Réconcilier confort, santé et économies d'énergie, c'est possible grâce à la VMC double flux. Ce système de ventilation innovant récupère la chaleur de l'air extrait pour chauffer l'air entrant. La VMC double flux pourrait bien être la solution idéale. Mais attention, ce système, aussi performant soit-il, ne convient pas à tous les logements.
Avant de vous lancer, il est essentiel de comprendre ses atouts et ses limites. Ootravaux fait l’inventaire des critères essentiels à retenir.
L'essentiel
- L’élément central de la VMC double flux est l’échangeur : cet appareil récupère les calories (la chaleur) de l’air extrait, et les utilise pour chauffer l’air neuf soufflé dans la maison.
- Pour choisir un échangeur adapté à vos besoins, commencez par vérifier ses performances : son débit d’air et son rendement, c'est-à-dire sa capacité à extraire un maximum de calories.
- Certains extracteurs se destinent à une installation sous les combles, quand d’autres conviennent à une pose en rénovation ou aux petits espaces : il faut choisir un appareil qui correspond aux caractéristiques du logement !
- D’autres critères entrent aussi en ligne de compte : la consommation énergétique de l’échangeur, son niveau sonore ou des options comme le by-pass pour rafraîchir l’air en été.
Mieux comprendre le fonctionnement d’une VMC double flux
L’élément central de la ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux est l’échangeur de chaleur, le plus souvent placé sous les combles. Il est relié à la fois aux gaines (conduits) de soufflage d’air frais et aux gaines d’extraction d’air pollué.
- L’air vicié est extrait des pièces de service par des bouches d’extraction (cuisine, salle de bain ou salle d’eau, buanderie…). L’échangeur de chaleur en récupère les calories avant que l’air ne soit évacué.
- L’air frais est aspiré depuis l’extérieur jusqu’au caisson. Des filtres empêchent le passage de polluants extérieurs. Avant d’être distribué dans les pièces de vie de la maison (chambres, salon, séjour…), il est préchauffé grâce à la chaleur extraite de l’air vicié.
Le saviez-vous ? Un air est considéré comme « vicié » lorsqu’il a été pollué par des COV (composés organiques volatiles) ou a été respiré par une personne.
Les avantages et inconvénients de la VMC double flux
Avantages |
Inconvénients |
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Un air plus sain en permanence. Comme tout appareil de ventilation, la VMC double flux renouvelle constamment l’air ambiant. La présence de filtres dans le caisson empêche l’apparition de pollen et de spores au sein de l’habitat. |
Un entretien assidu :
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Son confort thermique. Ce système ventile efficacement tout en limitant la déperdition de chaleur, puisqu’il souffle un air déjà chauffé dans le logement. |
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Une réduction du chauffage. En limitant la différence de température entre extérieur et intérieur, ce mode de fonctionnement réduit l’effort de chauffage et vous fait réaliser des économies d’énergie. |
Un coût plus élevé. Plus performant qu’une VMC simple flux, le modèle double flux se montre aussi plus cher. |
Une réduction du bruit. Avec du matériel de qualité et une installation du caisson dans les règles de l’art, la VMC double flux se fait discrète. |
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Une longue durée de vie. Bien entretenue (caisson, bouches, accessoires, échangeur, etc.), une VMC double flux peut fonctionner 15 à 20 ans. |
Une installation complexe. En rénovation, des modifications importantes doivent être réalisées dans les combles et les pièces humides (cuisine, salle de bain ou salle d’eau, buanderie…) |
Une éligibilité aux aides financières. L’État accorde des aides financières aux propriétaires ou bailleurs désireux d’installer ce dispositif dans leur logement. |
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Un vaste choix de produits et de marques. Atlantic PrimoCosy, Helios, Zehnder, Akor Unelvent : le marché des VMC double flux propose de nombreuses marques. Privilégiez la qualité ! |
Bon à savoir : MaPrimeRénov’ fait partie des aides financières mises en place par l'État. Ce dispositif peut prendre en charge une bonne partie (entre 1 500 et 2 500 €) de votre facture d’installation.
L'importance d'un choix éclairé pour choisir une VMC double flux adaptée
Vous l’avez compris, la pose d’une VMC double flux génère une économie de chauffage : elle varie de 10 à 25 %, selon les caractéristiques de la maison (isolation, étanchéité, surface…). Certains appareils se montrent mieux adaptés à une rénovation, par exemple lorsque la place est réduite, ou à une installation dans une pièce de service plutôt que sous les combles.
Pour choisir un extracteur adapté à la configuration et aux besoins de votre habitation, plusieurs critères peuvent vous guider.
- Le type de VMC double flux :
- la VMC autoréglable assure un débit d’air constant et fixe : c’est la moins coûteuse à l’achat mais aussi la moins économique sur le long terme ;
- la VMC hygroréglable, dont le débit d’air s’ajuste selon les taux d’humidité dans les pièces de service et selon les conditions climatiques extérieures. Cela permet des économies d’énergie mais l’installation est plus chère qu’un modèle autoréglable ;
- la VMC thermodynamique (moins répandue) : son installation est couplée à celle d’une pompe à chaleur. Ce système convient aux maisons « passives » pour une très haute performance énergétique.
- Le rendement, c'est-à-dire la performance (exprimée en pourcentage de calories récupérées dans l’air extrait).
- Le débit d’air nécessaire pour ventiler les pièces de la maison.
- La consommation énergétique de l’échangeur.
- Le bruit émis par l’échangeur : le confort sonore de la maison en dépend.
- Les certifications et normes, qui attestent du rendement et de la consommation énergétique de la VMC.
- Le by-pass, indispensable si vous souhaitez aussi profiter d’un air plus frais pendant l’été. Ce système de dérivation insuffle un air rafraîchi dans le logement.
Critère n°1 : la faisabilité technique
L’installation d’une VMC double flux se montre plus complexe que d’autres systèmes de ventilation, comme la VMC simple flux ou la ventilation mécanique répartie (VMR).
- Un double réseau de gaines est nécessaire pour la circulation de l’air frais et l’extraction de l’air pollué.
- Dans le cadre d’une rénovation, des travaux annexes peuvent s’imposer pour le passage des gaines. Lorsque la place est limitée, préférez un modèle de petite taille, ou un modèle qui s'adapte à plusieurs diamètres de gaines et conduits (Atlantic Primocosy ou Unelvent Orka BP).
- L’échangeur doit rester accessible facilement pour son entretien, et placé dans le volume chauffé de la maison. Il existe des modèles compacts (Unelvent Orka BP), ou à poser dans une buanderie, une cuisine ou une salle d’eau (Atlantic Duocosy) lorsque l’accès aux combles n’est pas possible.
Critère n°2 : le rendement
- Le rendement correspond à la performance de l’extracteur. Ce critère exprimé en pourcentage mesure la quantité de chaleur échangée entre l’air neuf et l’air vicié.
- Il varie entre 60 % (pour les VMC autoréglables) et 95 % (VMC hygroréglables ou thermodynamiques).
- Le modèle Unevlent Orka BP affiche par exemple un très haut rendement : jusqu’à 92 %, tout comme la VMC double flux DOMEO 210 RD.
Critère n°3 : le débit d'air adéquat pour votre maison ou appartement
L’arrêté du 24 mars 1982 (1) relatif à l’aération des logements prévoit un débit d’air réglementaire minimal selon le nombre de pièces, pour l’ensemble de l’habitation. Il faut aussi prévoir un débit d’air minimum par pièce de service.
Certaines VMC double flux assurent des débits d’air qui conviennent aux grandes superficies (Unelvent Orka, Ideo 325). Pour une superficie plus limitée, vous pouvez opter pour un modèle plus économique (Atlantic PrimoCosy).
Exemple : Pour un T4, il vous faut prévoir un minimum de 90 m³/heure pour l’ensemble du logement, dont un minimum de 45 m³/heure pour la cuisine et 30 m³/heure pour une salle de bain.
Critère n°4 : la consommation énergétique
La consommation énergétique de la VMC dépend des caractéristiques de l’appareil , mais également de l’isolation du logement, de son volume et du débit d’air nécessaire. En moyenne, elle varie de 20 à 40 watts.
- Une VMC double flux hygroréglable nécessite moins d’énergie : elle fonctionne de manière intermittente.
- Il existe aussi des modèles avec un moteur à très basse consommation (DOMEO 210 RD) et qui peuvent être associés avec un puits canadien (Ultimo Nather) : c'est-à-dire un échangeur air-sol qui utilise la température du sol pour chauffer ou rafraîchir l’air.
Critère n°5 : le niveau sonore
Si la VMC double flux s’avère plus silencieuse qu’une VMC simple flux, l’échangeur peut se montrer bruyant : entre 25 et 55 dB selon les modèles. Il faut aussi tenir compte du bruit de la circulation de l’air dans les gaines. Pour la pose d’un échangeur proche des chambres ou d’une pièce à vivre, ne faites pas l’impasse sur la réduction des décibels : il existe des modèles dont le niveau sonore est plus limité (Ideo Atlantic…).
Astuce : la qualité de la pose joue aussi un rôle important pour réduire les nuisances sonores d’une ventilation. N’hésitez pas à faire appel à un professionnel pour l’installation de votre VMC double flux !
Critère n°6 : les certifications et normes
La norme NF 205 vous oriente dans votre choix : elle indique un rendement important (plus de 85 %) et une consommation énergétique basse. Vous pouvez également vous fier à la norme allemande Phi, qui garantit des performances similaires.
Critère n°7 : le by-pass (système de dérivation)
Cette option, intéressante pour rafraîchir l’air de la maison sans faire l’impasse sur la ventilation, vise à insuffler un air neuf sans le réchauffer. Le by-pass n’équipe pas toutes les VMC, mais il est recommandé pour des régions plus chaudes, où un air nocturne plus frais contribue à climatiser le logement. Les VMC Aldes, Vortices, Zehnder ou encore Unelvent proposent cette option, mais attendez-vous à un coût un peu plus élevé.
Critère n°8 : le rapport qualité prix
En fonction de leurs performances et de leurs options, certaines VMC double flux sont plus chères.
- Le prix du matériel seul, en kit, varie ainsi entre 2 000 et 4 500 euros (2) pour une VMC autoréglable ou hygroréglable.
- L’ajout d’accessoires (châssis de montage, purificateur d’air, filtres supplémentaires, etc.) fait gonfler la facture de plusieurs centaines d’euros.
- Le coût d’une VMC double flux thermodynamique est plus élevé à l’achat : entre 4 000 et 11 000 euros (2) (matériel seul, sans la pose).
Mais entre les produits d’entrée de gamme (Atlantic PrimoCosy, Sauter…) ou les VMC haut de gamme (Akor Unelvent, Atlantic Optimocosy, Helios, Zehnder…), il faut aussi tenir compte des besoins réels du logement pour déterminer l’appareil qui offre le meilleur rapport qualité/prix.
Au prix du matériel, il faut ajouter celui de la pose par un professionnel. Prévoyez entre 2 500 et 4 000 euros (2) pour ces travaux. Ootravaux vous recommande de demander plusieurs devis pour mieux comparer les offres et les produits.
Quel artisan contacter pour la pose d'une VMC ?
Faire appel à un professionnel pour poser une VMC ? Indispensable pour profiter d’une installation efficace, pérenne et bénéficier des aides financières mises en place pour ce dispositif. Vous pouvez vous orienter vers :
- un chauffagiste. Le chauffagiste maîtrise les domaines du chauffage et de la production d’eau chaude sanitaire. Mais le confort thermique de votre intérieur est aussi assuré par une bonne ventilation : un chauffagiste spécialisé saura installer une VMC double flux dans votre maison ;
- l'électricien. La plupart des VMC double flux fonctionnent à l’électricité. Vous pouvez donc faire appel à un professionnel de ce métier pour le raccordement électrique de votre nouvel appareil de ventilation ;
- un installateur de systèmes de ventilation. Éligible aux aides financières, la VMC double flux séduit de plus en plus de propriétaires et de bailleurs. Une popularité qui fait grimper le nombre d’installateurs dédiés.
Pour trouver cet artisan, les solutions ne manquent pas :
- le bouche-à-oreille reste la méthode la plus simple et la plus directe pour collecter des avis de ses proches sur un artisan ;
- les moteurs de recherche comme les PagesJaunes possèdent toutes les informations dont vous avez besoin pour faire votre choix : avis des clients, photos des chantiers, etc. ;
- à l’image d’Ootravaux, les plateformes de mise en relation font tout le travail de recherche pour vous. Vous déposez votre demande puis attendez qu’un artisan vous envoie un devis par mail.
Glossaire
Certains termes techniques de cet article vous semblent complexes ? Pas de panique ! Ootravaux vous propose un glossaire clair et concis pour tout comprendre et faire les meilleurs choix
Thermodynamique : branche de la physique qui mêle phénomènes thermiques et mécaniques. Dans le cas d’une VMC, le phénomène thermique s’obtient par la pompe à chaleur (création de chaleur) et le phénomène mécanique par la VMC (procédé de ventilation qui diffuse la chaleur).
(1) https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000862344/
(2) Prix moyens issus de différents sites de construction et travaux