Aérer une salle de bain est indispensable à bien des égards : pour renouveler l’air comme pour éviter l’excès d’humidité ! La ventilation mécanique contrôlée (VMC) permet de ventiler cette pièce particulièrement humide. Mais comment faire le bon choix parmi les différents modèles qui existent ? Simple ou double flux, autoréglable ou hygroréglable… Quels sont les critères à prendre en compte pour ne pas se tromper ? Ootravaux vous souffle les bonnes réponses !
L'essentiel
- La ventilation mécanique contrôlée (VMC) est l'option la plus efficace pour ventiler des espaces particulièrement humides, comme les salles de bain et les salles de douche.
- Pour choisir entre une VMC simple ou double flux, autoréglable ou hygroréglable, vous pouvez tenir compte des performances de chaque système et du prix.
- Ootravaux vous recommande de faire appel à un pro pour installer votre VMC : c’est le meilleur moyen de bénéficier d’une expertise, de conseils et d’un coup de pouce financier.
Pourquoi une VMC est-elle indispensable dans une salle de bain ?
Quand il s’agit de la qualité de l’air de la maison, la VMC (ventilation mécanique contrôlée) est une véritable alliée. Mais dans une salle de bain, c'est-à-dire la pièce la plus humide de votre logement, cet équipement est incontournable ! Voici les raisons pour lesquelles il ne faut pas faire l’impasse sur ce type de ventilation.
Prévenir le développement des moisissures
Après chaque douche ou bain, la vapeur d’eau se disperse, ce qui augmente considérablement le taux d’humidité. Un bon indice ? La buée qui se forme sur les miroirs et qui tarde à disparaître ! Sans ventilation, l’excès d’humidité favorise le développement des moisissures. Ces tâches ne sont pas seulement inesthétiques : les moisissures entraînent des allergies et des problèmes respiratoires.
Maintenir la qualité de l’air intérieur
Aérer régulièrement une salle de bains contribue aussi à éliminer les mauvaises odeurs et les polluants qui s’accumulent en intérieur. Les produits cosmétiques libèrent en effet des composés organiques volatils (COV).
Protéger les matériaux et les équipements
Le revêtement des murs n’est pas le seul à souffrir d’un excès d’humidité. Un air trop humide peut également endommager le revêtement du sol (parquet, carrelage…) ou les divers équipements électriques de votre salle de bain, réduisant d’autant leur durée de vie.
Choisir une VMC pour la salle de bain : les critères qui comptent
Plusieurs éléments aident à déterminer le type d’équipement qui convient le mieux.
Le débit d’air
Il doit être suffisant pour évacuer l’humidité de la pièce, mais attention à ne pas voir trop grand : une VMC au débit d’air trop important risque d’être bruyante et énergivore. L’arrêté du 24 mars 1982 (1), relatif à l’aération des logements, impose un débit d’air entre 15 et 30 m³/h pour une salle de bain, en fonction de la surface de la maison. Pour toute autre salle d’eau, une capacité de 15 m³/h est requise.
Le niveau sonore
La bouche d’aération d’une VMC peut être bruyante lorsqu’elle évacue l’air de la pièce. N’hésitez pas à vérifier le niveau sonore de l’équipement pour choisir le plus discret, notamment si la salle de bain se situe près des chambres.
L’arrêté du 30 juin 1999 fixe les limites légales au niveau du bruit produit par les équipements de ventilation, de climatisation et de chauffage. Ainsi, les VMC des logements ne doivent pas excéder :
- 30 dB dans les pièces principales ;
- 35 dB dans les pièces de services : salle de bain, cuisine, WC, etc.
L’efficacité énergétique
Bien sûr, l’objectif premier d’une VMC est de faire circuler l’air, mais cela ne doit pas vous faire oublier le confort énergétique ! Certains équipements distribuent un air déjà chauffé, ce qui permet des économies d’énergie. Il faut au contraire s’attendre à une déperdition de chaleur lorsque l’air est évacué de manière continue.
Le prix
En construction neuve comme en rénovation, vous avez l’œil sur votre budget et c’est bien normal. Les prix peuvent être multipliés par dix selon les équipements. Cela s’explique par différentes raisons :
- La VMC simple flux autoréglable est un produit d’entrée de gamme ;
- L’installation d’une VMC double flux est plus complexe : elle nécessite un double réseau de gaines. Les VMC double flux sont souvent dotées d’options qui permettent plus de confort : une réduction du bruit, une meilleure efficacité énergétique, etc.
Quel est le modèle de VMC le plus adapté pour une salle de bain ?
Ootravaux fait le tour des points forts et des limites de chaque solution.
La VMC simple flux autoréglable
Elle permet de faire circuler l’air entre les pièces de vie (salon, séjour, chambres…) et les pièces de service (salle de bains ou cuisine). L’air vicié est extrait de manière continue.
Les avantages
- Il s’agit de la solution la moins coûteuse, tant à l’achat que pour son installation.
- Les travaux sont plus simples : c’est d’ailleurs une option souvent proposée lorsque vous rénovez un espace limité.
Les inconvénients
- L’extraction d’air est constante et ne s’adapte pas aux variations d’humidité. Aussi, elle peut être insuffisante en cas de forte humidité.
- Cela peut impacter votre consommation d’énergie puisque la VMC évacue en permanence de l’air déjà chauffé.
La VMC simple flux hygro-réglable
Comme le modèle autoréglable, cette VMC simple flux évacue l’air depuis les pièces de service. Mais les débits d’air sont adaptés en fonction du taux d’humidité dans les salles de bains ou de douche.
Les avantages
- Les débits d’air sont modulés en fonction de l’hygrométrie, ce qui limite la consommation énergétique.
- L’air est bien ventilé sans faire l’impasse sur le confort : les déperditions thermiques sont réduites.
Bon A SavoirLa VMC hygro-réglable se décline en deux modèles. Seules les bouches d’extraction du type A sont hygroréglables, tandis que le B est plus complet : les entrées et sorties d’air sont toutes hygroréglables.
Les inconvénients
- Un système VMC hygroréglable est plus coûteux à l’achat. C’est le prix à payer pour plus d’efficacité !
- Les entrées et sorties d’air nécessitent plus d’entretien pour assurer le bon fonctionnement des capteurs d’humidité.
La VMC double flux
Ce système extrait l’air vicié vers un échangeur de chaleur. Celui-ci récupère les calories contenues dans l’air pollué, afin de réchauffer l’air neuf venu de l’extérieur.
Les avantages
- C’est l’option la plus confortable puisqu’elle insuffle un air déjà chauffé.
- Les déperditions de chaleur sont limitées, tout comme les coûts de chauffage.
Les inconvénients
- Le prix est plus élevé à l’achat et à l’installation.
- La pose est plus complexe : un double réseau de gaines est nécessaire et il faut également disposer d’espace pour poser l’échangeur calorifique (sous les combles généralement).
Quelle est la meilleure option pour une salle de bain ?
Pour une salle de bains, la VMC simple flux hygroréglable est souvent le meilleur compromis entre efficacité et prix. Mais le choix entre ces différentes options dépend surtout de vos priorités :
- Le budget et la simplicité avec une VMC simple flux autoréglable ;
- L’efficacité énergétique et le confort avec une VMC hygroréglable ;
- Un air ambiant déjà chauffé et les économies d’énergie avec une VMC double flux.
Installation d’une VMC dans une salle de bain : quel professionnel contacter ?
Installer une VMC n’est pas à la portée de tous ! Cette intervention ne se limite pas à la pose d’une bouche d’aération. Il faut également s’assurer que l’air circule à travers l’ensemble du logement, sans risque de provoquer des nuisances sonores.
Quels sont les professionnels qualifiés pour installer une VMC ?
Plusieurs spécialistes peuvent intervenir chez vous pour l’installation d’un système de ventilation :
- Un chauffagiste ou un frigoriste ;
- Un électricien ;
- Un plombier.
Ces professionnels vous conseillent dans le choix de l’équipement le plus adapté, et vous accompagnent pour l’entretien et la maintenance de votre système de ventilation.
Faire appel à un professionnel RGE pour bénéficier d’aides financières
Dans le cadre d’une rénovation énergétique de votre logement, vous pouvez bénéficier d’aides financières. Mais attention, les artisans ou entreprises qui interviennent chez vous doivent être certifiés RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). C’est l’une des conditions indispensables pour prétendre à des dispositifs comme :
- MaPrimeRénov’ ;
- MaPrimeRénov’ Sérénité « parcours accompagné » ;
- MaPrimeRénov’ Copropriétés ;
- L’Éco-prêt à taux zéro (Éco-PTZ) ;
- Les certificats d’économie d’énergie (CEE).
Comment trouver un professionnel qualifié ?
Pour identifier des spécialistes fiables, plusieurs solutions s’offrent à vous.
- Le bouche-à-oreille : les recommandations de vos proches sont toujours un bon moyen d’obtenir des contacts de professionnels.
- Les plateformes de mise en relation entre particuliers et professionnels. Un site comme Ootravaux vous met en contact avec des professionnels qualifiés, à qui vous pouvez demander des devis. Il est recommandé de comparer au moins 3 devis pour bénéficier des offres les plus intéressantes et les plus adaptées à votre projet.
- Les annuaires en ligne, comme les PagesJaunes. En effectuant une recherche de proximité, vous pourrez trouver des entreprises ou des artisans. N’hésitez pas à consulter les avis en ligne.
Quelles sont les alternatives à la VMC dans une salle de bain ?
Ventiler une salle de bains est indispensable : c’est même obligatoire, comme le prévoit la loi. Mais si l’arrêté du 24 mars 1982 impose un débit d’air minimum, il ne vous oblige pas à installer une VMC. Voici les autres solutions de ventilation possibles.
La ventilation par insufflation (VMI)
Elle est également appelée ventilation positive : son fonctionnement repose sur l’insufflation d’air. L’air extérieur est aspiré, filtré et ensuite chauffé par une centrale puis est soufflé dans l’ensemble de la maison. L’air vicié est enfin évacué par des grilles placées dans la cuisine, la salle d’eau ou la salle de bain. La VMI ne nécessite pas la pose de conduits, mais il faut pouvoir installer une centrale (sous les combles ou le toit).
La ventilation mécanique répartie (VMR)
L’air est extrait par des bouches installées dans les pièces de service (cuisine, salle d’eau ou salle de bains), et l’air neuf est insufflé dans les chambres ou le salon. À l’entrée comme à la sortie, il est possible de régler les débits d’air, ce qui permet de l’adapter en fonction de l’hygrométrie de la pièce.
La VMR nécessite peu de travaux, ce qui en fait une bonne option pour rénover un espace limité. Mais l’air ne peut pas être chauffé.
La ventilation naturelle
Si la salle de bain est équipée d’une ou plusieurs fenêtres, vous pouvez bien sûr compter sur ces ouvertures pour aérer la pièce ! Ouvrir une fenêtre constitue un bon moyen d’éliminer rapidement les mauvaises odeurs ou de réduire la condensation. Néanmoins, ouvrir les fenêtres présente plusieurs limites. Ce n’est pas adapté aux climats froids et humides, et cela entraîne une forte déperdition de chauffage en hiver.
Bon à savoir : installer un déshumidificateur permet de réduire l’humidité dans une pièce, mais pas de la ventiler.
(1) https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000862344
