Pour des raisons de confort ou d’économies, l’isolation d’un plancher bas présente de nombreux avantages. Mais entre l’isolation d’un plancher en rez-de-chaussée de votre maison et d’un plancher dans les combles sous votre toiture, le procédé diffère. Vous souhaitez en savoir plus sur les différentes techniques ? Vous voulez connaître les prix pratiqués pour estimer le montant de votre projet ? Ootravaux vous aide à faire le point et à évaluer le budget de vos travaux !
L'essentiel
- L’isolation de vos sols doit être phonique et thermique pour bénéficier d’un confort maximal.
- Il est possible d’isoler des planchers déjà en place. Cette rénovation peut se réaliser par-dessous ou par-dessus.
- Le prix des travaux dépend de l’isolant utilisé et de la superficie du plancher.
L’isolation d’un plancher bas : quels avantages et inconvénients ?
Dans une maison, la chaleur s’échappe par les murs, la toiture mais aussi par les sols !
Isoler un plancher bas constitue donc une excellente idée pour gagner en confort dans votre maison, à condition de bien étudier la faisabilité de votre projet ! Généralement assez simple à réaliser, l’isolation est synonyme d’économies d’énergie et de gain de confort, avec moins de bruit et une température plus stable. Qu’il s’agisse du plancher d’un comble ou d’un rez-de-chaussée, ces travaux permettent aussi de gommer certains défauts du bois.
Les avantages de l’isolation des sols : confort, économies d’énergie et silence
Si le bois s’impose comme un matériau naturellement isolant, la finesse d’un tel plancher n’assure pas toujours une isolation suffisante, qu’elle soit thermique ou phonique.
- Amélioration de votre confort thermique et réduction de vos factures de chauffage. Une isolation thermique supplémentaire permet donc d’éviter les déperditions de chaleur en hiver et de conserver une fraîcheur relative en été. C’est un avantage considérable. Vous bénéficierez d’un réel confort, sans avoir à faire tourner un climatiseur ou un chauffage à plein régime. De quoi réaliser des économies d’énergie… et donc des économies financières.
- Gain de confort acoustique. L’isolation d’un plancher bas atténue les bruits de pas et de craquements, typiques de ce type de sol. En effet, le bois reste un matériau naturel qui a tendance à se dilater au gré des changements de températures, créant ces bruits caractéristiques. Avec une isolation correcte, ces sons seront atténués, tout comme ceux provoqués par les pas.
- Valorisation de votre patrimoine. Un logement bien isolé vous permet d’améliorer votre diagnostic de performance énergétique. En clair, vous augmentez la valeur de votre bien en cas de mise en location ou de revente.
Les inconvénients de l’isolation des sols : faisabilité et travaux
- Un niveau de complexité... qui varie selon votre logement. Il n’est pas possible d’isoler tous les planchers de la même manière. Cela dépend de la configuration de votre logement et de la hauteur sous plafond. Le choix de la technique dépend de ce qui se trouve en dessous de votre plancher. De la terre, un vide sanitaire ou bien une pièce habitable ou non chauffée, comme une cave, impliqueront des choix différents.
- L’isolation d’un plancher bas constitue une opération importante, voire contraignante qui peut nécessiter plusieurs jours de travaux. Tout l'espace concerné par les travaux devra être immobilisé. Les portes devront être enlevées et, selon la nature des travaux, il peut être nécessaire de les raccourcir une fois l’installation effectuée.
- Au niveau du prix, le budget dédié à ce type de travaux peut par ailleurs se révéler conséquent.
Quelle isolation sur un plancher bas et à quel prix ?
Il existe 2 méthodes principales pour l’isolation d’un plancher bas, qui influeront fortement sur le type d’isolant choisi. Dans votre calcul, vous devrez aussi prévoir le coût du matériau isolant thermique et de la main-d'œuvre, afin d’anticiper au mieux votre budget.
L’isolation d’un plancher bas « par-dessous » : une rénovation accessible
Cette technique est la plus simple à mettre en place, et la plus fréquente. Si la hauteur sous plafond de l’étage inférieur est suffisante, 2 options s’offrent à vous :
- pour les planchers en bois, une isolation entre les solives suffit. En incluant la main-d’œuvre d’un artisan, l’opération vous coûtera entre 20 et 40 €/m². Dans l’idéal, privilégiez un professionnel RGE (reconnu garant de l’environnement),
- c’est une dalle ? Isolez-la avec un matériau à faible conductivité thermique et de faible épaisseur. Des exemples ? Le polyuréthane (en plaques), le polystyrène (en blocs) ou la fibre de bois (en panneaux rigides) offrent des solutions performantes et peu coûteuses (entre 30 et 50 €/m²).
Cette méthode d’isolation évite de surélever les planchers. Elle s’avère très efficace sur le plan énergétique et acoustique.
- L’isolant végétal - laine de chanvre, laine de bois ou de coton - vous coûtera quant à lui entre 13 et 20 euros (2) le m² pour la version 100 mm, sans la main-d’oeuvre.
- La laine minérale affiche un prix compris entre 3 et 10 euros le m² (1) pour la même épaisseur, sans la main-d’oeuvre.
Une fois l’isolation posée, il faudra la recouvrir par un faux plafond. Cela permettra de passer des réseaux électriques pour refaire un éclairage voire, si le plancher concerné est celui de votre dernier étage, d’anticiper l’aménagement des combles (passage des alimentations d’eau et d’électricité ainsi que des évacuations). Pratique, non ?
Si les matériaux restent accessibles, c’est la main d’œuvre qui risque de faire gonfler votre budget. Comptez jusqu’à 60 euros le m² (1) pour une isolation par-dessous avec pose d’un faux-plafond.
Astuce : Vous avez décidé de confier vos travaux à un professionnel ? Une excellente idée compte tenu de la complexité de l’opération dans certains cas ! Sachez que vous pourrez, sous condition (réalisation des travaux par une entreprise qualifiée RGE, résistance thermique des matériaux, ancienneté du logement, etc.), bénéficier d’aides, notamment via le dispositif MaPrimeRénov’.
Isoler un plancher bas « par-dessus » : une méthode plus coûteuse pour repartir sur de bonnes bases
Cette méthode d’isolation par l’intérieur est possible uniquement si votre plancher est démontable et fixé à des lambourdes (poutres en bois transversales). Pour cela, vous devrez déposer le revêtement de sol (s’il est présent) ainsi que les panneaux de bois qui reposent sur les lambourdes. Dans certains combles non aménagés, vous pourrez trouver directement les lambourdes apparentes.
Avec cette méthode, vous pouvez envisager 2 types de rénovation énergétique :
- poser des panneaux isolants. Cette méthode implique de niveler le sol avec une chape de ravoirage (optionnelle) et une chape de finition, par-dessus l’isolant ;
- construire un nouveau plancher. L’isolation sera posée entre les lambourdes, puis recouverte d’un pare-vapeur (c’est-à-dire une membrane étanche permettant d’éviter l’accumulation d’humidité dans l’isolant) avant la pose du nouveau revêtement de sol. L’épaisseur de l’isolant dépend de la place disponible. Si l’accès est compliqué, vous pouvez utiliser un isolant en vrac. En effet, une faible ouverture suffit pour insérer les flocons d’isolant dans la structure du plancher.
Le cas des planchers collés ou montés sur une dalle de béton
Qu’il s’agisse d’un plancher posé sur une dalle au rez-de-chaussée ou d’un plancher collé indémontable, il ne sera pas possible d’utiliser les techniques précédentes. Dans ce cas, seul l’isolant mince sera utilisable. L’isolant mince se présente sous la forme de plaques de quelques millimètres d’épaisseur et sert notamment à absorber le bruit des pas. La pose se fait en 3 étapes :
- le pare-vapeur ;
- les dalles d’isolant mince ;
- le revêtement de sol : parquet flottant, parquet stratifié, etc.
L’isolant mince présente l’inconvénient de ne pas être très efficace thermiquement. Cependant, son faible coût (entre 5 et 20 euros le m² (1)) et son intérêt acoustique en font un atout appréciable côté confort.
Quelle épaisseur d’isolation pour un plancher bas?
Vous l’avez compris, les isolants minces présentent des performances énergétiques inférieures aux isolants dits « épais ». Votre choix dépendra du type d’isolant que vous pouvez utiliser selon la configuration des lieux, et selon votre budget.
Dans l’idéal, choisissez l’épaisseur de votre isolant en fonction de la place dont vous disposez. Plus il sera épais, plus l’efficacité sera au rendez-vous. En effet, quel que soit le matériau, la performance thermique est toujours proportionnelle à la quantité posée.
Pour vous donner un ordre d’idée, comptez (1) :
Type d’isolation du plancher bas |
Matériau isolant |
Épaisseur |
---|---|---|
Par-dessous |
Polyuréthane |
Entre 70 et 100 mm |
Polystyrène |
Entre 90 et 120 mm |
|
Laine de verre |
||
Par-dessus |
Polyuréthane |
Entre 70 et 100 mm |
Laine de verre |
Entre 90 et 100 mm |
|
Entre la dalle de béton et le revêtement |
Isolant synthétique |
Entre 40 et 50 mm |
Si vous n’êtes pas limité par la question de la place, sachez que certaines laines de verre existent en 400 mm d’épaisseur. Vous pouvez également vous tourner vers des matériaux isolants moins onéreux, quitte à poser une double couche. A contrario, il existe des matériaux isolants haute performance particulièrement fins pour gagner un maximum d’espace.
Astuce : N’hésitez pas à demander des devis sur Ootravaux pour estimer au plus juste le coût de la main-d'œuvre. Avec 3 devis, vous serez en mesure de pouvoir faire une vraie comparaison afin de trouver l’artisan qualifié le moins cher.
Glossaire
Certains termes techniques de cet article vous semblent complexes ? Pas de panique ! Ootravaux vous propose un glossaire clair et concis pour tout comprendre et faire les meilleurs choix
Vide-sanitaire : d’une hauteur de 20 à 180 cm, cet espace d’air vide et non aménageable situé entre le sol et le premier plancher d’une maison permet de lutter contre les remontées d’humidité.
Solive : pièce de charpente horizontale en appui sur les poutres ou sur les murs. Elle soutient le plancher de la pièce qui se trouve au-dessus et porte les lattes du plafond ou les panneaux d'un plafond suspendu de la pièce qui se trouve au-dessous.
Lambourde : poutrelle fixée le long d’un mur, sur lequel viennent se fixer les solives d'un plancher.
(1) Prix moyens issus de différents sites de construction et travaux.
(2) Prix moyens issus de différents sites de fournisseurs.