PAC air-air : la performance à un prix accessible !

La pompe à chaleur à aérothermie, aussi appelée PAC air-air, convertit l’air en énergie. À la fois écologique et économique, ce système de chauffage ne manque pas d’atouts pour vous séduire. Comment fonctionne une PAC ? Dans quels cas est-elle adaptée et quel est son prix ? Mettez toutes les chances de réussite de votre côté en bénéficiant de conseils d’experts. Ootravaux étudie pour vous la pertinence des solutions proposées et vous apporte toutes les réponses à vos questions.

Le fonctionnement de la pompe à chaleur aérothermique

Qu’est-ce qui différencie la pompe à chaleur (PAC) aérothermique d’un convecteur électrique classique ? Ce sont en effet tous 2 des systèmes de chauffage préconisés dans un logement très bien isolé. En réalité, la performance d’une pompe à chaleur est nettement supérieure. Mais, d’où lui provient une telle efficacité ?

L’utilisation de l’air comme source d’énergie

Les pompes à chaleur aérothermiques puisent les calories de l’air extérieur pour chauffer votre maison. Le modèle « air-air » se raccorde à un émetteur de chaleur, de type mural (split ou console) ou plafonnier (cassette). Il diffuse du chauffage sans nécessiter de raccordement hydraulique.

Les modèles « air-eau », quant à eux, sont reliés au réseau de chauffage central (radiateurs ou plancher chauffant). C’est également le cas de la pompe à chaleur géothermique (appelé aussi « PAC eau-eau ») qui prélève, quant à elle, leur source directement dans la terre.

L'efficacité d'une pompe à chaleur aérothermique est caractérisée par son COP (Coefficient de performance énergétique) et par son ETAS (Efficacité énergétique saisonnière). Ces 2 indicateurs expriment le rapport entre les kWh produits et ceux réellement consommés. En revanche, l’ETAS est une donnée en pourcentage qui facilite la comparaison de la PAC avec les autres modes de chauffage (chaudières gaz à condensation, bois, solaire thermique, etc.). Une astuce : privilégiez toujours une PAC avec un COP supérieur à 3. Cela signifie que pour un 1 kWh payé, vous en recevez 2 gratuitement. Pensez également à vérifier que cette mention figure bien sur le devis de votre installateur.

La saviez-vous ? L’air, même froid, contient toujours de l’énergie. Toutefois, plus la température extérieure est élevée, plus le transfert de chaleur est important ! C’est pourquoi le rendement des pompes à chaleur air-air et air-eau varie fortement en fonction des conditions météo.

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Les 4 éléments indissociables d'une pompe à chaleur

De l’énergie gratuite oui, mais concrètement d’où provient-elle ? Non, ce n’est pas de la magie, mais de la thermodynamique ! Ce qu’il faut comprendre, c’est que lorsque de l’eau est chauffée, de la vapeur se forme. À l’inverse, si de la vapeur chaude est mise en contact avec une surface froide, celle-ci se refroidit, se condense et forme des gouttelettes qui lui redonnent en définitive son apparence liquide.

Or, à chaque changement d’état de l’eau (gazeux à liquide), de l’énergie est créée ! C’est ainsi que fonctionne la pompe à chaleur, elle vaporise et fait condenser continuellement un fluide pour produire du chauffage en grande partie gratuitement !

Cette opération est réalisée par l’intermédiaire de 4 composants essentiels :

• L’évaporateur. C’est un échangeur de chaleur (réseau de tubes) qui contient un fluide caloporteur (appelé également « frigorigène ») dans lequel on fait circuler de l’air en provenance de l’extérieur. À son contact, le fluide se réchauffe et devient de la vapeur basse pression ;
• Le compresseur. Il sert à élever la pression et la température du fluide caloporteur, en l’aspirant et en le comprimant. La vapeur basse pression se transforme alors en vapeur haute pression.
• Le condenseur. Second échangeur de chaleur, le condenseur permet le transfert de l’énergie de la vapeur à haute pression aux unités intérieures de la PAC air-air, qui produisent donc du chauffage. En refroidissant, la vapeur se condense.
• Le détendeur : en abaissant sa température, la pression diminue à l’intérieur du détendeur. Le liquide à basse pression est à nouveau envoyé dans l’évaporateur pour amorcer un nouveau cycle.

Le choix des composants

La pompe à chaleur aérothermique se compose d’une unité extérieure et d’une ou plusieurs unités intérieures.

L’unité extérieure aspire la « source froide » (l’air extérieur) vers la « source chaude » (l’air intérieur). Celle-ci peut se fixer sur un mur extérieur ou directement au sol. Il faudra alors prévoir une dalle en béton pour l’accueillir.

Les unités intérieures distribuent la chaleur dans les pièces à chauffer. Pour les quantifier, le professionnel devra calculer les déperditions thermiques de votre maison. C’est ainsi qu’il va déterminer la puissance nécessaire.

Selon le nombre de pièces à chauffer :

• Le « monosplit » (ou « monobloc »). Ce système convient bien pour réchauffer une seule pièce ou pour venir en complément d’un autre chauffage. Si le modèle est réversible, vous pourrez également climatiser votre logement l’été ;
• Le « multisplit » (ou « bibloc ») qui permet de raccorder jusqu’à 11 modules intérieurs. Cette solution permet de chauffer l’intégralité de votre maison.

Selon le type d’installation et leur mode de diffusion de chaleur :

• Le mural, situé en hauteur ;
• Le plafonnier ou la « cassette », posés au plafond ;
• La console, qui ressemble fortement à un radiateur classique et qui s’installe de la même manière (en bas de mur ou sous les fenêtres) ;
• Le système gainable, dont l’unité intérieure est généralement située dans les combles. Le moteur est relié à un circuit de gaines qui passent en sous-plafond. La chaleur arrive par des grilles placées dans les murs ou au plafond. Ainsi, vous disposez d’une diffusion centralisée dans toutes les pièces, plus homogène.

À retenir : à l’extérieur, un seul module suffit et il est toujours de forme et d’aspect similaires. En revanche, à l’intérieur, les blocs de la PAC sont personnalisables.

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Quels avantages vous procure la pompe à chaleur aérothermique ?

Les qualités de la pompe à chaleur air-air sont nombreuses, les connaissez-vous ?

• C’est un système performant, il vous procure 2 à 3 fois plus d’économies d’énergie qu’un chauffage électrique récent.
• Sa source est renouvelable et illimitée, seul le solaire offre le même avantage. C’est une énergie propre ! Comme il n’y a pas de combustion, il n’y a pas d’émission de polluants (CO2, monoxyde de carbone, particules fines, etc.).
• Le coût est le plus faible de sa catégorie, bien inférieur à une pompe à chaleur géothermique.
• L’installation de cet équipement est facile et rapide.
• Sa régulation est personnalisable. Certaines pompes à chaleur sont pilotables à distance depuis votre smartphone.
• Certains modèles de PAC sont multifonctions. En plus du chauffage, vous pouvez faire de la climatisation, ventiler et même assainir votre maison. Les allergènes, les microparticules, les odeurs et les poussières sont filtrés.
• C’est un moyen rapide pour vous chauffer, avec un fonctionnement simple. La pompe à chaleur peut faire l’appoint d’une chaudière existante.
• La PAC nécessite peu de nettoyage. Occasionnellement, les blocs intérieurs sont à dépoussiérer. Cela vous permettra également de retirer les feuilles et les insectes coincés.

Les inconvénients de la pompe à chaleur

Évaluer les points forts d’une pompe à chaleur est essentiel pour se décider. Toutefois, vous devez également en connaître ses faiblesses avant de passer véritablement à l’acte d’achat.

• La PAC air-air est plutôt considérée comme un système d’appoint. Dans les régions froides, elle s’accompagne nécessairement d’un autre équipement de chauffage ;
• Une PAC est constituée de ventilateurs qui créent de la convection (mouvements d’air) et donc de l’inconfort ;
• Une pompe à chaleur émet du bruit, source de nuisances pour vos voisins et pour vous ;
• Bien que ce soit un système performant, la PAC fonctionne avec de l’électricité ! Avec près de 23 centimes d'euros du kWh, c’est l’énergie la plus chère du marché, juste derrière le propane (source : « L’argus de l’énergie » de l’association AJENA). Optimiser son appareil présente donc un intérêt double ! ;
• La PAC air-air ne peut pas produire d’eau chaude sanitaire. Il faudra donc installer un chauffe-eau thermodynamique ou électrique.

Comment choisir le bon modèle de PAC air-air ?

Pour faire le bon choix d’équipement, et vous assurer que la PAC air-air réponde parfaitement à vos besoins, vous trouverez ci-après une checklist des questions à se poser avant de vous lancer :

• Votre habitation est-elle adaptée pour recevoir une pompe à chaleur ? La performance d’une PAC est fortement dépendante de la température extérieure. Dans les régions froides, le COP (coefficient de performance) chute très rapidement. Si vous l’utilisez comme moyen de chauffage unique, vous risquez fort de ne pas pouvoir chauffer suffisamment votre maison ou de payer cher en électricité.
• Avez-vous fait établir un devis pour l’intervention d’un électricien ? Poser ce type de PAC nécessite l’installation de prises électriques dans toutes les pièces concernées. Il faut parfois aussi remettre aux normes votre compteur électrique et ajuster la puissance souscrite auprès de votre fournisseur d’électricité.
• L’entretien obligatoire a-t-il été prévu ? Il faut compter entre 160 et 250 € tous les 2 ans (selon la législation des pompes à chaleur en vigueur) ;
• Avez-vous envisagé d’investir dans un système de production d’eau chaude sanitaire solaire pour maximiser les économies d’énergie ?
• Cherchez-vous plus à chauffer qu’à climatiser ? Dans ce cas, prenez conseil auprès d’un professionnel sur le choix des émetteurs de chaleur à privilégier et sur leur emplacement. Par exemple, un modèle de PAC réversible situé en hauteur sera plus efficace pour de la clim, alors qu’une console sera plus confortable en mode chauffage.

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La pompe à chaleur air-air est-elle adaptée à votre logement ?

Pour une réduction significative de votre consommation de chauffage, faites confiance au professionnel ! Chaque devis doit faire l’objet d’une visite sur place et d’une étude thermique au préalable. Privilégiez toujours une entreprise qui vous offre l’expertise d’un frigoriste. Trouver une entreprise compétente n’est pas toujours une mince affaire. C’est pourquoi Ootravaux a sélectionné pour vous les meilleurs artisans certifiés RGE (Reconnus Garants Environnement). 

Pour une parfaite optimisation de votre installation, certains points sont à vérifier :

• Votre maison dispose-t-elle d’un haut niveau d’isolation et d’étanchéité à l’air ? ;
• Habitez-vous dans une région chaude ou tempérée ? ;
• Disposez-vous d’une chaudière ou d’un autre mode de chauffage complémentaire ? ;
• L’orientation et l’implantation ont-elles bien été étudiées par votre installateur ? A-t-il prévu des plots antivibratils pour réduire les vibrations et le bruit ?

Quel est le prix de la PAC air-air ?

Le tarif des pompes à chaleur est variable selon la marque, le modèle, le nombre d’équipements à installer et le choix de l’installateur.

Le budget moyen à prévoir pour une pompe à chaleur air-air avec la pose varie de 3 000 à 8 500 €. Des frais supplémentaires peuvent être à prévoir, notamment pour l’installation des prises électriques et de l’éventuelle mise aux normes électriques.

Astuce

Pour vos travaux, le prix ne doit jamais être votre seul critère de choix ! Prenez le temps de bien comparer les offres et les performances (COP) de chaque produit. C’est ainsi que vous vous assurerez la réussite de votre projet.

Les aides pour vos travaux de PAC air-air

La pompe à chaleur air-air n’est actuellement plus éligible aux principales aides de l’État, contrairement à l’installation d’une PAC géothermique, PAC « air-eau » ou d’une chaudière.

Toutefois, des changements sont prévus pour 2024 ! En effet, face à des étés de plus en plus chauds, la demande de climatiseurs grimpe en flèche ! Fort de ce constat, le gouvernement reconnaît l'importance du confort d’été et cherche à limiter l'utilisation d’appareils électriques énergivores. C’est pourquoi en 2024, la PAC air-air, associée à des travaux d’isolation thermique de qualité, pourra de nouveau bénéficier des subventions offertes par MaPrimeRénov’ Parcours accompagné !

Les conditions d’obtention des aides

Les aides actuelles (et à venir) suivent des critères précis :

• Les revenus du foyer, nécessitant votre dernier avis d’imposition (impôt sur le revenu) ;
• Les économies d’énergie, exigeant un Diagnostic de performance énergétique (DPE) ;
• La certification RGE (Reconnu garant de l’environnement) du professionnel.

Le montant des aides potentielles

Les aides peuvent se présenter sous différentes formes :

• Subventions, avec le programme MaPrimeRénov’ Parcours accompagné (anciennement « Sérénité »), offrant de 30 à 90 % d'aides, avec un maximum de 63 000 € d’aides pour un investissement plafonné à 70 000 € de coût de travaux. Cependant, ce dispositif requiert une rénovation complète, comprenant des travaux d'isolation et de ventilation, ainsi qu’un accompagnement obligatoire par Mon accompagnateur Rénov’ de l’Anah ;
• Primes, bons d'achat, remises sur facture ou conseils, avec le dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), non cumulable avec MaPrimeRénov’ Parcours accompagné ;
• Chèque énergie, de 48 à 277 €, si vous êtes concernés, vous recevez directement cette prime qui peut être utilisée en déduction du coût d’installation de votre pompe à chaleur ou d’autres travaux de rénovation, ou de votre facture de chauffage.

Bon A Savoir

Certaines caisses de retraite, mutuelles et associations (anciens combattants, par exemple) peuvent vous apporter des aides supplémentaires. Renseignez-vous également auprès de votre mairie ou de votre communauté de communes, car il existe parfois des aides locales spécifiques.

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