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Vous êtes tombé sous le charme d’une maison ancienne ? Mais avez-vous bien regardé ses performances thermiques ? Préoccupations environnementales et souci de l’isolation restent des priorités récentes. Et moment de la construction de nombreux bâtiments, ces questions étaient loin d’être prioritaires ! Heureusement, il est possible de mener des travaux d’isolation qui vont réduire votre facture énergétique et vous faire gagner en confort… tout en préservant le charme de l’ancien ! Mais quels travaux réaliser selon les caractéristiques de votre maison ? Ootravaux vous accompagne dans votre projet de rénovation de maison ancienne.

L'essentiel
  • Pour déterminer la performance thermique de votre maison et les travaux de rénovation nécessaires, commencez par réaliser des diagnostics.
  • La chaleur s’échappe essentiellement par la toiture. Songez à l’isoler par l’intérieur, par l’extérieur ou a minima à isoler le sol de vos combles.
  • Une mauvaise ventilation de votre maison engendre un taux d’humidité plus élevé et donc un air plus long à réchauffer.
  • L’isolation des planchers bas, souvent oubliée, permet de réduire de 10 % (1) votre consommation énergétique.
  • L’isolation thermique par l’extérieur (ITE) est plus chère et va impacter l’aspect esthétique de vos murs extérieurs.

Les caractéristiques des maisons anciennes

Selon la date de construction, les logements affichent des performances très différentes en matière d’isolation.

  • Logements construits avant 1948 : en pierre, en brique ou en plâtre, ces logements ont des murs très épais, mais aucun isolant n’est utilisé.
  • Logements construits entre 1948 et 1975 : la nécessité de reconstruction après la guerre a incité à construire vite, sans prendre en compte les problématiques thermiques.
  • Logements construits après 1975 : la crise pétrolière a impacté le coût de l’énergie, incitant à penser davantage à l’isolation. Toutefois, les performances de ces logements restent très faibles comparées à celles des habitations les plus récentes.

Aujourd’hui en effet, avec la RE2012 puis la RE2020, isoler une maison neuve fait partie des obligations du futur propriétaire. Mais il reste possible d’appliquer certaines de ces règles dans le cadre de la rénovation d’un logement ancien pour améliorer ses performances thermiques…

Isolation d'une maison ancienne : diagnostic et état des lieux

Avant de vous lancer dans des travaux de rénovation et faire des demandes de devis, commencez par consulter des experts. En effet, toutes les maisons anciennes n’ont pas les mêmes caractéristiques. Et les ponts thermiques peuvent se situer à différents niveaux…

Comment supprimer un pont thermique ?

Faire un diagnostic de performance énergétique des logements

Première étape : faire venir un diagnostiqueur. Ce professionnel va réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE). C’est une première indication pour connaître la performance énergétique de votre logement. S’il s’agit d’une passoire thermique (bâtiment classé F ou G), vous devrez demander en plus un audit énergétique.

Un audit énergétique pour mieux cibler les améliorations

Cet audit vient compléter le DPE et offre une analyse plus précise des logements. Il informe le propriétaire ou le futur acquéreur à travers :

  • un état des lieux du bien (caractéristiques énergétiques, équipements de chauffage et de ventilation, d’éclairage, etc.) ;
  • une estimation de la performance du bâtiment (consommation énergétique annuelle et émissions de CO2) ;
  • les travaux de rénovation à réaliser pour améliorer le niveau de performance énergétique ;
  • une estimation des économies réalisées grâce aux travaux ;
  • une estimation du coût des travaux de rénovation. Suite à cet audit, n’hésitez pas à demander plusieurs devis à des artisans avant de vous lancer ;
  • les aides publiques envisageables pour réduire le coût des travaux.

Au même titre que le DPE, cet audit des maisons individuelles doit être réalisé par un professionnel qualifié :

  • diagnostiqueur immobilier certifié ;
  • bureau d’études et entreprise avec la qualification « audit énergétique en maison individuelle » ;
  • entreprises labellisées RGE (reconnu garant de l’environnement).

La même règle s’applique pour les appartements.

Bon A Savoir

Depuis le 1er avril 2023, l’audit énergétique est obligatoire en cas de vente d’un bien immobilier classé F ou G. L’objectif ? Guider le futur acquéreur avec des solutions d’optimisation clés en main.

Isolation du toit d’une maison ancienne : techniques et recommandations

Les experts estiment que les toitures mal isolées sont responsables de 30 % (1) de la déperdition thermique dans une maison. C’est le premier élément à isoler pour améliorer les performances de votre maison ancienne et réaliser des économies d’énergie.

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Réalisez vos travaux d'isolation de toiture

Avec les artisans Ootravaux

Isolation du toit par l’intérieur

La méthode la plus simple ? Isoler les toitures par l’intérieur. Une solution à privilégier si votre toit est en bon état. Concrètement, le professionnel vient fixer un isolant entre les chevrons, sous la toiture.

Attention, cela concerne uniquement les habitations avec des toits en pente. Pour les toits plats, l’isolation par l’intérieur n’est pas recommandée car elle engendre des problèmes de condensation. Dans ce cas, une isolation par l’extérieur se montrera plus performante en termes d’efficacité et d’étanchéité. Toutefois, cela concerne peu les habitations anciennes, à moins d’avoir réalisé un agrandissement plus moderne.

Vous pouvez choisir parmi différentes formes d’isolants :

  • le panneau rigide (fibre de bois, liège, etc.) ;
  • le rouleau d’isolant (laine de verre, laine de roche, etc.).

Il est également recommandé d’ajouter un pare-vapeur. Le pare-vapeur limite la pénétration de vapeur d’eau. Autrement dit, il réduit la formation de condensation et donc l’humidité dans votre bien ancien.

Si vous aménagez vos combles perdus, ce sera l’occasion d’isoler tout cet espace et ainsi de bénéficier de meilleures performances thermiques dans tout le logement.

Isolation du toit par l’extérieur

Cette méthode est conseillée pour les toitures en mauvais état. Plus coûteuse, elle nécessite de retirer les ardoises ou les tuiles : il est donc judicieux de profiter d’une rénovation de votre toiture pour réaliser une isolation par l’extérieur. Dans ce cas, le couvreur vient placer des panneaux isolants au-dessus de la charpente avant de la recouvrir avec la nouvelle toiture.

Avec cette méthode, il est possible d’isoler tous les types de toits (en pente ou plats).

Isolation du sol du grenier

Isoler les toitures n’est pas la seule solution pour réduire la déperdition thermique dans votre maison ancienne. L’isolation du sol de votre grenier va aussi améliorer les performances du bâtiment. Elle limite les ponts thermiques et la diffusion de fraîcheur dans les pièces habitées. La plupart du temps, lorsque vous achetez une maison ancienne, le grenier n’est pas aménagé. Cela engendre de fortes pertes de chaleur.

Pour isoler le sol d’un grenier non aménagé, différentes solutions existent :

  • placer des panneaux isolants ;
  • mettre des rouleaux de laine de roche ;
  • projeter un isolant par soufflage.

Isolation des murs d'une maison ancienne : techniques et recommandations

En moyenne, les murs sont responsables de 20 % des déperditions thermiques (1). Les habitations anciennes en pierre ne sont généralement pas isolées au niveau des murs pour conserver leur charme. Mais ce charme a ses limites si vous souhaitez réduire votre facture énergétique… Certes, les murs épais des anciennes bâtisses isolent de l’extérieur, mais cela reste souvent suffisant. 

Une fois de plus, plusieurs solutions existent en fonction de votre maison et du montant des devis des artisans.

Isolation des murs par l’intérieur

Première méthode : isoler les murs par l’intérieur. Généralement, cette technique consiste à placer par exemple de la laine de verre ou de roche et du plâtre. Une pratique idéale lors d’une rénovation de maison ancienne pour la remettre au goût du jour et repenser la décoration. Elle permet aussi d’égaliser des murs pas toujours droits dans les vieilles maisons à rénover…

De plus, isoler les murs par l’intérieur préserve l’architecture extérieure de votre maison. Vous n’avez pas forcément envie de recouvrir d’un isolant les beaux murs en pierre de votre maison !

L’inconvénient : une perte de place à l’intérieur en raison de l’épaisseur du dispositif (5 à 15 cm selon la méthode choisie).

Isolation des murs par l’extérieur

L’isolation thermique par l’extérieur (ITE) est une technique à privilégier si vous ne souhaitez pas engager de lourds travaux à l’intérieur. Particulièrement pratique si vous vivez déjà dans votre maison ! De plus, l’isolation par l’extérieur ne réduit pas la surface habitable.

Voici les différentes techniques d’isolation des murs par l’extérieur :

  • pose d’une couche de matériau isolant en plaque ;
  • application d’un enduit isolant sur toute la façade.

Si vous envisagez la première option, sachez que 3 possibilités existent :

  • la pose collée ;
  • la pose calée chevillée. Les panneaux sont collés et fixés avec une cheville transparente ;
  • la fixation mécanique par profilés. Chaque panneau est encadré de rails de maintien en PVC.

Isolation des murs creux

Enfin, il existe une 3e technique plus rarement utilisée : l’isolation des murs creux. Elle ne correspond pas à tous les logements anciens. 

Si un espace d’au moins 5 cm de large existe entre le mur extérieur et le mur intérieur, il faut le remplir d’isolant. Les entreprises utilisent la technique du soufflage et peuvent sélectionner différents matériaux :

  • la laine de fibre minérale ;
  • les billes de polystyrène expansé (PSE) ;
  • la mousse de polyuréthane.

Isolation du sol d’une maison ancienne

Trop souvent oublié, le plancher est responsable de 10 % des déperditions de chaleur (1). Or, dans les maisons anciennes, l’isolation du sol est généralement inexistante contrairement aux nouvelles constructions qui doivent respecter des normes strictes. Dans le cadre de votre projet de rénovation thermique, découvrez la méthode la plus adaptée à la configuration de votre maison pour faire des économies d’énergie.

Isolation du sol par le dessus

La méthode la plus classique consiste à isoler le sol par le dessus. Cela nécessite de retirer le sol et le revêtement. Selon l’épaisseur de l’isolant, vous perdez de la hauteur sous plafond.

Commencez par placer une couche d’isolant sur la dalle. Il peut s’agir de panneaux de laine de roche ou de laine de verre, 2 matériaux isolants avec un très bon rapport qualité/prix. Ensuite, posez par-dessus votre revêtement de sol (parquet bois, carrelage, etc.).

Isolation du sol par le dessous

Vous avez un vide sanitaire ou un sous-sol ? Vous cherchez la solution la plus pratique pour isoler votre sol et faire des économies d’énergie ? Isolez par le dessous ! L’isolant se place directement sur le plafond de votre sous-sol. Là encore, vous pouvez choisir des plaques d’isolant, des rouleaux de laine de verre ou de roche, etc.

Le vide sanitaire présente souvent une faible hauteur, rendant l’intervention difficile. L’isolation par projection de mousse isolante se montre alors plus judicieuse.

Remplacer les fenêtres d’une maison ancienne

Vous cherchez d’autres solutions pour réduire votre chauffage et faire des économies d’énergie ? Les fenêtres sont responsables de 15 % des déperditions de chaleur (1) dans votre maison ancienne. Et ne croyez pas que le vitrage soit seul responsable de votre manque de confort. Il faut changer toute la menuiserie !

Remplacer le châssis des fenêtres

Le châssis de votre fenêtre est directement responsable de l’augmentation de votre facture d’énergie. Pour gagner en confort sans chauffer plus, remplacez votre fenêtre intégralement. Comparez bien les performances thermiques des différents matériaux des fenêtres pour faire le meilleur choix (PVC, alu, bois).

Remplacer le vitrage des fenêtres

Changer le vitrage de vos fenêtres s’impose si votre bien ancien est équipé de simple vitrage. Ce qui est bien souvent le cas : au moment de la construction, l’isolation n’était pas une préoccupation majeure... Les performances thermiques d’un double vitrage sont bien plus élevées : vous allez gagner en confort. Le double vitrage se compose de 2 vitres, séparées par une lame d’air ou de gaz. Les gaz tels que l’argon sont moins conducteurs et permettent donc de bénéficier d’une meilleure isolation.

Vous pouvez même aller plus loin avec un triple vitrage. Il présente une épaisseur plus importante et 2 lames d’air ou de gaz. Toutefois, le prix reste bien plus élevé : les experts conseillent le triple vitrage une fois que toute votre maison est bien isolée, pour profiter au mieux de cette performance maximale.

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Réalisez vos travaux de fenêtres

Avec les artisans Ootravaux

Prévoir un système de ventilation mécanique contrôlée

En renouvelant correctement l’air de votre maison ancienne, vous allez augmenter ses performances de 20 à 25 % (1). Une belle opération pour des travaux au prix moins élevé que celui d’une isolation complète de l’intérieur.

Pourtant, la VMC ne se montre pas toujours assez performante dans les logements. Parfois, elle est même inexistante dans les logements anciens. En effet, la ventilation des maisons n’est devenue obligatoire qu’en 1982(2). 

La VMC renouvelle l’air du logement. Ce système évacue l’air vicié des pièces d’eau (cuisine, salle de bains, salle d’eau et toilettes) et fait pénétrer de l’air frais venu de l’extérieur. Elle vise également à réduire de manière conséquente l’humidité dans ces pièces mais aussi dans toute la maison. Or, l’humidité est responsable de l’apparition de moisissures et peut notamment endommager les murs.

Trois solutions vous sont offertes pour votre VMC :

  • la VMC simple flux autoréglable : le débit d’air est constant, il ne s’adapte pas aux conditions extérieures ni au niveau d’humidité de votre maison ;
  • la VMC simple flux hygroréglable : plus efficace, ce type de VMC adapte le débit d’air à l’humidité présente dans la maison. L’air vicié est mieux évacué ;
  • la VMC double flux : elle récupère la chaleur de l’air vicié afin de réchauffer l’air neuf venu de l’extérieur. L’air redistribué dans les pièces est moins frais et donc moins long à chauffer. Certes, le prix de la VMC double flux reste plus élevé que celui des systèmes plus simples. Mais elle génère de belles économies d’énergie (15 % selon Effy).

 

(1) https://presse.ademe.fr/wp-content/uploads/2012/05/guide_ademe_reussir_renovation_performante.pdf 

(2) https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000862344