose.
La ventilation mécanique par insufflation (VMI) : caractéristiques et prix
Ce système de traitement de l’air est moins sophistiqué que la CTA, mais c’est un appareil plus simple à installer et moins coûteux.
Le fonctionnement de la ventilation mécanique par insufflation
La ventilation mécanique par insufflation (VMI) est le principe inverse de la VMC (ventilation mécanique contrôlée) : l’air est aspiré dans l’habitation, au lieu d’être expulsé vers l’extérieur. Lorsqu’il est aspiré, il est aussi filtré pour réduire les particules polluantes dans le logement.
Les caractéristiques de la VMI
- L’installation d’une VMI nécessite une entrée d’air et des grilles d’aération.
- Les installateurs la préconisent dans les projets de rénovation, notamment lorsque l’habitation présente un taux d’humidité trop élevé.
Les prix d’une ventilation mécanique par insufflation
Comptez 3 000 euros (1) en moyenne. Ce budget ne comprend pas la pose par un professionnel.
Le déshumidificateur d’air : caractéristiques et prix
Cet assécheur d’air est utilisé dans les logements trop humides ou lorsque l’habitation manque de ventilation. C’est le cas dans une maison de vacances qui reste fermée pendant des mois, ou dans un garage par exemple.
Le fonctionnement
Il permet d’atteindre un taux d’humidité entre 40 et 60 %, dans un espace trop humide. Les particules d’eau présentes dans l’air sont retirées par condensation, ou par un procédé chimique.
Bon à savoir : le taux d’hygrométrie idéal dans un bâtiment se situe entre 40 et 60 % selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).
Caractéristiques selon les différents appareils
- Déshumidificateur chimique : le plus simple des déshumidificateurs se présente sous forme d’un bac en plastique, avec un sachet de gel de silice placé au-dessus qui capte l’humidité dans l’air. Ce produit est facile à mettre en place et ne nécessite pas de branchement électrique. Il convient pour un environnement moyennement humide.
- Électrique à condensation ou compresseur : l’air humide est aspiré par un ventilateur et refroidi par le compresseur jusqu’à ce qu’il se condense. Il est recommandé pour des pièces très humides, dont la température dépasse 15° C.
- À absorption ou assécheur d’air : l’air humide est aussi aspiré par un ventilateur, mais il est condensé en utilisant du gel de silice. Ce produit est plutôt recommandé pour une pièce dont la température est inférieure à 15°C, comme un garage ou un atelier.
Prix des déshumidificateurs
- Assécheurs chimiques : ils sont vendus en pack de plusieurs sachets. Comptez un coût moyen de 30 euros (2).
- Déshumidificateurs d’air sans compresseur : 250 euros en moyenne (2).
- Déshumidificateurs d’air à condensation entre 25 euros à 200 euros (2).
L’humidificateur d’air : caractéristiques et prix
Ce type de produit est destiné aux habitations ou logements où l’air est trop sec.
Le fonctionnement
L’appareil crée de la vapeur, diffusée dans la pièce avec un ventilateur. Objectif : atteindre un taux d’humidité entre 40 et 60 %.
Les caractéristiques
Plusieurs types de produits existent :
- à vapeur froide par évaporation, à privilégier pour un lieu déjà bien chauffé. Ce produit est peu énergivore et donc économique ;
- à vapeur chaude par évaporation, dont la vapeur d’eau est chauffée par des électrodes. Il peut émettre du bruit lors de l’ébullition et consomme plus d’énergie ;
- à ultrasons, qui utilise les ondes sonores pour diffuser l’air. Il a l’avantage d’être silencieux et il est recommandé pour une petite pièce.
Les prix
Ils varient entre 30 et 300 euros (2) selon l’appareil.
- À vapeur froide : comptez entre 150 à 300 euros.
- À vapeur chaude : prévoyez 150 euros en moyenne.
- À ultrasons : entre 30 et 80 euros.
Ioniseurs : fonctionnement, caractéristiques et prix
Le fonctionnement
Les ioniseurs (ionisateurs ou purificateurs d’air) neutralisent les COV dans l’air ambiant à l’aide d’ions négatifs. Devenues trop lourdes, ces matières nocives se déposent au sol.
Les caractéristiques
- Les ioniseurs ont une efficacité reconnue pour réduire la présence d’allergènes, de pollens et d’acariens dans l’air ambiant.
- Vous pouvez choisir un appareil adapté à la pièce à laquelle il est destiné : plus silencieux pour une chambre, avec un meilleur débit d’air pour une grande pièce…
- Il existe différents filtres : filtre contre les poussières et pollens, filtre contre les particules fines, contre l’odeur de fumée ou encore filtre contre les bactéries.
- On utilise aussi le terme « purificateur d’air ».
Les prix
Côté tarifs, comptez entre 30 et 3 000 euros (2). Ils varient en fonction du design de l’appareil, de la surface couverte et du débit de l’air. L’installation du purificateur par un professionnel n’est pas indispensable : la plupart des produits peuvent être simplement posés au sol et branchés à une source d’électricité.
Quel professionnel contacter pour installer un traitement de l’air ?
Les professionnels du traitement de l’air sont souvent spécialistes de la climatisation ou du chauffage. Ils se sont formés à l’installation des CTA, à la gestion des flux et à la ventilation. Des professionnels se sont aussi spécialisés dans la qualité de l’air intérieur des logements. Comptez entre 40 et 70 euros de l’heure en province, et entre 70 et 140 euros de l’heure (1) pour l’intervention d’un chauffagiste en région parisienne.
Comparez facilement les budgets de votre système de filtration en demandant plusieurs devis.
(1) Prix moyens issus de différents sites de construction et travaux.
(2) Prix moyens observés chez les distributeurs et grandes surfaces de bricolage
