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Utiliser un poêle à bois, une chaudière à granulés, ou encore une cheminée pour se chauffer ? Cette alternative au chauffage électrique, au gaz ou au fioul a déjà convaincu un quart des foyers français (1). Est-ce vraiment plus économique et plus écologique ? Toutes les essences de bois peuvent-elles être utilisées ? Et quid du devenir des forêts françaises ? Ootravaux vous aide à y voir plus clair et répond à toutes vos questions : alors, vrai ou faux ? 

L'essentiel
  • Le bois est un combustible moins coûteux que le fioul, le gaz ou l’électricité : cet argument économique a déjà convaincu 7 millions de ménages, équipés d’un chauffage au bois. 
  • C’est aussi une énergie renouvelable : un bon point pour l’écologie, d’autant plus que son exploitation ne menace pas les forêts françaises.
  • Le ramonage est obligatoire au moins une fois par an pour éviter les émissions de particules fines ou l’intoxication au monoxyde de carbone.
  • Un bois sec et issu de feuillus offre de bonnes performances. Celles des granulés sont encore meilleures pour se chauffer efficacement. 

Affirmation n°1 : se chauffer au bois, c’est économique 

VRAI. Le bois est le combustible le moins cher et c’est l’argument n°1 en faveur de ce mode de chauffage. Surtout dans un contexte où les prix de l’électricité et du gaz ont fortement augmenté depuis 2020. 

Pourquoi le chauffage au bois est plus économique ?

  • Le coût de son exploitation est moins élevé que celui d’autres énergies (fioul, électricité…) ;
  • Il est le plus souvent produit en France : cela réduit le prix du transport ;
  • Les tarifs du bois sont moins impactés par la hausse globale du prix de l’énergie… au contraire de l’électricité, du gaz ou du fioul.

Des chiffres pour mieux comparer

L’Ademe (Agence de la transition écologique) (2) compare le budget à prévoir pour se chauffer au bois, à l’électricité ou au gaz. Ce tarif comprend l’installation de l’équipement et sa maintenance :

  • Entre 48 et 78 euros /mWh (mégawattheure, soit 1 000 kWh) pour un poêle à bois, une cheminée à insert ou une chaudière à bûches ;
  • Entre 73 et 103 euros /mWh pour une chaudière à granulés ;
  • Et entre 84 et 154 euros /mWh pour un chauffage électrique ou au gaz.
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Installez un poêle ou une cheminée

Avec les artisans Ootravaux

Affirmation n°2 : peu de foyers se chauffent au bois

FAUX. En France, 7 millions de foyers ont opté pour un chauffage au bois, estime l’Ademe (2). Cela représente près du quart des ménages français. Certains l’utilisent en chauffage d’appoint, d’autres en chauffage principal. Le type d’appareil varie : poêle à bois, chaudière, cheminée classique ou cheminée à insert.

L’Ademe relève aussi une différence selon le lieu de résidence. En ville, le chauffage domestique au bois est choisi par 10 % de la population. Tandis que dans les zones rurales ou périurbaines, il a plus de succès : il équipe un foyer sur deux.

Affirmation n°3 : le chauffage au bois n’est pas polluant 

VRAI… et FAUX ! Se chauffer au bois est plus écologique que se chauffer au gaz ou au fioul : le bois est une source d’énergie renouvelable et naturelle. En choisissant un combustible issu de filières labellisées, vous faites un geste pour la planète. Néanmoins, ces efforts sont vains si vous n’entretenez pas votre poêle ou votre chaudière. Ou encore lorsque vous utilisez un combustible peu adapté ! 

Choisir un combustible et un appareil respectueux de l’environnement

  • Préférez une cheminée à insert, un poêle à bois ou une chaudière (bûches ou granulés) plutôt qu’une cheminée ouverte. Les cheminées fermées, poêles et chaudières émettent peu de particules fines, en plus de vous faire bénéficier d’un meilleur rendement énergétique.
  • Plusieurs labels certifient la qualité des appareils et combustibles : 
    • Le label Flamme Verte pour les appareils avec un bon rendement et de faibles émissions de particules fines et polluants ;
    • Les labels PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières) et le label FSC (Forest Stewardship Council) qui identifient les forêts gérées durablement ;
    • Les certifications NF (norme française), ENPlus (norme européenne) et DINplus (norme allemande) qui classent la qualité des combustibles.

Bon à savoir : le rendement énergétique correspond au rapport entre la quantité de bois consommée par l’appareil et la chaleur qu’il produit en retour. Il s’exprime en pourcentage : plus le chiffre est proche de 100, meilleur est le résultat. Connaître le rendement d’un système de chauffage permet de mieux mesurer son efficacité.

Limiter les émissions de particules fines et de polluants : les bons gestes

  • Ramoner les conduits d’évacuation est obligatoire au moins une fois par an, parfois deux selon les réglementations locales. Ce nettoyage limite la pollution, les risques d’intoxications au monoxyde de carbone et de feu dans les conduits en raison de l’accumulation de suie.
  • Il est recommandé d’utiliser un bois sec : un combustible humide à plus de 25 % est moins performant et plus polluant. 
  • Brûler des déchets ménagers est interdit : ils sont nocifs pour les occupants de la maison comme pour l’environnement.

Affirmation n°4 : ramoner tous les ans suffit pour bien entretenir son appareil

FAUX. Le ramonage du conduit d’évacuation des fumées est obligatoire, mais ce n’est pas la seule démarche indispensable ! 

  • Un entretien annuel est aussi obligatoire pour les systèmes de chauffage dont la puissance est comprise entre 4 kW et 400 kW, comme les chaudières à granulés. Il doit être effectué par un professionnel qualifié.
  • Il vérifie le bon fonctionnement de la chaudière et il effectue les réglages nécessaires pour de meilleures performances.
  • Il est aussi recommandé de faire appel à un professionnel pour la maintenance du poêle ou de la cheminée, en plus du ramonage des conduits. 
  • Tout au long de l’année, vous pouvez réaliser vous-même des opérations d’entretien courant de votre système de chauffage : vider le bac à cendres au moins une fois par semaine en période de chauffe, nettoyer la vitre du poêle, dépoussiérer la grille de combustion… 

Ootravaux vous recommande de comparer les devis des professionnels pour bénéficier des meilleurs tarifs.

Pourquoi vous devez absolument ramoner votre cheminée avant l'hiver

Affirmation n°5 : Pour produire du bois de chauffage, on détruit des forêts

FAUX. Le bois de chauffage est issu de forêts gérées durablement, c'est-à-dire de manière à prendre en compte les cycles de croissance naturelle du bois. Cette gestion pérenne, ainsi que la provenance du bois et la protection de la biodiversité, sont attestées par plusieurs labels (PEFC, FSC). Il existe aussi des labels locaux : Bois Qualité Savoir, Bois Sud de France ou encore Bretagne Bois Bûche. 

Le bois de chauffage est aussi utilisé sous forme de pellets (ou granulés). Ces bâtonnets cylindriques de quelques centimètres sont fabriqués à partir des déchets et de la sciure issus des scieries ou de l’élagage par exemple. 

Affirmation n°6 : la France est l’un des pays les plus boisés d’Europe

VRAI. Un tiers du territoire français est couvert par des forêts. La superficie forestière est l’une des plus importantes d’Europe, derrière la Suède, la Finlande et l’Espagne. Cela représente plus de 17 millions d’hectares boisés. Si vous souhaitez miser sur le bois pour chauffer votre logement, rassurez-vous, vous ne participerez pas à la déforestation du pays. À condition de choisir un combustible issu de filières labellisées et respectueuses de l’environnement !

Affirmation n°7 : toutes les essences de bois peuvent être utilisées

FAUX. Toutes les essences de bois peuvent alimenter un appareil de chauffage, dès lors qu’elles sont bien sèches (20 % d’humidité maximum), mais… toutes n’offrent pas les mêmes performances. 

  • Les bois feuillus durs (groupe G1) sont à privilégier, comme le chêne, l’orme, l’érable, le charme, le frêne ou encore le hêtre. Leur combustion est lente et complète : ils produisent une bonne chaleur pendant longtemps. 
  • Les bois intermédiaires (G2) comme le châtaignier, l’acacia et le merisier permettent d’allumer un feu par exemple.
  • Les bois résineux (sapin, mélèze, épicéa…) et tendres (platane, bouleau ou peuplier) appartiennent au groupe G3. Ils brûlent rapidement : ce n’est pas idéal pour obtenir le meilleur rendement. Mais ils offrent une belle flamme et peuvent aider à bien démarrer un feu. Les résineux sont aussi plus performants sous forme de granulés. 

Meilleur bois de chauffage : tous les critères de choix à connaître

Affirmation n°8 : les Français préfèrent les bûches aux pellets

VRAI. Selon l’Ademe (1), 9 personnes sur 10 utilisent des bûches pour alimenter leurs poêles, cheminées ou chaudières. Cela s’explique d’abord par un facteur financier : 

  • Les poêles et chaudières à bûches sont moins coûteux à l’achat :
    • Le prix d’un poêle à bûches oscille entre 1 000 et 2 500 €, tandis qu’un modèle alimenté par des pellets varie de 3 000 à 5 000 € (3) ;
    • Comptez entre 5 000 et 15 000 € pour une chaudière à bûches, et entre 9 000 et 22 000 € pour une chaudière à pellets (3).
  • Le prix du combustible est aussi moins élevé. Le coût du kWh avoisine 4,10 centimes d’euros (3) en utilisant des bûches, et il varie entre 13,8 et 15,10 centimes d’euros (3) pour des granulés en vrac ou en sacs.

Il est aussi plus facile de se procurer des bûches dans les régions rurales ou périurbaines. 

Les granulés ont aussi des avantages :

  • Ils sont plus faciles à stocker que des bûches ;
  • Ils offrent de meilleures performances de chauffe que les bûches ;
  • Certains appareils (poêles, chaudières) permettent un chargement automatique du combustible.

L'avis du pro : Plein feux sur le poêle à pellets !

Ootravaux vous recommande de demander plusieurs devis auprès de professionnels pour l’installation d’un chauffage à bois dans votre maison. Certaines aides peuvent aussi être sollicitées pour financer une partie des travaux : MaPrimeRénov’, l’Éco-prêt à taux zéro ou encore les primes CEE (certificats d’économie d’énergie).

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Installez un poêle ou une cheminée

Avec les artisans Ootravaux

(1) https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/maison/travaux/vrai-faux-chauffage-bois
(2) https://agirpourlatransition.ademe.fr
(3) Prix constatés sur les sites de professionnels spécialisés dans l’installation de chauffage au bois.