Dites oui au parquet flottant ! Ce revêtement de sol doit son nom à sa technique de pose, ni clouée ni collée. Vous devez aussi savoir qu’il s’agit d’un parquet contrecollé dont seule la couche supérieure est faite de bois noble. Autrement dit : un excellent compromis pour profiter d’un aspect authentique, sans le prix ni les contraintes d’un parquet massif. Vous êtes presque prêt à vous lancer ? Ootravaux vous donne tous ses conseils pour vous aider dans votre choix : les critères pour sélectionner le meilleur produit, les étapes des travaux, les bons gestes d’entretien… Bref, tout pour devenir incollable sur le parquet flottant et réussir votre projet ! Suivez le guide.
L'essentiel
- Pour choisir votre parquet, pensez à son usage : mieux vaut éviter le contrecollé dans une pièce d’eau.
- Le niveau de trafic, la surface à couvrir, l’isolation, le bruit et le prix sont les autres critères à prendre en compte.
- La préparation du sol et l’application d’une sous-couche avec film pare-vapeur sont des étapes indispensables pour réussir les travaux de pose.
- Demander des devis à plusieurs professionnels est une bonne solution pour comparer les parquets, leurs prix et les tarifs de main-d’œuvre.
Les critères à prendre en compte pour bien choisir un parquet flottant
Vous avez repéré un parquet mais vous vous demandez s’il correspond bien à vos besoins ? Quelles sont les différences avec le parquet massif ou le stratifié ? Ootravaux est là pour vous aider.
Rappel : les caractéristiques d’un parquet en pose flottante
- Le parquet flottant doit son nom à la pose flottante, qui se distingue de la technique collée ou clouée. Ici, les lames sont assemblées entre elles par un système de languettes et rainures, mais elles ne sont pas fixées au plancher. Une méthode qui convient bien en construction neuve, mais surtout en rénovation. Les parquets flottants peuvent en effet être facilement posés sur d’anciens sols.
- Il faut aussi retenir qu’il s’agit d’un parquet contrecollé. À la différence d’un parquet massif plus coûteux, chaque lame est constituée d’une couche supérieure en bois noble (chêne,) et renforcée par d’autres épaisseurs de fibres à haute densité.
- Solidité, esthétique, prix intéressant, facilité de mise en œuvre : il a tout pour plaire !
AttentionPar abus de langage, on parle aussi de parquet stratifié dans la catégorie des parquets flottants. Même si la méthode de pose est la même, le stratifié n’est pas un parquet car il n’est pas en bois. Il s’agit d’un autre type de revêtement de sol, qui imite l’aspect du parquet.
Le niveau de trafic des pièces et la résistance à l’usure
Pour bien choisir un parquet flottant, réfléchissez tout d’abord à son usage. S’agit-il d’un lieu à fort trafic, très exposé à l’usure ? Vous pouvez vous repérer grâce à la norme XP B 53-669 qui dresse une échelle d’utilisation pour le parquet :
- Classe 21 : usage modéré ;
- Classe 22 et 22+ : usage général ou moyen ;
- Classe 23 : usage élevé.
Un parquet contrecollé de niveau 23 est, par exemple, recommandé dans les pièces utilisées de façon intensive, et celles donnant accès à l’extérieur de la maison.
L’exposition aux salissures
Vous souhaitez poser un parquet flottant dans la cuisine ou dans l’entrée de la maison ? C’est possible, à condition d’opter pour une finition vernie ou huilée qui protège votre sol des taches. Et si vous craignez les rayures, portez votre choix sur un parquet aspect mat : elles s’y feront plus discrètes.
Dans tous les cas, le contrecollé est plutôt facile d’entretien. Autre atout : il peut être rénové, contrairement au stratifié qui ne peut pas être poncé.
Le niveau d’humidité
Les parquets contrecollés ne font pas bon ménage avec l’humidité. Si vous tenez vraiment à apporter cet aspect bois ou pont de bateau dans une salle de bain, préférez un autre type de sol plus résistant :
- un stratifié spécial pièces humides ;
- ou un parquet massif dans une essence de bois exotique comme le teck ou le wengé.
Les déperditions thermiques et le bruit
Il s’agit d’un autre point faible du parquet en pose flottante. En raison de l’espace vide entre les lames et le plancher, ce type de parquet a la réputation d’être bruyant et d’afficher de faibles qualités d’isolation thermique. Pour y remédier, pensez à ajouter une sous-couche et un pare-vapeur.
Si vous souhaitez le poser à l’étage supérieur de la maison, mieux vaut y réfléchir à deux fois à cause du bruit. D’autres types de parquets ou revêtements peuvent être plus intéressants et silencieux : le stratifié, le parquet en pose collée ou le parquet en bois massif.
La superficie à couvrir
Pour une question d’esthétique, la surface détermine la largeur des lames et leur disposition :
- Dans un petit espace, privilégiez la pose classique à l’anglaise, en lignes parallèles, avec des lattes plutôt fines.
- Dans les pièces plus spacieuses, vous pouvez poser un parquet de grande largeur. Et question disposition, vous pouvez tout vous permettre : classique ou même en chevrons (point de Hongrie).
Le prix du parquet
Le prix est évidemment un critère déterminant pour choisir un parquet plutôt qu’un autre. Avec un avantage de taille : le prix au mètre carré du parquet contrecollé est toujours moins élevé que celui du parquet massif.
AstuceSi vous ne parvenez vraiment pas à vous décider entre différents parquets, Ootravaux vous invite à demander des conseils et des devis à des parqueteurs professionnels.
Déroulement de la pose d'un parquet flottant : étape par étape
La pose d’un parquet flottant est une opération accessible pour un bricoleur de niveau moyen. Mais pour la mener à bien, il est nécessaire de respecter plusieurs étapes dans les règles de l’art. Ootravaux vous guide, pas à pas.
La préparation du sol
Avant même de poser la sous-couche et le parquet, vous devez vous assurer que la surface est parfaitement plane. À défaut, il vous faudra prévoir un ragréage : l’application d’un enduit pour niveler le sol. Ce conseil vaut particulièrement en rénovation, si vous avez déposé un autre revêtement au préalable. N’hésitez pas à vous faire aider d’un pro pour cette étape !
Les bons outils
Prêt pour les travaux ? Avant de démarrer la pose, rassemblez plusieurs types d’outils :
- Une équerre ou une règle ;
- Un crayon ;
- Une gomme ;
- Un mètre ;
- Un maillet en caoutchouc ;
- Une scie sauteuse ;
- Un tire-lame ;
- Du ruban adhésif.
La sous-couche
Attention, étape très importante : la sous-couche permet de compenser les points faibles du parquet en pose flottante. Elle assure en effet l’isolation acoustique, phonique et thermique au niveau du sol. Il en existe différents types, selon :
- les matériaux : liège, mousse polyéthylène, fibre de bois… ;
- les propriétés attendues : avec ou sans pare-vapeur ;
- le conditionnement : en plaques, ou en rouleau.
Si vous la posez en film ou en rouleau, assurez-vous que la sous-couche remonte au bord des murs jusqu’à hauteur des futures plinthes. Ensuite, fixez-la avec du ruban adhésif.
Les cales de dilatation
Les cales de dilatation doivent être placées sur les côtés de la pièce. Elles permettent de donner un peu de jeu à votre parquet, qui aura forcément tendance à « travailler » en fonction des températures. Et la bonne nouvelle, c’est que ces quelques millimètres de jour seront dissimulés par les plinthes.
Pour cela : placez une cale en bois entre 8 et 10 mm d’épaisseur, environ tous les 50 cm le long des murs.
La première lame et la première rangée
Cette fois, ça y est, vous pouvez commencer à poser votre parquet. Munissez-vous d’une lame, et place à la première ligne :
- Posez une lame contre un mur dans un angle droit ;
- Disposez-la de façon que les rainures se trouvent côté mur et la languette face à vous ;
- Continuez sur la même ligne jusqu’à ce que la longueur restante soit inférieure à celle d’une lame ;
- Mesurez la distance entre la cale de la dilatation et le bout de la dernière lame ;
- Reportez-la sur une lame et découpez-la à la scie sauteuse pour remplir l’espace restant et finir la ligne.
Pensez à vous aider d’un maillet et/ou d’un tire lame pour fixer facilement votre parquet.
Les lignes suivantes
- Pour commencer la prochaine ligne de parquet, revenez à votre point de départ ;
- Prenez la chute de parquet découpée précédemment et clipsez-la à la lame déjà posée ;
- Continuez à assembler les lames jusqu’au bout de la rangée ;
- Et répétez l’opération dans toute la pièce.
Les découpes éventuelles
La réalisation de la dernière rangée peut vous compliquer la tâche si l’espace restant n’est pas exactement aux dimensions de vos lames de parquet (et cela arrive souvent !).
Mesurez soigneusement les distances à combler, sans oublier de tenir compte des cales de dilatation, et reportez-les sur les lattes. N’hésitez pas à vérifier deux fois avant de vous munir de la scie et de réaliser les découpes.
Les finitions : pose des plinthes et barres de seuil
Votre parquet est posé ! C’est presque fini : il vous reste à retirer chaque cale de dilatation et à réaliser les finitions.
- Découpez et posez les plinthes au pied de chaque mur ;
- Appliquez les barres de seuil pour cacher le raccord entre votre nouveau parquet et le sol attenant.
Les 5 erreurs à ne surtout pas commettre en posant un parquet flottant
Combiner parquet flottant et plancher chauffant
Seul le parquet en pose collée est compatible avec un plancher chauffant. Ne prenez pas le risque d’acheter et d’appliquer un parquet flottant pour ce type de projet sans consulter un professionnel : un spécialiste pourra vous orienter vers le meilleur produit.
Penser que vous aurez assez de lames
Pour être sûr de rentrer à la maison avec la bonne quantité de lames de parquet, il est conseillé d’en acheter 5 à 10 % de plus que nécessaire pour couvrir la surface de la pièce. De quoi anticiper d’éventuels dégâts ou erreurs de découpe.
Négliger l’emplacement et l’orientation des lames
Ce n’est pas un détail ! Les lames de parquet doivent être orientées perpendiculairement à la fenêtre. De cette manière, la lumière du soleil suit chaque rangée de parquet lorsqu’elle se diffuse dans la pièce. L’explication ? Les petits défauts du sol sont moins visibles dans ce sens.
L’exception qui confirme la règle se situe dans espaces étroits, où les lames doivent plutôt être posées dans la longueur.
Zapper les étapes préparatoires et la sous-couche
Votre confort et la qualité de l’installation en dépendent ! En zappant de préparer le sol et de poser une sous-couche, vous risquez de vous retrouver avec un parquet gondolé et mal posé. Il s’abimera plus vite et ne sera pas isolé.
Ne pas demander d’aide
Les travaux de pose d’un parquet flottant sont relativement accessibles, mais tout le monde n’est pas bricoleur. N’hésitez pas à solliciter un professionnel des parquets pour réussir votre projet, surtout pour les étapes les plus délicates : le ragréage, des découpes arrondies, etc.
Il vous faudra alors tenir compte du prix de la pose dans votre budget, mais c’est aussi le prix de votre sérénité !
AstuceOotravaux vous invite à demander plusieurs devis à des professionnels pour comparer les prestations et les prix. Trois devis, c’est le bon compromis.
Comment entretenir les sols en parquet flottant ?
L’entretien courant du parquet contrecollé
Le parquet contrecollé est moins fragile que le bois massif, mais il requiert un minimum d’attention. Pour l’entretenir et conserver tout son éclat, il suffit d’adopter les bons gestes.
- Dépoussiérez le sol avec un aspirateur ou un balai muni d’un chiffon microfibres.
- En cas de taches, intervenez localement avec un chiffon humide.
- Privilégiez le savon noir, le savon de Marseille ou le savon à l’huile de lin face aux taches récalcitrantes. Jamais de produits chimiques détergents sur le bois !
- Fixez des patins de protection sous les pieds des meubles, en particulier sous les chaises.
Et si mon parquet présente des rayures ?
Pas de panique. Comme un parquet massif, le contrecollé est en bois et peut être rénové et poncé. Ootravaux vous conseille de vous renseigner sur le nombre de ponçages que vous pouvez réaliser sur votre parquet flottant : il n’est pas rare que les sols premiers prix ne supportent pas d’être poncés plus d’un fois, en raison de la faible épaisseur de la couche d’usure.
