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Vous utilisez trop de bois de chauffage ? Vous aimeriez faire des économies ? Vous êtes au bon endroit. Il existe plusieurs astuces pour réduire la consommation de votre cheminée à insert, de votre poêle ou de votre chaudière. L’isolation de votre habitation est une première piste, mais ce n’est pas la seule. Vous pouvez aussi mieux choisir votre bois, calculer la quantité exacte dont vous avez besoin et miser sur un entretien régulier de votre installation. Ootravaux vous livre 7 astuces indispensables pour un chauffage plus économique !

L'essentiel

  • Bien se chauffer, c’est d’abord bien s’isoler. Si l’isolation de votre habitation a des défauts, c’est le moment d’entamer des travaux pour les corriger.
  • Avez-vous vérifié que la puissance du chauffage correspond bien à vos besoins réels ? Un appareil trop puissant est aussi trop gourmand.
  • Bien choisir son bois est essentiel, mais n’oubliez pas de le stocker au sec.
  • Un calcul simple aide à déterminer les bonnes quantités de bois à brûler.
  • Saviez-vous que la méthode d’allumage inversée permet aussi des économies ?  

Astuce n°1 : isolez votre logement pour un meilleur rendement

Une maison bien isolée consomme jusqu’à deux fois moins d’énergie qu’une habitation avec des défauts d’isolation. Selon l’Ademe (Agence pour la transition écologique), les combles et la toiture sont responsables de 30 % des déperditions thermiques, les murs 25 %, les fenêtres 15 % et les planchers bas 10 %. Aussi, des travaux d’isolation énergétique représentent une bonne façon d’économiser l’énergie et de réduire la consommation de bois :

  • Les sensations de courant d’air ou d’humidité sont réduites et la chaleur est répartie de manière homogène dans l’habitation ;
  • Les déperditions thermiques sont limitées et la chaleur mieux conservée.

Astuce n°2 : optez pour un appareil dont la puissance est adaptée

Une règle prévaut pour tout chauffage : ni trop puissant, ni pas assez ! Un chauffage surdimensionné consomme plus de combustible que vous n’en avez réellement besoin. Et un appareil qui n’est pas assez puissant ne permet pas de chauffer efficacement votre habitation.

Un calcul simple détermine la puissance énergétique la plus adaptée à vos besoins.

  • Il faut prévoir 0,1 kW pour chauffer 1 m² dans une pièce bien isolée, avec une hauteur sous plafond de 2,5 m en moyenne.
  • Pour un logement de 60 m², un chauffage au bois de 6 kW est nécessaire.
  • Pour une maison ou un appartement de 100 m², misez plutôt sur une puissance de 10 kW.

Un professionnel pourra aussi vous conseiller dans le choix du meilleur emplacement pour un poêle, une cheminée fermée (insert) ou une chaudière, afin que la chaleur soit distribuée efficacement.

Astuce n°3 : choisissez bien votre bois

L’essence

Tous les bois ne brûlent pas aussi bien. Le hêtre, le chêne, le charme, l’orme ou encore l’érable et le frêne font partie du groupe G1, celui des bois durs. Ils permettent de faire durer la flamme et d’obtenir des braises qui rougeoient longtemps : cela signifie plus de chaleur !

Le merisier, l’acacia ou le châtaignier sont classés parmi les bois intermédiaires (G2). Ils sont moins performants mais vous pouvez les utiliser pour allumer le feu. Tout comme les bois tendres et résineux (groupe G3) : le sapin, l’épicéa, le bouleau... Ces essences brûlent vite et se révèlent utiles pour ranimer la flamme.

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Le taux d’humidité

Un bois sec brûle mieux : il est recommandé d’éviter un bois humide, qui libère jusqu’à deux fois moins d’énergie lorsqu’il brûle. Sans oublier qu’il encrasse les conduits d’évacuation et réduit les performances de votre chauffage.

Les bois qui présentent un taux d’humidité inférieur à 20 % sont identifiés par la classe H1. Si vous utilisez des bûches débitées sur votre propre terrain, il faut prévoir un temps de séchage de 24 à 36 mois dans un endroit bien protégé.

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La forme : bûches, bûchettes compressées, plaquettes ou granulés

Dans sa forme la plus traditionnelle, le bois est utilisé sous forme de bûche. Mais si votre appareil de chauffage le permet, pourquoi ne pas utiliser des bûchettes compressées, des plaquettes ou des pellets, qui offrent de meilleures performances ? Une économie à la clé !

Voici un tableau comparatif pour bien choisir.

Combustible

Caractéristiques

Convient pour

Pouvoir calorifique au kg

Bûche traditionnelle

Issue de la découpe du bois.

 

Les poêles, inserts, cheminées, chaudières à bûches

3,8 kWh en moyenne

Bûchette compressée

La durée de combustion varie selon la composition de la bûchette.

Les poêles, inserts, cheminées, chaudières à bûches

Entre 4,6 et 5,2 kWh

Plaquette de bois

Formée de morceaux de bois déchiqueté.

 

Les poêles ou chaudières à plaquettes, poêles mixtes

Entre 2,3 et 3,9 kWh

Granulés (pellets)

Bâtonnets denses et compacts (déchets de bois compressés).

Poêles et chaudières à granulés, poêles mixtes.

Entre 4,6 et 4,7 kWh

Astuce n°4 : stockez correctement vos bois et gardez-le au sec

Vous avez acheté un bois déjà sec, ou vous prévoyez de le laisser sécher ? Il est indispensable de choisir un lieu de stockage qui préserve de l’eau. Un garage ouvert, un hangar ou un abri sont autant d’options. Ils doivent être ventilés et aérés.

  • Si le bois est couvert par une bâche, assurez-vous qu’elle permette à l’air de circuler pour éviter la condensation.
  • Pour la même raison, évitez de l’entreposer directement contre le mur et conservez un espace de quelques centimètres.
  • Pour limiter l’humidité du sol, vous pouvez surélever les bûches en les plaçant sur des planches écartées de quelques centimètres ou sur des palettes.

Au moment de choisir l’abri idéal pour votre bois de chauffage, vérifiez aussi qu’il ne se trouve pas trop loin de la maison. Vous apprécierez de limiter les trajets en plein hiver !

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Astuce n°5 : allumez correctement chaque feu

Il existe plusieurs méthodes pour allumer un feu dans un foyer fermé. La plus traditionnelle consiste à placer l’allume-feu sous la pile de bois. Mais la méthode d’allumage inversé est plus efficace : l’allume-feu est alors posé sur le dessus de la pile.

  • Commencez par ouvrir au maximum les arrivées d’air ;
  • Préparez votre flambée en plaçant les combustibles. Les plus petits morceaux doivent être placés sur le dessus pour faciliter l’allumage ;
  • Placez votre allume-feu sur le dessus ;
  • Le feu se propage depuis le haut de la pile : les gaz émis par le bois du dessous sont brûlés dans les flammes du dessus.

Cette technique présente plusieurs avantages :

  • Elle diminue l’émission de fumée, ce qui réduit l’encrassage des conduits d’évacuation, facilite le tirage d’air et évite que les fumées ne soient refoulées ;
  • La combustion est plus complète, ce qui permet d’obtenir de meilleures performances et d’économiser le bois.

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Astuce n°6 : déterminez la bonne quantité de bois à brûler

Commencez par une petite quantité

Vous avez remarqué qu’en plaçant trop de bois dans le poêle ou la cheminée, vous avez du mal à démarrer votre feu ? C’est normal. Dans un foyer encore froid, le feu a du mal à prendre et la flamme peut être étouffée. Il est préférable de commencer par un petit volume de bois, et d’en ajouter lorsque la flamme devient plus vive.

Calculez le volume de bois qui convient aux performances de votre chauffage

Il est aussi possible d’estimer le volume de bois le plus adapté aux caractéristiques de votre poêle, chaudière ou cheminée. Trois informations vont être utiles :

  • Le nombre de kWh dont vous avez besoin pour vous chauffer correctement. Si vous avez choisi un modèle de chauffage adapté à vos besoins, vous pouvez simplement tenir compte de sa puissance ;
  • Le rendement de votre chauffage, c'est-à-dire l’énergie produite par rapport à celle utilisée. Ce facteur est exprimé en pourcentage ;
  • Et enfin le pouvoir calorifique des combustibles : il est indiqué en kWh au kg.

Voici le calcul à effectuer :

  • Multipliez le nombre de kWh nécessaires par le facteur de rendement. Pour une bûche traditionnelle (3,8 kWh au kg en moyenne) dans un poêle qui offre un rendement de 80 % par exemple, vous atteignez 3,04 kWh au kg ;
  • Pour chauffer une habitation de 60 m², vous avez besoin de 6 kWh. En divisant 6 kWh par 3,04 kWh au kg, cela signifie que vous devez en brûler 1,9 kg.

Dans un logement mal isolé ou lorsque la température extérieure dégringole, prévoyez une consommation plus importante.

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Astuce n°7 : faites entretenir votre appareil de chauffage au bois

Le ramonage des conduits d’évacuation est obligatoire une fois par an. Selon le règlement sanitaire de votre département, un deuxième ramonage annuel peut même être requis.

C’est indispensable pour :

  • Limiter les risques d’incendie et d’intoxication au monoxyde de carbone ;
  • Assurer de meilleures performances pour votre chauffage au bois : une épaisseur de suie et de saleté empêche un tirant d’air suffisant. Ainsi, un foyer encrassé brûle moins bien et produit plus de cendres.

Cette opération doit être confiée à un professionnel : ramoneur, cheministe - fumiste ou chauffagiste. Il dispose de tout l’équipement nécessaire pour le faire. Mais aussi des connaissances requises pour l’entretien du système : il règle le tirage d’air et s’assure que les joints et les grilles d’air sont en bon état. Il peut également vous donner des conseils pour une meilleure utilisation de votre installation.

Enfin, n’oubliez pas ce geste simple à adopter au minimum une fois par semaine : vider le cendrier. Un foyer propre permet aussi d’économiser le bois !

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Réalisez l'entretien de votre chauffage au bois

Avec les artisans Ootravaux