La ventilation positive souffle un air neuf dans votre maison ! Cette solution de ventilation mécanique par insufflation (VMI) utilise le phénomène de surpression pour éliminer l’air pollué en intérieur et le remplacer par un air sain et déjà chauffé. Son installation, plutôt recommandée dans le cas d’une rénovation, est plus simple que celle d’une VMC. Comment fonctionne la ventilation par insufflation et combien coûte sa pose ? Ootravaux vous dit tout !
L'essentiel
- En diffusant un air filtré et déjà chauffé dans la maison, la ventilation par insufflation (ou VMI) utilise la surpression pour évacuer l’air vicié. Cette technique consiste à insuffler un air neuf pour rejeter le surplus via une bouche d’aération. C’est le phénomène inverse de la VMC, qui extrait l’air pollué pour le remplacer par de l’air frais.
- Ce système a l’avantage d’une installation simple : il nécessite la pose d’un diffuseur central sous le toit ou dans les combles, et l’air est ensuite évacué par les bouches d’aération situées dans les pièces humides.
- Prévoyez un budget entre 400 et 1 200 € (1) pour le matériel seul. Mais si vous décidez de faire appel à un spécialiste pour la pose, le prix oscille entre 2 500 et 5 000 €, pose et fournitures compris (1).
Comment fonctionne la ventilation mécanique par insufflation (VMI ?)
Au contraire de la VMC (ventilation mécanique contrôlée) qui aspire l’air pollué pour le renouveler, la VMI consiste à insuffler de l’air sain dans une maison ou un appartement. La ventilation mécanique par insufflation utilise ainsi le phénomène de surpression pour aérer le logement. On parle aussi de ventilation par surpression, ou ventilation positive. La surpression consiste alors à injecter un air frais, pour que le surplus d’air soit rejeté du bâtiment.
AstuceMême si le terme VMI est beaucoup utilisé pour parler de la ventilation par insufflation (VI), il s’agit d’une marque déposée ! Ce terme désigne en effet un produit du fabricant français Ventilairsec. On peut également citer Eoletec et sa marque VPH (ventilation positive hygrorégulée).
La ventilation par surpression : quel principe de fonctionnement ?
- L’air extérieur est puisé par une centrale : celle-ci est habituellement placée sous le toit ou dans les combles ;
- L’air est filtré, dépollué et chauffé par une résistance électrique ;
- Ce flux d’air frais est ensuite diffusé dans les pièces du logement ;
- Cela crée un phénomène de surpression, qui évacue l’air vicié depuis les bouches d’aération placées dans les pièces humides (salle de bain, cuisine, WC…), ou au-dessus des fenêtres par exemple.
Quelles sont les différences entre la VMC et la VMI ?
Le principal point de comparaison est le fonctionnement des deux systèmes. La VMI insuffle un air sain tandis que la VMC aspire l’air vicié. Mais il existe d’autres différences :
- la VMI nécessite des travaux moins importants lors de la pose ;
- comme la pose de gaines n’est pas nécessaire, c’est une solution plutôt recommandée pour la rénovation, tandis que la VMC est plus souvent conseillée en construction neuve ;
- la VMI présente l’inconvénient d’une consommation énergétique plus importante puisqu’elle demande un préchauffage de l’air avant qu’il ne soit diffusé dans l’habitat.
Bon A SavoirUn air sain dans une maison ? C’est indispensable ! Cela permet de limiter l’humidité, d’éviter la condensation, la formation de moisissures et de réduire la pollution intérieure (poussières, pollens, composés organiques volatils).
Les avantages et les inconvénients d’une VMI
Chaque système a ses points forts et ses limites. Voici les caractéristiques qui vont vous aider à déterminer si la ventilation positive constitue la meilleure solution pour votre maison.
Les points forts de la ventilation positive
- Lutter contre la pollution intérieure : l’air vicié est rejeté à l’extérieur, ce qui limite l’impact nocif des poussières, des pollens ou des composés organiques volatils (COV) sur les occupants du logement.
- Limiter l’humidité avec un air déjà chauffé : aérer l’habitation aide à conserver un taux d’humidité optimum en intérieur (entre 40 et 70 %) et à préserver le bâti. En diffusant un air déjà chauffé (température moyenne entre 15°c et 18°c) dans chaque pièce de la maison, la VMI participe à l’équilibre hygrométrique et à éviter la condensation ou les moisissures.
- Réaliser des économies de chauffage grâce à l’insufflation de l’air chaud, qui contribue au chauffage de l’habitat. La chaleur est aussi mieux répartie dans le logement : un bon point pour le confort au quotidien, même si la maison ne bénéficie pas d’une isolation optimum.
- Profiter de travaux plus simples et d’une pose plus rapide : lorsque la configuration du logement le permet, la VMI ne nécessite pas un gainage dans toutes les pièces qui bénéficient de la ventilation, au contraire de la VMC. C’est un vrai avantage sur le coût des travaux.
- Limiter l’encombrement : la taille du diffuseur central diffère selon les modèles mais il présente un encombrement moindre. Il est habituellement placé sous les toits ou dans les combles, c’est à dire un endroit où il ne gêne pas les déplacements et où il est peu visible.
- Diminuer la gêne sonore : la ventilation positive est plus silencieuse que d’autres systèmes d’aération comme la VMC par exemple. Les nuisances sonores sont donc limitées.
Inconvénients et limites de la VMI
- Une consommation énergétique plus importante, induite par la nécessité de chauffer l’air avant qu’il ne soit soufflé dans la maison. L’air insufflé est chauffé par une résistance électrique pour atteindre une température moyenne entre 15°c et 18°c. Cela n’aide pas à réduire votre facture d’électricité.
- La ventilation positive n’est pas toujours adaptée aux grandes surfaces d’habitation. Les travaux peuvent être plus importants et plus coûteux pour les grandes maisons. Pour un logement dont le volume d’air dépasse 500 m³ (soit plus de 150 m² environ), prévoyez l’ajout d’un deuxième diffuseur central pour bien répartir l’air dans tout le logement.
- Un entretien régulier est nécessaire, ce qui implique le nettoyage des filtres tous les six mois ou un an. Cet entretien peut être assuré par un spécialiste de la ventilation, qui se charge alors de remplacer le filtre une fois par an.
AstucePour calculer le volume intérieur d’une pièce ou d’un logement, il vous faut d’abord calculer la surface au sol : multipliez la longueur par la largeur. Vous pouvez ensuite multiplier le chiffre obtenu par la hauteur.
Quels critères impactent le prix d’une VMI ?
La VMI est un système moins répandu que la VMC ou la VMR pour ventiler une habitation. Le choix des modèles est donc plus limité. Plusieurs éléments influent sur le budget.
La superficie et la configuration du logement
L’adage qui prévaut habituellement pour les travaux est aussi valable pour la ventilation de votre habitation. Plus la surface à aérer est importante, plus le coût augmente. Il vous faut notamment prévoir des bouches d’aération dans toutes les pièces de service (salle de bains ou d’eau, WC, cuisine…). Pour une superficie qui dépasse 150 m², un deuxième diffuseur central est recommandé.
Les performances et le débit de la centrale
Les performances de la ventilation par insufflation se mesurent à la fois par le débit de la centrale (exprimé en m³/h) et la consommation de l’appareil (en Wh). Il vous faut choisir une centrale de VMI dont le débit est adapté à la surface à aérer : plus le débit est important, plus l’appareil est coûteux. Il consomme également plus d’énergie pour le préchauffage.
Certains appareils haut-de-gamme offrent un débit important avec une consommation en électricité réduite, mais le coût à l’achat s’en ressent.
Les options : hygrorégulation, centrale connectée…
Le prix augmente aussi lorsque les centrales sont dotées de certaines options :
- des filtres supplémentaires pour lutter encore plus efficacement contre la pollution en intérieur ;
- une régulation automatique du flux d’air en fonction du taux d’humidité détecté (hygrorégulation ou VPH) ;
- Il existe également des VMI connectées.
Combien coûte l’installation d’une VMI ?
Quel prix pour la ventilation positive ?
Il vous coûtera entre 400 et 1 200 € (1) pour un système de ventilation par insufflation (achat du matériel seul). Ce budget comprend le diffuseur central et les différents accessoires (gainage, bouche d’aération…).
Quel est le prix de la pose d’une VMI ?
Le coût de la pose de la VMI par un spécialiste s’ajoute au budget, mais c’est le prix d’une installation de qualité. La pose demande en effet des compétences techniques pour percer le passage de la gaine du diffuseur et des bouches d’aérations. Il faut également prévoir le raccordement électrique de la VMI et optimiser les flux d’air. N’hésitez pas à demander plusieurs devis !
- Pour l’installation seule, prévoyez un coût entre 1 500 et 2 500 euros (1).
- Il vous en coûtera entre 2 500 et 5 000 euros (1) pour l’ensemble de l’installation, pose et fourniture du matériel compris.
À quel professionnel faire appel pour la pose d’une VMI ?
L’installation d’une VMI peut être assurée par un électricien, un plombier ou un artisan spécialiste de la ventilation. Pensez à choisir un professionnel certifié RGE (reconnu garant de l’environnement) pour bénéficier des aides financières octroyées pour les travaux de ventilation : MaPrimeRénov’, l’éco-PTZ…
Pour trouver le bon professionnel près de chez vous, plusieurs solutions possibles :
- demander les conseils et recommandations de vos proches ou voisins s’ils ont réalisé des aménagements similaires. Vous pouvez aussi demander à consulter les devis qui avaient été établis au moment de l’installation de leur VMI ;
- rechercher des artisans proches sur un annuaire en ligne comme les Pages Jaunes ;
- solliciter des devis sur une plateforme spécialisée, comme Ootravaux : pensez à demander au moins trois devis pour comparer les prix et bénéficier des meilleures offres.
(1) Prix moyens issus de différents sites de construction et travaux
