Comprendre et prévenir le bris thermique sur un vitrage

Le ballon de football des enfants dans le salon n’est pas la seule cause possible : un vitrage peut aussi se briser ou se fissurer en cas de forte variation de température ! Il s’agit alors d’un bris thermique. Comment l’identifier et surtout comment limiter le risque ? Ootravaux vous donne toutes les explications et les solutions pour éviter de souffler le froid et le chaud sur vos vitrages !

L'essentiel

• Le bris (ou casse) thermique est causé par une importante variation de température entre 2 zones du vitrage.
• Il se caractérise par une ou plusieurs fissures en ondulation qui partent de l’extrémité du verre.
• Pour éviter les risques de choc thermique, un point à retenir : il ne faut pas qu’une zone du verre soit trop froide ou trop chaude.
• En cas de fissure, il est recommandé de faire appel à un professionnel pour réparer ou changer le vitrage.

Comment reconnaître un choc thermique sur un vitrage ?

Vous avez repéré une fissure qui part du bord de la vitre et qui court sur quelques centimètres en formant une vague ? Votre fenêtre a peut-être été exposée à un choc thermique…

Et les signes qui accréditent cette thèse se trompent rarement :

• une fissure (ou plusieurs fissures en ondulation), démarre habituellement sur le bord du châssis, perpendiculairement à la menuiserie. Elle traduit un différentiel de température important. La vitre subit des contraintes internes, jusqu’à la rupture ;
• un verre qui se courbe ou se tord. La vitre peut se déformer si la variation de degrés est trop importante ;
• une rupture complète. Comme sous l’effet d’un impact violent, la vitre vole en éclat en raison d’un changement thermique trop important et trop brutal. Heureusement, ce type de choc est relativement rare. 

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Mieux comprendre le bris thermique : principe et causes

La casse thermique se produit lorsqu’une vitre est exposée à des variations de 30 à 35° C. Ce phénomène a une explication physique, et certaines situations peuvent le favoriser.

Le bris thermique est provoqué par la dilatation du verre

Lorsqu’il est soumis à une température plus élevée, le verre se dilate. Ce phénomène n’est pas visible à l’œil nu. Il s’applique à un vitrage exposé au soleil, chauffé par un radiateur ou une lampe par exemple.

Cette dilatation est le plus souvent absorbée sans dommage, car répartie sur l’ensemble de la surface.

Mais quand les contraintes deviennent trop fortes, le verre se fissure ou se brise. Cela peut se produire lorsque la variation thermique atteint les 30 à 35° C, par exemple quand :

• les extrémités emboîtées dans le châssis ne se réchauffent pas aussi vite que le reste de la vitre ;
• une partie de la vitre est fortement exposée au chaud, tandis qu’une autre partie reste à l’ombre.

Exemple

Vous baissez un volet à mi-hauteur, empêchant ainsi la lumière du soleil de passer, et donc de chauffer la partie de la vitre qui se trouve derrière. La partie du vitrage non occultée est, quant à elle, totalement exposée. Résultat ? La grande différence de température provoque un effort de traction sur le bord du verre et entraîne la fissure, la déformation ou la rupture complète du verre.

Les causes possibles du choc thermique

Le bris thermique n’est pas dû à un défaut de fabrication. D’autres facteurs sont à rechercher :

• un châssis ancien qui ne permet pas la dilatation de la vitre ;
• un changement brutal des températures ;
• une exposition à une source de chaleur intense (un éclairage, un chauffage soufflant…) contre une partie du vitrage ;
• ou encore l’occultation d’une partie de la vitre : des stickers sombres, un rideau opaque collé contre la fenêtre…

Si votre maison est équipée de verres absorbants ou réfléchissants, sachez que ce type de produit présente un facteur d’absorption énergétique important. Ils emmagasinent donc plus facilement le rayonnement du soleil et peuvent favoriser ce phénomène.

Vitre : les autres causes de fissure

Une vitre ne se fissure jamais sans raison. Et les variations de températures ne sont pas les seules coupables ! Contraintes mécaniques, qualité du verre ou encore défauts de fabrication sont d’autres raisons qui peuvent provoquer la fissure d’une vitre. Notez bien ces informations : elles pourront être utiles en cas de demande de réparation auprès de votre compagnie d’assurance ou de votre fournisseur. 

Les contraintes mécaniques

Choc, impact, éclat… Une vitre soumise à des pressions mécaniques auxquelles elle n’est pas censée résister risque de se fissurer ou de se briser... Un vitrier pourra vous conseiller sur la classe de vitre à choisir en fonction de son usage. 

Par exemple, le vitrage feuilleté est conçu pour résister à des tentatives d’effraction. Des tests sont réalisés pour donner des informations concrètes et pratiques sur la capacité de résistance :

• le niveau 1 (anti-vandalisme), où la vitre doit résister à une série de chutes de billes (4,1 kg) à une hauteur variant de 1,5 à 9 mètres ;
• le niveau 2 (anti-effraction), où la vitre doit résister à une série d’impacts répétés de hache ou de masse réalisés pour créer une ouverture de 40 x 40 cm.   

Terminologie de niveau 1 anti-vandalisme

Terminologie de niveau 2 (anti-effraction)

La qualité de la vitrerie

Outre les pressions extérieures auxquelles elles sont soumises, toutes les vitres ne se valent pas : chacune présente ses propriétés, qui répondent à un cahier des charges précis pour un usage bien défini. Pour vous donner un exemple : un pare-brise de voiture, conçu avec du verre feuilleté ou trempé, résistera bien mieux aux impacts qu’une fenêtre en bois en simple vitrage : son épaisseur et sa composition n’ont rien à voir ! 

Les éventuels défauts de fabrication

La composition ne fait pas tout. Des défauts internes peuvent apparaître tout au long du processus de fabrication du verre, de la fusion jusqu’au post-traitement en passant par le façonnage et le refroidissement. Les plus récurrents sont les inhomogénéités (stries ou gradients d’indice de réfraction) et les inclusions (bulles, pierres ou larmes). À terme, ces défauts altèrent la solidité des vitres et compromettent leur sécurité. Ne soyez donc pas étonné si une vitre bas de gamme est fissurée quelques mois ou années après son installation...

Astuce : lors d’un projet d’installation ou de remplacement de fenêtres, privilégiez une vitrerie moyenne ou haute gamme. Si une longue garantie est incluse, c’est en général bon signe : cela témoigne d’un certain savoir-faire et d’une grande confiance de la marque sur la durabilité de ses produits.

Comment prévenir le bris thermique ? Quels réflexes adopter ?

Plusieurs bons réflexes permettent de se prémunir de ces chocs et d’éviter les fissures sur les fenêtres.

Limiter les zones d’ombre sur le vitrage

• Vérifier l’agencement du mobilier dans l’habitation : les meubles, les canapés ou les fauteuils ont un impact sur ce phénomène. Ils ne doivent pas être placés contre une fenêtre ou une baie vitrée.
• Ne pas placer des objets de décoration volumineux, qui cachent la lumière, contre la fenêtre ou la baie vitrée. Cela vaut aussi pour les plantes.
• Il est recommandé de laisser au minimum un espace de 40 mm entre le vitrage et l’élément de mobilier, pour que l’air puisse circuler.
• Lorsque le verre est froid – en hiver par exemple, ne pas laisser des stores ou volets roulants à demi fermés si les ouvertures sont exposées à un fort rayonnement du soleil.
• Ne pas poser d’autocollants foncés sur les fenêtres, en intérieur comme en extérieur.
• Tenir compte de l’environnement : des arbres proches de l’habitation peuvent favoriser une zone d’ombre.

Éviter l’exposition directe à une forte source de chaleur

• L’air chaud ne doit pas être dirigé directement vers le vitrage.
• Si les radiateurs sont placés sous les fenêtres, laisser l’air circuler pour éviter la surchauffe. Éviter les rideaux occultants qui créent un effet « cheminée » entre le radiateur et le vitrage.
• Les dispositifs de chauffage, tout comme les éclairages halogènes, ne doivent pas être placés contre la vitre.

Opter pour un vitrage plus résistant aux chocs thermiques

• Le façonnage de verres à bords rodés limite le risque de bris thermique.
• Les installateurs de fenêtres peuvent aussi proposer la pose d’un verre trempé : celui-ci offre une résistance plus importante aux chocs thermiques (jusqu’à 200°C de variation des températures).

Faire appel à un professionnel pour réparer un vitrage

Pourquoi faire appel à un professionnel pour réparer une fenêtre ?

Votre vitrage simple, double ou triple se déforme ? La porte d’entrée de votre maison est fissurée ? Ootravaux vous recommande de solliciter un professionnel sans tarder. En effet, même une fissure de petite taille peut fragiliser toute la fenêtre. Confier ces travaux à un spécialiste vous offre l’assurance d’une intervention en toute sécurité, et la garantie de l’étanchéité et de l’isolation de vos fenêtres. Un vitrier ou un menuisier spécialiste des fenêtres ou des ouvertures pourra vous proposer une simple réparation, ou un remplacement du vitrage si cela s’avère nécessaire après évaluation des dégâts.

Comment choisir un professionnel pour la réparation de vos vitrages ?

Il existe plusieurs solutions pour trouver un vitrier ou un menuisier. Ootravaux vous conseille de solliciter un artisan près de chez vous, pour limiter les coûts du déplacement.

• Le bouche-à-oreille : demandez des recommandations à vos proches ou à vos voisins. Ils ont peut-être déjà eu recours une intervention professionnelle et pourront vous confier leur carnet d’adresses !
• Les annuaires en ligne : sur un site comme les Pages Jaunes, vous pouvez rechercher les coordonnées d’artisans de votre commune ou de communes proches, et consulter les avis laissés par d’autres internautes.
• Une plateforme de mise en relation comme Ootravaux : vous pouvez demander plusieurs devis en ligne. Non seulement la démarche est simple et gratuite, mais en plus cela vous permet de comparer les devis et de faire jouer la concurrence pour réparer vos vitres.

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