joli parquet dans une cuisine

Sommaire

Un parquet dans votre cuisine, vous en rêvez ? On vous comprend : ce revêtement chaleureux et authentique est parfait pour cette pièce où vous passez tant de temps ! Mais n’oubliez pas que le bois est sensible à l’humidité. Pour installer le parquet le plus adapté à votre cuisine, des précautions s’imposent. Depuis le type de bois jusqu’à la pose et aux finitions, Ootravaux vous guide pour faire les meilleurs choix.

L'essentiel
  • Dans un environnement humide comme la cuisine, privilégiez un matériau naturellement résistant. Un traitement hydrofuge est aussi possible.
  • Le type de parquet (massif, contrecollé ou stratifié) ainsi que la méthode de pose ont un point commun : une installation de qualité est indispensable !
  • Le bois est un matériau vivant : il nécessite un entretien attentif pour une meilleure durée de vie.

Est-il possible de mettre du parquet dans une cuisine ?

La réponse est oui, bien sûr. Le parquet est un atout pour votre confort. Il a aussi l’avantage d’être facile à associer avec différents matériaux : le métal d’une déco industrielle, le béton ciré de votre plan de travail ou encore la faïence de votre crédence.

Mais il est normal que vous vous posiez cette question : les sols de cuisines sont très exposés à l’eau. La condensation provoquée par les appareils de cuisson, les éclaboussures ou les petits accidents sont souvent au menu ! Aussi, il est indispensable de mettre toutes les chances de votre côté pour que votre parquet n’en subisse pas les effets.

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Choisir un parquet de cuisine : quels critères prendre en compte ?

Voici les facteurs à considérer pour choisir le revêtement le plus adapté.

La résistance à l’humidité

Votre cuisine fait face aux mêmes défis que la salle de bains : la condensation, les écarts de température ou les projections d’eau abîment le bois. Pour éviter que les lames gondolent ou se soulèvent, misez sur des essences hydrofuges (les bois exotiques notamment), ou sur un traitement adapté.

La durabilité

La cuisine est l’une des pièces où il y a le plus de passage. Le matériau doit supporter cette activité sans en porter les stigmates : frottements, rayures, usure prématurée, traces d’impact…  Vous pouvez privilégier une essence de bois plus dure, et donc plus résistante, ou un parquet conçu pour être plus durable. Des indicateurs identifient les matériaux les plus robustes.

L’entretien

Un parquet en bois ne s’entretient pas aussi facilement qu’un sol synthétique ou un carrelage. Pour entretenir votre parquet massif, par exemple, l’application d’un vernis est de rigueur tous les 2 à 6 mois.

Quel parquet choisir pour la cuisine ?

Plusieurs types de parquets conviennent pour une cuisine. Voici les caractéristiques, avantages et limites à retenir.

un joi parquet brillant dans la cuisine

Le parquet massif : robuste et authentique

  • Ce parquet est composé d’une seule essence de bois : le plus souvent du chêne, du hêtre, du pin Douglas ou des essences exotiques (teck, ipé…).
  • Les lames, d’une épaisseur de 10 à 24 mm, sont clouées sur des lambourdes (c’est-à-dire des poutrelles), ou collées sur la sous-couche isolante.
  • Le parquet massif présente une excellente durée de vie et il est possible de le rénover en le ponçant.
  • Il nécessite un entretien attentif : l’application d’une huile ou d’une cire tous les 2 à 6 mois.
  • Le parquet massif est souvent l’option la plus coûteuse. Tenez-en compte pour établir votre budget !

Le parquet contrecollé : stable et esthétique

  • Le parquet contrecollé présente une première épaisseur en bois véritable : c’est la couche d’usure (ou de parement), qui mesure entre 2,5 et 6 mm. Viennent ensuite une couche de bois tendre, puis un contreparement formé de contreplaqué ou de fibres haute densité.
  • Son aspect esthétique est très similaire à celui du parquet massif.
  • Il supporte mieux l’humidité et les variations de température que le parquet massif, à condition d’opter pour une pose collée (et non flottante).
  • Le parquet contrecollé est moins durable qu’un parquet massif : la finesse de la couche ne permet qu’un à deux ponçages en cas de rénovation. Il est moins résistant aux chocs.

Un parquet stratifié : accessible et facile à entretenir

  • Il faut plutôt parler de sol stratifié que de parquet : ce revêtement est en fait un matériau composite dont le coût est plus abordable.
  • Sa conception comprend une couche de finition hydrofuge. Mais le stratifié est moins résistant aux chocs que le contrecollé, et il n’est pas possible de le poncer pour le rénover.
  • La surface d’un sol stratifié est facile à entretenir : un simple produit ménager suffit.

Quelle essence de bois choisir pour un parquet de cuisine ?

Tous les bois ne se ressemblent pas ! Et pas uniquement pour leur aspect esthétique. Dans une cuisine, deux critères orientent votre choix : la résistance à une hygrométrie élevée et la dureté.

échantillon de bois pour choisir la meilleure teinte

Mieux résister à l’humidité : les indicateurs à connaître

Certaines essences possèdent des qualités hydrofuges naturelles. C’est le cas des bois exotiques, comme le teck, le wengé, l’ipé ou le merbau. Le chêne, le peuplier ou le frêne sont également résistants et l’application d’un traitement hydrofuge est possible.

Voici les indicateurs à vérifier.

  • La classe d’emploi du bois, déterminée par la norme NF EN 335-1 à 3. Plus la classe est élevée (de 1 à 5), mieux le bois résiste à une forte hygrométrie. L’ipé, par exemple, est classé 5, tandis que le frêne et le merbau sont classés 4.
  • Le classement UPEC, dont l’indice E (pour étanchéité), indique la résistance du parquet de 1 à 3. Dans une cuisine, privilégiez un indice 2 minimum, 3 étant le plus élevé.

Comment identifier les bois les plus durs ?

Au même titre que le salon (ou les couloirs de votre maison), la cuisine est un espace à fort passage. En plus de l’usure due à de nombreux déplacements, il faut tenir compte des frottements du mobilier ainsi que des chocs en cas de chute d’un plat ou d’une casserole. Plus un bois est dur et dense, moins il subit les effets de cette activité.

Pour vous aider, voici différentes classifications :

  • Les matériaux sont classés de A (les plus tendres) à D (les plus durs). Le chêne, l’érable, le frêne et le hêtre figurent en classe C, tandis que l’ipé, le merbau et le wengé sont en classe D.
  • La norme XP B 53-669 (1) détermine la classe d’usage des parquets. Pour une zone d’utilisation moyenne à intense, cette norme recommande une classe 22+ à 23. Cela comprend le chêne, l’érable, le hêtre, l’ébène ou le padouk.
Bon A Savoir

Deux autres indices du classement UPEC sont utiles :  les indices U pour usage et P pour poinçonnement. Ils classent les parquets de 1 à 4, 4 étant le plus résistant à l’usure et aux traces laissées par le mobilier ou la chute d’objets.

Quel type de pose pour un parquet de cuisine ?

decoupage parquet avec soin

Pose clouée

  • Les lames sont clouées directement au sol, ou sur des lambourdes.
  • Cette pose est recommandée pour les parquets massifs ou contrecollés : elle nécessite une épaisseur de 20 mm minimum.
  • Elle n’est pas compatible avec un chauffage au sol. Elle doit être parfaitement réalisée pour éviter toute infiltration.

Pose collée

  • Les lames sont fixées sur le support avec une colle spécifique adaptée aux pièces humides.
  • La méthode convient pour un parquet contrecollé ou massif : une épaisseur de 10 mm est suffisante. Et l’installation d’un chauffage au sol est possible !
  • La rénovation est plus complexe que dans le cas d’une pose clouée ou flottante.

Pose flottante

  • La pose flottante est la plus simple : les lames sont fixées entre elles et reposent sur une sous-couche (celle-ci est en liège, en mousse polyéthylène ou encore en fibre de bois). Cela convient pour un sol contrecollé ou stratifié.
  • Il est indispensable de prévoir un pare-vapeur pour une pièce humide, au risque de voir le parquet se décoller ou se soulever.

Les finitions

Les finitions renforcent la résistance aux projections d’eau, de gras ou à la condensation. Votre parquet peut être :

  • vitrifié (ou verni) : cette protection est optimale pour un parquet massif ou contrecollé ;
  • ciré : très imperméable mais fastidieux à entretenir ;
  • huilé, avec une protection du matériau en profondeur mais qui en modifie la teinte.

Comment protéger et entretenir le parquet de ma cuisine ?

Plusieurs bonnes pratiques prolongent la durabilité des sols. Voici nos conseils !

entretenir son parquet avec du cirage

Protéger votre parquet dès sa pose

Pour limiter les frottements, vous pouvez ajouter des patins en feutre sous les pieds des chaises. Un tapis absorbant devant l’évier pour les éclaboussures.

Nettoyer le parquet sans l’abîmer

En cas de projections, absorbez les rapidement pour éviter les taches. Les produits abrasifs sont à proscrire : une serpillière bien essorée, avec une eau savonneuse ou un produit pour parquets, sont suffisants. Et évitez bien sûr un nettoyage à grandes eaux !

Entretien : les bons réflexes selon le type de finition de votre parquet

Type d'entretien

Vitrifié

Huilé

Ciré

Nettoyage au quotidien

Dépoussiérage avec un balai microfibre ou une serpillière légèrement humide

Balayage ou aspiration douce, nettoyage avec un savon spécial parquet huilé

Dépoussiérage à sec avec un balai microfibre

Tout au long de l’année

Application d’un raviveur tous les 6 mois

Application d’une nouvelle couche d’huile 1 à 2 fois par an, après avoir légèrement poncé le parquet

Lustrer le parquet 1 à 2 fois par mois et appliquer une nouvelle couche de cire tous les 2 ans

Le parquet dans la cuisine : les erreurs à éviter

C’est le moment de réviser vos connaissances ! Voici 4 erreurs à éviter si vous souhaitez profiter de votre nouveau parquet pendant longtemps.

  • Privilégier un bois tendre, comme le pin ou le sapin. Même si ces essences sont souvent moins coûteuses et que leur aspect clair peut vous plaire, elles sont à proscrire dans un espace comme la cuisine. Elles risquent de s’endommager rapidement en cas de choc et ne sont pas hydrofuges.
  • Bâcler la pose du parquet. Comme souvent lorsqu’il s’agit des travaux de la maison, une pose de qualité est un gage de durabilité. Encore plus dans une pièce humide, où les infiltrations gondolent le bois rapidement.
  • Oublier les finitions. Celles-ci ne sont pas uniquement esthétiques : elles renforcent la durabilité du sol et limitent les traces dues aux taches ou aux frottements.
  • Négliger l’entretien du parquet. Si vous utilisez des produits inadaptés ou que vous oubliez de nettoyer une tache, vous risquez vite d’en faire les frais. Entretenir régulièrement votre parquet permet de conserver longtemps son bel aspect authentique !
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(1) NF Parquet