Comment choisir sa cuve de récupération d’eau de pluie ?

Exploiter les éléments renouvelables dans une démarche responsable est de plus en plus fréquent. C’est le cas pour le vent avec l’éolien ou le soleil avec les panneaux photovoltaïques. Mais avez-vous pensé à tirer profit de ce qui tombe du ciel grâce à une cuve de récupération ? La pluie est une grande richesse si vous la récupérez, et une source d’économies. Vous pourrez alors l’utiliser non seulement pour arroser votre jardin mais ce n’est pas tout ! L’eau de pluie sert aussi à nettoyer votre voiture ou même à alimenter vos toilettes. Ootravaux est à vos côtés pour cette action écologique et bonne pour la planète.

L'essentiel

• Enterrée ou aérienne ? Le type de modèle pour votre cuve de récupération d’eau de pluie dépend du volume dont vous voulez disposer.
• Les cuves enterrées nécessitent des travaux de terrassement importants : il est préférable de les prévoir lors de la construction ou la rénovation de votre maison.
• Une réglementation existe pour l’utilisation de l’eau de pluie en intérieur comme le lave-linge, les toilettes ou le lavage des sols.

Pourquoi installer un récupérateur d’eau de pluie ?

Un récupérateur d’eau de pluie vous permet de bénéficier d’une eau gratuite pour différentes situations de votre vie quotidienne.

Des économies sur votre facture d’eau

Bien sûr, l’utilisation de cette eau récupérée est limitée à certains usages mais elle permet de sacrées économies ! En effet, vous pouvez vous en servir pour l’arrosage de votre jardin ou votre potager, mais aussi nettoyer votre voiture et laver les sols de votre maison.

Un geste éco-responsable

En adoptant une cuve de récupération d’eau de pluie, vous évitez de gaspiller de l’eau traitée pour un usage qui ne le nécessite pas. En effet, vos poireaux ou vos carottes, comme vos dahlias, peuvent tout à fait supporter d’être arrosés par de l’eau de pluie, plutôt que de l’eau de ville potable.

Ootravaux vous conseille d’estimer le volume d’eau de pluie que vous pouvez récupérer.
Voici la formule de calcul : précipitations en mm/an x coefficient de perte x surface. Le coefficient de perte varie en fonction de votre toit (plat : 0.6 ; tuiles : 0.9 ; tôle ondulée : 0.8)

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Les questions à se poser pour choisir le modèle adapté à vos besoins

Comme vous le voyez, l’installation d’un récupérateur d’eau de pluie mérite une certaine attention : il ne s’agit pas simplement de poser un seau sous une gouttière ! Ootravaux vous donne toutes les informations à connaître avant de vous lancer dans ces travaux.

Quel usage pour l’eau de pluie récupérée ?

Il est préférable de se poser ce type de question avant l’achat du dispositif pour qu’il soit adapté à votre usage. Si vous ne voulez qu’arroser votre potager, vous aurez besoin d’une cuve d’un petit volume : le récupérateur d’eau de pluie aérien semble alors le plus adapté.

Si vous comptez aussi laver vos vêtements ou vous en servir pour la chasse d’eau, un récupérateur d’une plus grande taille est nécessaire. Il sera enterré : les contraintes sont différentes.

Ce choix - aérien ou enterré - va déterminer la liste des accessoires indispensables pour l’installation de la cuve. Il peut s’agir d’une pompe pour améliorer la pression de l’eau ou de filtres à placer sur le collecteur.

Quel emplacement choisir pour la cuve de récupération ?

Pour les cuves aériennes ou les citernes souples à eau

L’emplacement le plus classique, et souvent le plus pratique, est le long du mur à l’aplomb d’une gouttière. En effet, le récupérateur se raccorde à une descente de gouttière. L’aménagement est assez simple si vous disposez d’une surface plane sur laquelle la cuve peut être installée. Et bonne nouvelle : les fabricants rivalisent d’imagination pour proposer des cuves qui s’intègrent dans votre jardin. Ce faux rocher ou cette jarre en aspect terre cuite stocke l’eau pour arroser votre gazon !

La citerne souple à eau fait aussi partie des dispositifs aériens. Sa différence réside essentiellement dans son aspect : elle ressemble à un gros coussin gonflé d’eau ! Elle s’installe aussi facilement près d’une gouttière, mais il est possible de la « planquer » dans un vide sanitaire ou sous la terrasse, si vous préférez. En effet, son aspect n’est pas toujours en accord avec l’harmonie de votre jardin…

Si vous n’en avez plus besoin, vous pouvez la plier pour la ranger dans votre garage : ce n’est pas possible pour la cuve qui garde toujours le même aspect, vide comme remplie.

Comment effectuer le nettoyage des gouttières ?

Pour les cuves enterrées

Elles s’installent aussi près d’une descente de gouttière mais elles doivent être raccordées aux canalisations d’arrivée d’eau de la maison, ainsi qu’au tout-à-l’égout. Si vous ne voulez pas vous lancer dans de trop gros travaux, il est préférable de se rapprocher du système de tuyauterie pour limiter les tranchées et préserver votre sol.

Quelle réglementation pour l’installation d’une cuve ?

Récupérer l’eau de pluie est régi par l’arrêté du 21 août 2008, renforcé en novembre 2019.

Cette norme prévoit un certain nombre de contraintes :

• Vous devez déclarer à la mairie votre récupérateur d’eau de pluie pour un usage interne, avec raccordement au tout-à-l’égout ainsi que le volume que vous utilisez.
• L'eau de pluie peut servir à la chasse d'eau des WC, au lavage des sols et au lave-linge, à condition, dans ce dernier cas, de mettre en place un dispositif de traitement de l'eau adapté.
• L’eau récupérée provient uniquement de la toiture : celle-ci doit être exempte d’amiante, de plomb ou de tout autre matériau présentant une certaine toxicité.
• Vous devez indiquer chaque point de puisage d’eau de pluie, avec une mention « eau non potable », même dans les toilettes et sur le lave-linge.
• Les robinets d'eau de pluie ne sont admis que dans les caves, sous-sols ou garages. Ils doivent être verrouillés en permanence et déverrouillés avec un outil spécifique.
• Enfin, vous devez obligatoirement tenir à jour un carnet sanitaire. Il doit comporter, entre autres informations, un plan de l'installation et les opérations de maintenance réalisées.

Les différents types de cuves de récupération d’eau

Plusieurs systèmes de récupérateurs de pluie existent : Ootravaux vous aide à choisir le modèle adapté à vos besoins selon les qualités (et défauts) de chaque dispositif.

Le récupérateur d’eau de pluie aérien ou la citerne souple à eau

Les avantages des modèles aériens

• Ces produits qui peuvent contenir jusqu’à 1000 litres sont faciles à installer. Il suffit de repérer une descente de gouttière et un sol plat qui peut supporter du poids, et le tour est (presque) joué ! Vous pouvez installer le récupérateur comme la citerne souple à eau.

• Ensuite, selon vos envies, vous pourrez ajouter des accessoires : une pompe qui vous permet de vous servir de votre stock d’eau à tout moment, par exemple.

Les inconvénients des modèles aériens

• Leur contenance est limitée : si vous avez estimé votre besoin à plus de 10 m³, vous devez miser sur une cuve enterrée.
• Ce type de cuve est moins bien protégé du soleil mais aussi du froid : il est nécessaire de la vider en hiver pour éviter qu’elle ne gèle et se détériore.
• Si certains efforts sont faits pour camoufler ces récupérateurs, il n’est pas toujours facile de les intégrer au milieu de vos roses ou de votre culture de fraises. Surtout pour les modèles comme la citerne souple, en forme de coussin.

Quel prix pour le nettoyage de vos gouttières ?

Le récupérateur d’eau de pluie enterré

Les avantages d’un réservoir enterré

• Le premier atout d’un réservoir enterré est la possibilité d’employer l’eau de pluie à l’intérieur de votre maison : pour vos toilettes, votre lave-linge, ou le lavage de vos sols, par exemple. C’est un avantage important par rapport au système aérien qui ne fonctionne que pour l’extérieur.
• Vous allez réaliser des économies, dès que vous aurez rentabilisé le coût de l’installation de la cuve.
• L’eau est protégée du soleil ou du froid : vous pouvez en profiter pendant l’automne ou l’hiver, sans contrainte.

Les inconvénients d’un réservoir enterré

• Si la cuve aérienne est facile à installer, ce n’est pas le cas du système enterré. Si vous n’avez pas encore aménagé votre jardin et que vous faites construire votre maison, ce n’est pas une difficulté : vous pouvez prévoir les tranchées et l’espace nécessaire pour la cuve.
• En revanche, si vous bichonnez votre jardin depuis des années et que vous devez y faire passer une tractopelle, c’est moins évident. Mais cette contrainte sera vite balayée lorsque vous pourrez arroser facilement vos fleurs et vos plantes ! Et aussi lorsque vous constaterez les économies faites en recevant votre facture de consommation d’eau.
• Le coût de ces travaux peut aussi être un frein. Au prix du récupérateur, vous devez ajouter le prix du terrassement, du raccordement et des filtres. Ootravaux a estimé un budget allant de 300 à 2 500 euros (1).  Pour vous donner un ordre de prix, une cuve hors sol coûte de 50 à 500 euros (1), sans pose mais vous pouvez, la plupart du temps vous en charger.

Les accessoires indispensables d’un récupérateur d’eau

Pour faciliter l’utilisation de l’eau récupérée dans votre cuve, Ootravaux vous conseille l’ajout de quelques accessoires.

Le kit collecteur pour la filtration

Lorsque l’eau descend du toit par les gouttières, elle charrie des feuilles mais aussi de la mousse. Le kit collecteur filtre l’eau pour éliminer les impuretés et les déchets organiques. Ce kit s’adapte à tous les récupérateurs d’eau, quelles que soient leurs formes

Un socle pour la cuve extérieure

Si vous ne voulez pas que la cuve soit en contact direct avec le sol, vous pouvez installer un socle. Cela permet aussi d’accéder plus facilement au robinet d’eau.

Les pompes à eau immergées pour les cuves enterrées

Pour vous servir de l’eau stockée dans la cuve, vous avez besoin d’une pompe immergée. Elle est parfois installée de série dans les cuves de grand volume (plus de 1 000 litres). Cet équipement est indispensable aussi bien pour l’arrosage en extérieur que pour le lavage des sols en intérieur.

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(1) Prix moyens issus de différents sites de construction et travaux